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Investissement

Dispositifs fiscaux à l’investissement locatif : Pourquoi tant de haine ?

Dispositifs fiscaux à l’investissement locatif : Pourquoi tant de haine ?

Dans le domaine complexe et dynamique de l’immobilier, les dispositifs fiscaux liés à l’investissement locatif occupent une place centrale. Ces mécanismes, souvent au cœur de débats animés, visent à encourager les investissements dans le logement. De plus, ils répondent aux besoins croissants en matière d’habitat. Ils constituent un levier essentiel pour stimuler le marché immobilier, tout en apportant des solutions adaptées aux défis sociétaux et économiques actuels.

Analyse des dispositifs fiscaux en investissement locatif : un équilibre à trouver

Compréhension des critiques

Les critiques envers les dispositifs fiscaux d’investissement locatif, comme le Pinel, surprennent. En effet, la Cour note que ces avantages fiscaux profitent surtout aux ménages à revenus élevés. Cela semble logique ! Puisque investir nécessite des moyens financiers. Dans le contexte du faible rendement de l’immobilier locatif neuf et des risques y afférents, il est préférable que les investisseurs disposent de revenus conséquents. Ceci leur permet de faire face à d’éventuels impayés de loyer sans se retrouver en difficulté.

> Consultez notre article sur : “Investissement locatif : qui pourra bénéficier de la Pinel Plus en 2023 ?

Comparaison des coûts et avantages

Analyse financière des dispositifs

Le coût d’un logement Pinel pour les finances publiques serait supérieur à celui d’un logement financé en PLAI ou PLS. Certes, l’investisseur Pinel bénéficie d’une réduction d’impôts de 18% sur 9 ans. Cependant, considérons que l’État encaisse 20% de TVA sur le prix de vente de ces logements neufs, contre seulement 5.5% sur un logement social. De plus, la majorité des logements sociaux s’exonèrent de taxe foncière et bénéficient de prêts bonifiés par l’État et parfois de subventions.

Fiscalité des revenus locatifs

Les loyers perçus dans le cadre d’un investissement Pinel sont imposés comme des revenus fonciers. Notons que les investisseurs doivent donc s’acquitter de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux, avec un taux global souvent supérieur à 50%. À l’inverse, la fiscalité des revenus des logements sociaux ou intermédiaires est plus avantageuse.

Interdépendance des marchés immobiliers

La loi oblige souvent les promoteurs à réaliser 30% de logements sociaux dans leurs projets immobiliers. Or, ces logements sont vendus à des prix inférieurs aux coûts de production. La viabilité financière de ces opérations dépend de la vente des 70% restants à prix libres, souvent à des investisseurs Pinel. Ainsi, les logements sociaux sont indirectement financés par les ventes Pinel.

Rôle des investisseurs institutionnels

La Cour des comptes suggère de favoriser les investisseurs institutionnels plutôt que les particuliers dans le logement. Cependant, les investisseurs institutionnels sont peu présents dans l’immobilier locatif résidentiel en raison des contraintes réglementaires et des faibles rendements. Pourtant, les SCPI dites “Pinel” restent une exception, offrant l’avantage fiscal à leurs porteurs de parts.

Les dispositifs fiscaux actuels, bien que perfectibles, jouent un rôle clé dans le marché de l’immobilier locatif. Ils nécessitent une révision pour mieux servir l’intérêt collectif et celui des investisseurs particuliers. Cependant, l’approche simpliste et partisane du rapport de la Cour des comptes ne contribue pas à une amélioration constructive de la politique du logement. Une vision plus équilibrée et nuancée est essentielle pour faire avancer efficacement la politique du logement en France.

Rédaction Monimmeuble

Rédaction Monimmeuble

Mon immeuble, le magazine en ligne de la copropriété à destination des copropriétaires et des professionnels de l’immobilier. Un site d’actualités immobilières et d’informations pratiques pour vous aider à bien gérer votre patrimoine dans un esprit de convivialité.

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