Le nombre de visites des biens immobiliers a baissé à cause de la crise sanitaire. Les éventuels acheteurs ont dû respecter les exigences des confinements successifs. Néanmoins, ces conjonctures ont eu peu d’impact sur le prix immobilier. Il continue même d’augmenter, que ce soit dans la vente ou dans la location.
Augmentation du prix immobilier : plusieurs causes
SeLoger a mené une enquête du marché immobilier en février 2021. Elle confirme la crainte des vendeurs d’une éventuelle baisse du prix immobilier. La réalité indique cependant une progression de 5,8 % en général. Elle varie plus ou moins en fonction des régions.
À Metz, l’augmentation est de 17,2 % tandis qu’elle est de 16,2 % à Angers. Dans les métropoles, la hausse du prix immobilier est relativement infime, notamment à Paris (3,2 %). Cette situation s’explique en grande partie par la rareté de l’offre. En parallèle, les nouvelles constructions sont insuffisantes. Elles étaient seulement de 381 600 en 2020. Selon l’économiste de SeLoger, Michel Mouillart, 500 000 logements chaque année sont nécessaires pour répondre au besoin des Français.
Ce contexte incite les acheteurs à se tourner vers l’ancien, rendant la tension sur le marché immobilier encore plus forte. Les vendeurs maintiennent un prix immobilier élevé. Ils souhaitent disposer d’un financement pour racheter un autre bien afin de rénover leur parc. Le télétravail change également les habitudes immobilières des acheteurs. Ils souhaitent continuer à profiter des avantages de cette alternative. Les Franciliens choisissent de s’installer loin de leur région d’origine.
Prix immobilier en hausse dans les villes plus attractives
L’attrait des métropolitains pour les villes moyennes augmente. Ces dernières ont créé des pôles de compétitivité grâce à l’implémentation d’entreprises innovantes. Les écoles de renom contribuent également à leur attractivité. Les maires ont su améliorer l’image de leurs villes, contribuant à la hausse du prix immobilier.
Cette situation concerne Orléans et le Pays de la Loire. Les métropoles à taille humaine intéressent également les acheteurs immobiliers, en l’occurrence Lyon. Elle séduit par sa qualité de vie, ses transports en commun et ses activités culturelles.
Taux de crédit historiquement bas
Au premier trimestre 2021, les banques accordent en moyenne un taux de 1,13 % sur les crédits immobiliers. Les particuliers en profitent pour concrétiser leur projet d’investissement. Ils souhaitent placer leur capital dans les petites surfaces de 20 m² au maximum. Ces espaces ont l’avantage d’intéresser les étudiants. Il est donc relativement facile de trouver un locataire, garantissant un rapide retour du prix immobilier élevé.
Selon les Notaires de France, les transactions immobilières jusqu’à fin février 2021 étaient de 1 046 000. Ce chiffre démontre le vif intérêt des investisseurs pour la pierre. Les agences SeLoger et Logic.immo enregistrent même 61,5 millions de visites. Depuis 2019, la prise de contact avec les agents immobiliers a augmenté de 20 %. Les acheteurs disposent d’un budget suffisant malgré la hausse du prix immobilier. Les ménages français ont réalisé une épargne de 160 millions d’euros au cours des confinements.