La Chambre des Diagnostiqueurs Immobiliers de la FNAIM répond à UFC-Que Choisir. En effet, l’association de consommateurs dénonce le manque de fiabilité du DPE suite à un nouveau “testing”. Les enjeux liés à l’étiquette énergétique sont devenus bien trop importants. Le DPE doit bénéficier d’une confiance totale !
Un logement ne change pas de classe énergétique selon le diagnostiqueur
L’UFC-Que Choisir se trompe en faisant porter le chapeau uniquement au diagnostiqueur. La méthode bien que révisée n’est toujours pas parfaite. Depuis juillet 2021, le travail se poursuit pour uniformiser les pratiques. Les diagnostiqueurs remontent les incohérences rencontrées sur le terrain. D’ailleurs, il reste encore à harmoniser les logiciels.
“ Notre fédération y veille, la crédibilité même de notre profession est en jeu. L’amélioration du DPE est un chantier permanent, il est à l’image des logements, il évolue sans cesse.” – Yannick Ainouche Président de la CDI FNAIM.
Les enjeux liés à l’étiquette énergétique sont devenus très importants. Le DPE décide du sort des bailleurs. Vont-ils pouvoir augmenter leur loyer ? Demain, pourra-t-il encore louer son logement ?

Certes, certaines recommandations souffrent d’inexactitude et semblent inappropriées. Mais, la vocation première du DPE est de fournir un bilan énergétique. Or, cette mission est pleinement remplie. Ainsi, depuis juillet 2021, on comptabilise 2,5 millions de DPE réalisés, soit près de 50 000 chaque semaine. Ils ont permis d’affiner la photographie du parc immobilier français.
“ Les recommandations formulées dans le diagnostic sont de simples suggestions. À ne pas confondre avec la feuille de route. Là, c’est le travail de l’audit énergétique qui s’imposera bientôt pour les passoires énergétiques mises en vente. Ne mélangeons pas tout.” – Yannick Ainouche.
Quelles sont les ambitions et les enjeux de la filière du diagnostic immobilier ?
Cette filière s’est considérablement professionnalisée depuis plus de 20 ans. Elle gagne progressivement en compétences. Toutefois, les tarifs ne sont pas encadrés et le jeu concurrentiel peut faire des dégâts. Notamment avec des opérateurs low cost qui ternissent l’image de la profession. Heureusement, ils sont de moins en moins nombreux. La grande majorité des diagnostiqueurs a bien compris aujourd’hui les enjeux liés aux diagnostics, et n’accepte pas de brader ses prestations.
Comment renforcer la formation des diagnostiqueurs en matière de DPE ?
Comme le souligne l’UFC-Que Choisir, il est nécessaire de renforcer la formation des diagnostiqueurs. L’amélioration du DPE passe aussi par ce biais et les diagnostiqueurs y sont favorables. Mais pas de n’importe quelle manière !
“ Ce n’est pas un ou deux jours de formation supplémentaires qui nous éviteront d’autres tempêtes dans l’avenir. Le chantier doit être plus ambitieux qu’un simple saupoudrage avec des formations initiales qui préparent réellement au métier. ” – Yannick Ainouche.
En effet, les formations continues sont vraiment garantes d’une montée en compétences. Parmi les solutions, la Chambre des diagnostiqueurs de la FNAIM plaide en faveur de l’apprentissage.
Le dispositif de certification mérite réflexion
Est-ce que la certification de personne peut garantir la compétence des opérateurs ? La Chambre des diagnostiqueurs de la FNAIM souhaite un système de certification adapté aux petites et grandes entreprises. De sorte que les entrepreneurs du diagnostic puissent choisir entre la certification d’entreprise et la certification de personne.
De même, on serait capable d’instaurer une véritable branche professionnelle. À sa tête, une autorité pourrait alors sanctionner les diagnostiqueurs peu consciencieux qui ternissent l’image de la filière.
Faut-il encadrer les tarifs du DPE ?
C’est aussi un sujet d’actualité pour la CDI FNAIM. Ainsi, elle propose d’instaurer un prix plancher en dessous duquel le DPE ne pourrait pas être vendu. Cela éviterait la casse des prix qui entraîne inévitablement une détérioration de la qualité. À ce propos, l’UFC-Que Choisir renseigne sur les prix pratiqués et la durée passée sur le terrain.
On s’aperçoit qu’un bon DPE sans approximation, avec des mesures précises, des recommandations personnalisées, exige du temps. En matière de DPE aussi, la qualité a un prix.