Dans cette interview, Fabrizio Delmolino, gérant de SPC, partage son expertise acquise depuis plus de 15 ans dans la gestion des travaux de plomberie en copropriété. Confrontée quotidiennement aux dégâts des eaux en série, cette entreprise spécialisée dans l’intervention sur les parties communes des immeubles parisiens privilégie une approche globale et préventive. Découvrez comment SPC accompagne syndics et conseils syndicaux vers des solutions techniques durables et économiquement viables.
Sommaire :
- Pouvez-vous nous présenter brièvement SPC ?
- Pourquoi privilégier une approche globale plutôt que du “coup par coup” ?
- Comment détecter les signes avant-coureurs d’usure pour prévenir les dégâts des eaux ?
- Quel accompagnement proposez-vous aux copropriétés ?
- Comment gérez-vous l’accessibilité des canalisations pour limiter les dégâts des eaux ?
- Avez-vous un exemple concret d’intervention préventive réussie ?
- Avez-vous des recommandations pour les copropriétaires ?
Pouvez-vous nous présenter brièvement SPC ?
Fabrizio Delmolino. Nous avons démarré en 1965 comme une petite entreprise de plomberie de quartier. Avec le temps, nous avons grandi et sommes devenus un acteur reconnu en plomberie, couverture et assainissement. Depuis que j’ai repris la direction de SPC en 2010, nous nous sommes spécialisés dans l’accompagnement des syndics de copropriété — ils représentent aujourd’hui 90% de notre clientèle. Nous sommes installés depuis l’origine dans le 12e arrondissement de Paris. Et, nous venons justement de déménager au 66 avenue du Général Michel Bizot, toujours dans le même quartier. Cette proximité nous permet de bien connaître le parc immobilier parisien et ses particularités.
“SPC s’est imposée comme un partenaire de confiance des syndics grâce à son approche technique rigoureuse et sa connaissance approfondie des enjeux de copropriété.”
Pourquoi privilégier une approche globale plutôt que du “coup par coup” ?
Fabrizio Delmolino. Le problème du “coup par coup”, c’est que l’on intervient généralement en urgence : il y a déjà des dégâts des eaux, une fuite s’est déclarée. On colmate, on répare ponctuellement, mais techniquement, les réseaux de plomberie vieillissent de façon homogène. Si vous réparez un seul point, cela peut fragiliser tout le reste et provoquer de nouveaux dégâts des eaux.
La plupart du temps, nous savons que nous allons devoir revenir dans l’immeuble. Pas forcément le lendemain, mais quelques semaines ou quelques mois plus tard, à cause de nouveaux dégâts des eaux. Les copropriétaires ont parfois du mal à comprendre : “Vous êtes déjà intervenus en mai, et ça fuit encore !” En réalité, ce n’est souvent pas la même fuite ni le même endroit. Mais, c’est bien la même colonne qui continue de se fragiliser et finit par provoquer de nouveaux sinistres.
Je pense, par exemple, à une copropriété qui a accumulé près de 3000 € de factures en deux ans à cause de dégâts des eaux répétés sur une seule canalisation. Ils ont dû faire appel à nous quatre ou cinq fois, à chaque fois pour des interventions à 500 ou 700 €. Ce montant représentait environ les trois quarts du budget nécessaire pour remplacer complètement la colonne montante. Au final, les coûts liés aux réparations successives finissent par dépasser largement ceux d’une rénovation globale et préventive.
Comment détecter les signes avant-coureurs d’usure pour prévenir les dégâts des eaux ?
Fabrizio Delmolino. Les premiers signes, ce sont les fuites qui se répètent sur une même colonne ou une même descente. C’est souvent le début d’une série de dégâts des eaux plus sérieux. Dès que ça se produit, il faut vraiment se demander si la canalisation ne commence pas à se fragiliser.
On repère aussi parfois des signes avant-coureurs, comme des infiltrations discrètes : des taches au plafond, des auréoles sur les murs, des petites cloques qui se forment. Et parfois, on tombe dessus par hasard… en préparant son café dans la cuisine ! Ces petits indices doivent alerter, car ils précèdent bien souvent des dégâts des eaux plus importants.
Quand on intervient dans un immeuble parisien âgé de 40, 50 ou 60 ans, avec des colonnes d’origine jamais remplacées, je commence toujours par faire un diagnostic. C’est le bon moment pour organiser un audit des descentes et des colonnes montantes. Cela permet de poser un vrai bilan et de planifier un programme d’intervention sur plusieurs années, avant que les dégâts des eaux ne se multiplient.
Quel accompagnement proposez-vous aux copropriétés ?
