D’après le baromètre LPI-SeLoger, le marché immobilier au 3ème trimestre 2021 a été marqué par l’essoufflement de la demande. Au niveau national, le nombre des transactions a nettement baissé au début de cette période. Par contre, l’évolution de la demande diffère d’une région à l’autre. Explications !
Baisse du volume de transactions dans l’immobilier
Selon les chiffres de SeLoger, l’activité a progressé rapidement, et ce, de manière significative, durant les deux premiers trimestres 2021. Inversement, depuis juillet, la demande a commencé à reculer. Le marché immobilier a d’ailleurs été au ralenti tout au long de l’été. L’affaiblissement saisonnier habituel de l’activité a aggravé cette situation.

La raison principale de ce recul est la difficulté pour les particuliers d’obtenir un financement pour leur projet d’acquisition. En effet, les banques ont resserré les conditions de prêt immobilier. Leur exigence d’apports personnels reste particulièrement élevée. De ce fait, plusieurs candidats acheteurs ont été exclus du marché. Pendant le troisième trimestre 2021, la demande a donc chuté de 5,6 %, en glissement annuel.
Malgré cela, les transactions dans l’ancien ont progressé de 10,2 % à la fin du mois de septembre. La comparaison a été effectuée entre les 9 premiers mois de 2021 et ceux de 2020. Notons toutefois qu’en 2020, l’activité a été boostée par la sortie du premier confinement. Les achats des 9 premiers mois de 2021 ont tout de même reculé de 9,2 % par rapport à 2019.
La demande évolue différemment d’une région à l’autre
Sur le marché immobilier, le nombre de compromis signés a donc chuté dans toute la France, de juillet à septembre 2021. Cependant, les évolutions de la demande ne sont pas les mêmes dans les différentes régions. L’affaiblissement de l’activité a été plus rapide dans certaines régions durant le 3ème trimestre. En effet, l’impact du durcissement de l’accès au crédit bancaire est différent d’une région à l’autre.
Un recul d’au moins 10 % de l’activité a été constaté dans les régions où :
- les prix de l’immobilier se sont en partie déconnectés des revenus réels des acheteurs potentiels ;
- les capacités d’épargne des ménages ne suffisent plus face au durcissement de l’accès au crédit bancaire.
Il s’agit de l’Île-de-France, de la Basse-Normandie, de la Champagne-Ardenne, du Centre, du Pays de la Loire et de la Picardie.
Cependant, le volume des transactions a continué d’augmenter d’au moins 5 % dans les régions où :
- la pression de la demande s’est poursuivie ;
- l’accession à la propriété profite encore de l’optimisation des conditions d’emprunt.
Il s’agit de l’Aquitaine, de la Franche-Comté, de l’Auvergne, de la Bourgogne, de la Haute-Normandie, de la PACA, du Languedoc-Roussillon, du Rhône-Alpes et du Midi-Pyrénées. Ailleurs, le volume des ventes n’a connu qu’une faible diminution.
