MeilleursAgents publie son baromètre des prix de l’immobilier résidentiel basé sur les promesses de vente signées entre le 1er et le 31 mai 2015. Le marché bénéficie d’un regain d’intérêt des Français pour l’immobilier même si on reste loin de l’euphorie.
Le sentiment est plutôt à l’amélioration du climat économique. Les taux d’intérêt sont extrêmement bas et tous les acteurs ont compris que les prix de l’immobilier avaient d’ores et déjà baissé significativement. A 2,3% sur 20 ans, les taux ont encore diminué par rapport au mois précédent.
Aujourd’hui, un nombre croissant d’acheteurs a le sentiment de pouvoir faire de bonnes affaires et de ne pas faire d’erreur en achetant dans la période actuelle. En attendant, les volumes de transactions dans l’ancien ne progressent que très légèrement et demeurent à un faible niveau. Les Notaires d’Île-de-France ont d’ailleurs indiqué une augmentation de seulement 2% des volumes de vente dans l’ancien à Paris au premier trimestre 2015 comparé au premier trimestre 2014.
Les volumes de ventes de logements neufs marquent une belle reprise au premier trimestre 2015 (+10% par rapport au premier trimestre 2014). C’est surtout les biens neufs achetés par les investisseurs dont le volume explose (+59% au premier trimestre 2015 comparé au premier trimestre 2014).
« Les corrections apportées par le dispositif Pinel à son prédécesseur rassurent les investisseurs qui reviennent en masse. C’est une excellente nouvelle pour le secteur immobilier et pour l’économie du pays en général. Les mises en chantier, encore à la traine, vont bientôt repartir maintenant que les promoteurs sont rassurés par la renaissance de la demande. Dommage que cette pacification-stabilisation du traitement fiscal et réglementaire ne soit pas appliquée à l’immobilier ancien dont les investisseurs institutionnels et particuliers sont peu à peu dégoutés », commente Sébastien de Lafond, Président et cofondateur de MeilleursAgents.
A Paris, les prix ont baissé de -0,3% au mois de mai, soit -0,9% depuis le début de l’année et -9,8% depuis le plus haut de 2011. La baisse a été modérée sur les petites surfaces (-0,2%) et plus fortes sur les plus grandes surfaces (3 pièces et plus) : -0,5%. Il faut noter la situation particulière de certains appartements de très grande surface (plus de 200 m² ou de 1,5 million d’euros) qui ne trouvent d’acheteur que s’ils sont exceptionnels (situation, qualité des prestations…) voire de prestige.
« Bon nombre de ces grands appartements ne trouvent pas preneur actuellement à cause de défauts vus comme rédhibitoires par les acheteurs qui disposent d’un budget important (rez-de-chaussée, quartier peu attractif, éloignement des transports…) », souligne Sébastien de Lafond.
En région parisienne, tous les départements ont vu leurs prix de l’immobilier résidentiel baisser au mois de mai (-0,4% dans les Hauts-de-Seine et les Yvelines) sauf la Seine-Saint-Denis (+0,5%). Dans ces départements, l’équilibre entre l’offre et la demande ne se dégrade plus.
En province, la situation, très contrastée d’une ville à l’autre, reste globalement favorable aux acheteurs. Depuis le début de l’année, tous les prix ont été orientés à la baisse sauf à Nantes (+3%), Bordeaux (+0,9%) et Montpellier (+0,8%). Avec -3,0% depuis le début de l’année et -1,1% en deux mois, Strasbourg connait les plus fortes baisses.
Source : www.meilleursagents.com