Regain d’intérêt à Paris pour les petites surfaces qui voient leurs prix augmenter sensiblement en octobre (+0,7%) alors que les prix des appartements familiaux (3 pièces et plus) reculent de -0,2% sur la même période. Ailleurs, où les prix sont orientés à la baisse, le pouvoir des acheteurs progresse fortement.
La baisse des taux d’intérêt se poursuit
La baisse des taux d’intérêt se poursuit (-0,2% en octobre pour les emprunts sur 20 ans) et génère une hausse de pouvoir d’achat de +2% en seulement un mois et de +10% en un an.
« Sur le seul mois d’octobre, les taux moyens sur 20 ans sont passés de 1,8% à 1,6%, générant mécaniquement 2% de pouvoir d’achat supplémentaire aux ménages. Dans un contexte économique encore morose, ces gains sont une manne inespérée pour le marché. Un renouveau de la croissance et de l’emploi permettrait de redémarrer le moteur de la confiance, de l’optimisme et de l’activité. Un moteur bien plus solide et sain que la perfusion de la baisse des taux », commente Sébastien de Lafond, fondateur de MeilleursAgents.com.
Une amélioration du pouvoir d’achat très différentes d’une ville à l’autre
Dans les agglomérations les plus dynamiques et attractives (Paris, Lyon, Bordeaux) les prix ont continué à augmenter (+0,3% à Paris, +0,9% à Lyon, +0,3% à Bordeaux). La contribution de la baisse des taux soutient pour un tiers les prix et pour deux tiers le pouvoir d’achat des ménages.
A Paris, il faut noter la hausse des prix moyens des petites surfaces (studios et deux pièces) : +0,7% en octobre alors que les prix des appartements familiaux baissent (-0,2%) probablement pour des raisons saisonnières. « La hausse des prix des petites surfaces marque un retour des primo-accédants, un excellent signal de redémarrage du cycle dynamique du marché. Et les investisseurs, bien qu’échaudés par l’encadrement des loyers, sont toujours présents et à la recherche de placements considérés comme “sûrs” », souligne Sébastien de Lafond.
Ailleurs, la situation est entièrement favorable aux acheteurs qui bénéficient non seulement d’une hausse de leur pouvoir d’achat mais aussi de la baisse des prix. Grande Couronne : -0,2% ; Marseille : -0,2% ; Toulouse : -0,4% ; Nice, Nantes, Strasbourg et Montpellier : -0,1% en octobre. « La situation des acheteurs s’est ainsi considérablement améliorée dans certaines villes. A Strasbourg par exemple, en un an, un acheteur a gagné 10% de pouvoir d’achat grâce à la baisse des taux et 2,6% grâce à la baisse des prix, soit +12,6% de pouvoir d’achat en 12 mois ! », Indique Sébastien de Lafond.
La campagne électorale des présidentielles risque-t-elle de susciter l’attentisme des acteurs du marché ?
Le marché immobilier ne devrait pas connaître de bouleversement d’ici la fin de l’année. Toutefois, la dynamique du marché risque de souffrir de la longue campagne électorale qui s’annonce. Quelles annonces, quels programmes en faveur de l’immobilier et du logement ? La stabilité réglementaire et fiscale est toujours appréciée mais des décisions importantes seront à prendre rapidement.
« Les atermoiements des candidats sur ces sujets risquent de pénaliser l’évolution du marché. Il ne faut donc pas attendre de grands changements sur le marché immobilier pour les six prochains mois. La situation reste favorable aux acheteurs solvables qui bénéficient de conditions d’emprunt exceptionnelles par rapport à une offre qui reste soutenue. Les fondamentaux de l’achat demeurent immuables : qualité du bien (bâti, copropriété, environnement, transport, commerces, écoles…), qualité du marché local (liquidité, dynamisme)… », Conclut Sébastien de Lafond.