De nombreux propriétaires souhaitent profiter de la période estivale pour réaliser des travaux de rénovation énergétique dans leur logement. Environ un tiers des chantiers font l’objet d’un crédit. Comment bénéficier du financement le plus avantageux ?
Vérifier si le professionnel est affilié à un établissement de crédit
En amont d’un projet de rénovation, le premier réflexe qui vient souvent à l’esprit est de se renseigner sur le professionnel du bâtiment qui sera amené à réaliser les travaux. Pour connaître ses références et sa réputation, le bouche-à-oreille reste l’une des sources les plus fiables. La qualification Reconnu Garant de l’Environnement (RGE) est non seulement un gage de qualité mais est aussi obligatoire pour avoir droit au crédit d’impôt pour les travaux éligibles.
Vérifiez également les assurances souscrites par ce professionnel, indispensables en cas de préjudice. Enfin, il faudra demander plusieurs devis, afin de pouvoir comparer au mieux les différentes propositions. Au-delà de la fiabilité du professionnel, il est également primordial de s’intéresser à son réseau : est-il partenaire d’un organisme financier ?
« En cas d’absence de trésorerie, plutôt que de contracter un prêt personnel auprès de sa banque, il est préférable de passer par un professionnel qui pourra mettre son client particulier en relation avec une structure financière spécialisée dans la rénovation de l’habitat, avec une politique tarifaire adaptée au marché (taux bonifiés, éco Prêt à Taux Zéro… », Indique Alain Roure, Directeur d’Activité Copropriété chez Domofinance.
Se renseigner sur les modalités de paiement possibles
Une fois les différents devis réceptionnés, il est recommandé de comparer non seulement le coût global des travaux mais également les modalités de paiement. En général, deux solutions sont possibles :
– Le paiement comptant, le plus souvent avec un acompte compris entre 10 et 30% de la somme globale et le solde à la livraison du chantier.
– Le paiement en plusieurs fois : dans ce cas, il faudra veiller à ce que l’échelonnement du règlement n’engendre pas de frais supplémentaires, et également fixer la mensualité « de confort » qui permettra de rembourser les travaux sereinement.
Un devis plus élevé mais avec des conditions de paiement favorables peut s’avérer être plus avantageux financièrement qu’un devis au tarif attractif.
Les taux d’intérêts : attention aux coûts additionnels !
Dans le cadre d’un crédit, les coûts dits « cachés » peuvent représenter un poste de dépense important. Parmi les situations les plus fréquentes, une vigilance toute particulière doit être portée au TAEG (taux annuel effectif global) et à ce qu’il contient :
– Les frais de dossier, généralement payant (certains établissements comme Domofinance proposent des prêts sans frais de dossier),
– Les assurances, qui sont parfois occultées par certains organismes. Le taux proposé paraît alors bien plus avantageux en comparaison avec d’autres offres. La prudence est donc de mise.
« Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut s’assurer que l’ensemble des frais annexes sont mentionnés sur le contrat de crédit, en toute transparence. Ainsi, le TAEG comprend non seulement le taux d’intérêt nominal conventionnel (TNC), mais également les éventuels frais de dossiers et le coût des assurances lorsqu’elles sont obligatoires. Les assurances peuvent être comparées les unes aux autres grâce au TAEA (taux annuel effectif de l’assurance) », conseille Alain Roure.
De manière générale, il est vivement recommandé de se renseigner sur les aides financières disponibles auprès des collectivités territoriales, des régions et même des villes pour bénéficier de primes, crédits d’impôts, et autres subventions. L’ADEME (l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) recense également l’ensemble des aides possibles dans le cadre d’une rénovation énergétique du logement.
Quelques chiffres
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