L’observatoire de l’ADIL 75 présente les indicateurs permettant d’évaluer le marché de l’immobilier neuf en Île-de-France au 4e trimestre 2021. Les indicateurs du marché portent ainsi sur les ventes, les mises en vente, le stock des logements disponibles et les prix immobiliers. Cette analyse chiffrée permet d’appréhender le marché du logement neuf francilien en 2022. L’effet de rattrapage observé en 2021, se transformera-t-il en une tendance durable ?
Une forte hausse du nombre de ventes dans l’immobilier neuf

En Île-de-France, le 4e trimestre 2021 est marqué par une hausse significative du volume de ventes dans l’immobilier neuf (+50 % sur un an). Il y a eu un effet de rattrapage dû aux périodes de confinements et aux incertitudes dans le secteur.
Toutefois, même si le nombre de transactions progresse partout dans la région, des écarts importants sont observés entre les départements. Par exemple, les ventes dans le Val-de-Marne ont doublé, alors que celles à Paris ont augmenté de +22 % seulement.
Par ailleurs, des écarts sont constatés entre les différentes communes d’un même département. Dans les Hauts-de-Seine, Châtenay-Malabry a enregistré 232 ventes, tandis que Colombes a réalisé 104 ventes d’octobre à décembre 2021.
Un marché de l’immobilier neuf où les mises en vente ont doublé en un an
Au 4e trimestre 2021, les mises en vente de logements neufs sont multipliés par deux par rapport à 2020. Elles ont dépassé le seuil des 10 000 logements mis sur le marché sur un trimestre.
La hausse des mises en vente dans l’immobilier neuf est généralisée en Île-de-France. Néanmoins, des disparités ont été constatées entre les différents départements. L’augmentation en Seine-Saint-Denis (48 %), à Paris (59 %) et dans les Hauts-de-Seine (60 %) paraît modérée.
En revanche, dans le Val-de-Marne et la Grande Couronne, la commercialisation de logements neufs a doublé. Cette tendance s’explique surtout par un effet de rattrapage après les périodes de confinements.
Un renouvellement de 48 % du stock de logements disponibles sur un an
L’Observatoire de l’ADIL 75 a sorti aussi le nombre de logements neufs disponibles à l’achat à la fin décembre 2021 (25 000 unités). Par rapport au 4? trimestre 2020, on note un renouvellement de 48 % du stock de logements neufs disponibles.
Cette tendance à la hausse de l’encours de logements neufs disponibles concerne tous les départements franciliens. Cependant, les stocks demeurent insuffisants pour satisfaire la demande globale estimée.
En effet, Paris et le Val-d’Oise ont affiché les stocks les plus bas dans l’immobilier neuf. Ces départements ont enregistré respectivement 666 et 2047 logements disponibles à l’achat à la fin du 4e trimestre 2021.
Une hausse modeste des prix de l’immobilier neuf sur un an
Les prix du mètre carré pratiqués en Île-de-France sont un autre indicateur analysé par l’Observatoire de l’ADIL 75. La tendance à la hausse concerne tous les départements, excepté l’Essonne ayant connu un recul de -2,1 % sur un an.
Cette légère baisse résulte d’un effet mécanique suite à de fortes augmentations de prix de l’immobilier neuf. Par contre, sur tout le territoire francilien, la hausse des prix est plutôt faible sur le 4e trimestre 2021 (+1 %).

De même, la progression semble modeste par rapport à 2021. Elle varie de 2,1 % dans les Hauts-de-Seine à 8,9 % dans le Val-de-Marne. À la fin décembre 2021, la moyenne régionale est de 5 906 euros par mètre carré (+3,2 % sur un an).
La Seine-et-Marne, le département le moins cher en Île-de-France
Le prix moyen de l’immobilier neuf a dépassé le seuil des 5 000 euros par mètre carré dans la Seine-Saint-Denis. C’est la première fois que ce département connaisse une hausse de prix importante. En revanche, la Seine-et-Marne a affiché le prix moyen le plus bas en Île-de-France (4 292 euros par mètre carré).
Notons que Paris reste le département francilien le plus cher (13 462 euros par mètre carré), suivi par les Hauts-de-Seine (7 683 euros par mètre carré). Par ailleurs, le département 92 abrite une grande partie des villes les plus chères de la région.
Enfin, Hélène Le Gall, Directrice des ADIL de Paris et du Val-de-Marne, s’interroge sur les tendances du marché de l’immobilier neuf en 2022. L’effet de rattrapage se poursuivra-t-il durablement en Île-de-France ? Notons que cette année 2022 sera marquée par les élections présidentielles et législatives, et par la hausse des prix des matières premières.