Fabrizio Delmolino. Quand nous constatons des canalisations vétustes après plusieurs dégâts des eaux, nous en parlons d’abord au syndic, qui transmet l’information au conseil syndical. Ensuite, deux scénarios se présentent : soit ils donnent leur accord et le projet démarre, soit ils préfèrent attendre… parfois jusqu’aux prochains dégâts des eaux.
Si le projet avance, nous commençons par un audit complet. On entre dans l’immeuble, on visite les parties communes, parfois aussi des appartements, et on vérifie l’état des canalisations communes. À partir de là, nous rédigeons un rapport détaillé, accompagné d’un devis, pour aider la copropriété à prévenir les futurs dégâts des eaux.
Nos devis sont toujours très détaillés. Mes premiers patrons me répétaient : “Quand tu fais un devis, la personne qui le lit doit savoir exactement ce que tu vas faire, où, comment et sur quoi tu vas intervenir.” C’est ce principe que je continue d’appliquer. On explique clairement chaque étape de l’intervention, que ce soit sur une colonne montante ou une descente, en mettant l’accent sur la prévention.
“Nous privilégions la transparence totale avec nos clients. Chaque intervention est documentée et expliquée en détail.”
Comment gérez-vous l’accessibilité des canalisations pour limiter les dégâts des eaux ?
Fabrizio Delmolino. Pour nous, c’est une évidence : les canalisations communes doivent rester libres d’accès et facilement visitables pour pouvoir intervenir rapidement en cas de dégât des eaux. C’est un point essentiel que nous rappelons systématiquement.
Le problème, c’est qu’à Paris, beaucoup de propriétaires rénovent leurs appartements et camouflent les canalisations derrière des coffrages esthétiques. Résultat : même pour nous, professionnels, il devient compliqué de vérifier l’état des tuyaux ou d’agir vite en cas d’urgence.
Quand on doit intervenir et qu’un coffrage bloque l’accès, on explique que cette partie relève du domaine privatif. Soit le copropriétaire fait appel à son artisan pour le démonter avant notre venue, soit nous proposons un devis spécifique. En tout cas, ce n’est pas à la copropriété d’assumer les frais liés aux aménagements privés.
Avez-vous un exemple concret d’intervention préventive réussie ?
Fabrizio Delmolino. Récemment, nous sommes intervenus sur un immeuble parisien comprenant plusieurs bâtiments qui subissaient des dégâts des eaux récurrents. Au fil du temps, les copropriétaires avaient fait des réparations par-ci par-là : du cuivre, du plomb, du PVC… selon leurs budgets respectifs.
L’immeuble avait déjà connu trois ou quatre gros dégâts des eaux, avec des colonnes montantes qui avaient éclaté en pleine nuit. La situation devenait risquée, et nous avons fini par dire au syndic : “Là, ça ne peut plus durer, il faut agir sérieusement.”
Ils ont alors lancé un plan pluriannuel : bâtiment A la première année, puis B et C les années suivantes. Les travaux ont duré trois ans. Aujourd’hui, toutes les colonnes montantes sont neuves, les vannes de pied de colonne sont identifiées, tout est parfaitement repéré et fonctionne sans problème. Cette rénovation a aussi eu un effet positif sur la valeur des biens. Les propriétaires peuvent désormais dire, lorsqu’ils vendent : “Les colonnes sont neuves, vous n’aurez plus de soucis de ce côté-là.” C’est la preuve que l’immeuble est bien entretenu et sécurisé.
Avez-vous des recommandations pour les copropriétaires ?
Fabrizio Delmolino. J’ai un exemple récent qui m’a vraiment fait bondir. Un syndic m’a demandé de revoir à la baisse le budget pour réparer une descente. Parce que la copropriété venait de voter des travaux de rénovation de cage d’escalier et qu’ils étaient “à sec”. C’est exactement le genre d’erreur à éviter !
Avant de repeindre une cage d’escalier pour l’embellir, il y a des priorités, et les travaux techniques en font partie. L’embellissement peut attendre, mais la maintenance technique, elle, ne se reporte pas. Si vous refaites votre cage d’escalier en janvier et qu’en décembre, une fuite sur une colonne montante vient tout abîmer, vous n’aurez plus que vos regrets.
Avant de vous lancer dans des travaux d’embellissement, demandez-vous dans quel état sont vos réseaux. Quand vous réalisez des travaux techniques, vous en avez souvent pour 50 ou 60 ans de tranquillité. C’est un investissement durable qui mérite d’être priorisé !
En conclusion, SPC se positionne comme un partenaire technique de confiance pour les copropriétés parisiennes. Grâce à son expertise de terrain et sa vision préventive, l’entreprise aide les syndics et conseils syndicaux à éviter les urgences coûteuses et à planifier sereinement l’entretien de leur patrimoine immobilier.
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