En ce début 2024, le secteur du crédit immobilier offre de bonnes nouvelles pour ceux qui veulent acheter ou investir. Le réseau Vousfinancer annonce cinq points positifs : des taux d’intérêt plus bas, des prêts plus longs, des règles moins strictes pour investir dans la location, et des prêts avantageux. En somme, cette année s’annonce meilleure pour réaliser vos projets immobiliers. Voici les cinq raisons de commencer l’année avec optimisme !
Sommaire :
- Des baisses encourageantes des taux de crédit immobilier en janvier
- Une évolution positive des taux d’usure pour le crédit immobilier
- Multiplication des prêts à taux bonifiés : une Aubaine pour les emprunteurs
- Renaissance du financement bancaire pour l’investissement locatif
- Extension des durées de crédit immobilier : retour des prêts à 30 ans
Des baisses encourageantes des taux de crédit immobilier en janvier
En janvier, le secteur du crédit immobilier continue d’évoluer favorablement. Comme le mois précédent, on observe une stabilisation ou une baisse des taux d’intérêt, allant de 0,15 à 0,40 point. Certaines banques commencent l’année en se démarquant, baissant leurs taux pour rester compétitives. À l’instar de deux banques nationales qui avaient déjà initié ce mouvement en décembre.
“En ce début d’année 2024, la tendance à stabilisation des taux de crédit se confirme. Il est toutefois encore trop tôt pour parler d’un mouvement généralisé de baisse des taux… Il s’agit plutôt d’un effet du retour de la concurrence interbancaire qui conduit les banques à se repositionner en proposant des taux plus attractifs. Bien qu’ils soient encore pour la plupart élevés.” – Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer.
C’est une tendance naissante, mais prometteuse. Deux mois consécutifs sans augmentation de taux, cela n’était pas arrivé depuis 2021 ! Actuellement, les taux moyens s’échelonnent autour de 4 % pour 15 ans, 4,2 % pour 20 ans et 4,50 % pour 25 ans. Toutefois, on observe des variations significatives selon les profils des emprunteurs et les politiques des banques.
Un autre point positif en janvier est la possibilité d’obtenir des décotes de taux. En plus des baisses générales, les banques proposent des réductions de taux personnalisées. En effet, selon les revenus de l’emprunteur ou de sa relation avec la banque, ce dernier pourra obtenir une réduction supplémentaire de 0,15 à 0,20 point. C’est un signe positif pour ceux qui envisagent de souscrire à un crédit immobilier en ce début d’année !
Une évolution positive des taux d’usure pour le crédit immobilier
La fin de l’année 2023 a apporté une annonce importante pour le marché du crédit immobilier. Puisqu’il s’agit de la publication des nouveaux taux d’usure pour 2024. Valables jusqu’au 31 mars 2024, ces taux marquent la fin de la révision mensuelle.
> Consulter notre article sur : “Coût du crédit et taux d’usure mensuel – Prêts aux particuliers (2023)”
Pour les prêts d’une durée de 20 ans et plus, les plus courants, le taux d’usure s’établit à 6,29 %. Soit une augmentation de 0,18 point par rapport à décembre. Cette hausse est significative sur un an : de 3,57 % en janvier 2023 à 6,29 % en janvier 2024. Soit une augmentation de près de 3 points. Cette évolution rapide a été rendue possible grâce à la fin de la révision trimestrielle.
« En un an, les taux d’usure ont augmenté de près de 3 points quand les taux de crédit immobilier hors assurance ont augmenté de 2 points. La révision mensuelle a donc eu un impact très positif. Car l’écart est désormais suffisamment important et les taux d’usure suffisamment hauts pour ne plus être bloquants.” – Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer.
Depuis trois mois, les banques prêtent de nouveau tout en restant rentables. Dans les mois à venir, même révisés trimestriellement, ne devraient plus poser problème.
> Consulter notre article sur : “Réviser les critères d’octroi du crédit immobilier : un pas vers la stabilité”
Multiplication des prêts à taux bonifiés : une Aubaine pour les emprunteurs
Une tendance positive émerge : l’augmentation des prêts à taux bonifiés. À la suite des encouragements de Bruno Lemaire, une grande partie des banques ont doublé leur offre de prêt à taux zéro. Désormais, il est possible d’obtenir un crédit complémentaire à 0 %, plafonné à 20 000 ou 25 000 €, et étalé sur 20 à 25 ans selon les institutions. Or, cette initiative représente une avancée majeure pour les emprunteurs. Puisqu’elle leur permet de bénéficier d’une enveloppe additionnelle sans intérêts, réduisant ainsi le coût total de leur prêt immobilier.
Par exemple, un emprunt de 200 000 € à un taux de 4 % sur 20 ans coûterait normalement 90 870 € en intérêts. Avec l’option d’un prêt à taux zéro de 20 000 €, l’emprunteur peut réduire son coût d’intérêts à 81 780 €, soit une économie de 9 000 €. Ce qui est équivalant à un crédit à 3,60 %, réduisant ainsi le taux d’intérêt de 0,40 point.
En outre, plusieurs banques offrent également des prêts à taux bonifiés pour les primo-accédants non éligibles au prêt à taux zéro. Ainsi, ils peuvent aller jusqu’à 50 000 €, avec des taux variant entre 0 % et 3,5 %, selon divers critères comme l’âge, les travaux envisagés ou un bon diagnostic de performance énergétique.
Julie Bachet souligne l’impact significatif de ces prêts qui réduisent considérablement le coût du crédit immobilier. Il est courant de proposer des prêts composés de plusieurs lignes à taux différents : le prêt principal, le prêt à taux zéro, et un prêt bonifié additionnel. Et, cela influence fortement le coût total du crédit, mais également le taux d’endettement, surtout si un lissage est possible. C’est une opportunité inestimable pour les emprunteurs de minimiser les frais et d’optimiser leur budget.
Renaissance du financement bancaire pour l’investissement locatif
En 2023, on a connu une période de restriction. Ainsi, de nombreuses banques avaient serré le flux de crédits ou limité l’octroi à leurs clients pour l’achat de résidences principales. Mais, en début 2024, un vent de changement souffle. Les institutions financières lèvent progressivement les restrictions et s’ouvrent à nouveau au financement de projets d’achat de résidences secondaires ou d’investissement locatif. C’est une évolution notable qui signale un regain d’activité et d’opportunités pour les investisseurs.
Cependant, notons certains ajustements. Dans certaines banques, la durée du crédit immobilier pour ces projets peut être plafonnée à 20 ans. Et, par ailleurs, les taux pourraient être légèrement majorés, souvent d’environ 0,10 point. Ces conditions reflètent encore une approche prudente et mesurée de la part des banques face au financement de l’investissement locatif.
“ Les banques acceptent à nouveau les dossiers d’investissement locatif. Ce qui n’était plus le cas en 2023. Mais elles restent très attentives à l’endettement et à la qualité énergétique du bien pour la prise en compte des loyers futurs. En outre, elles demandent la domiciliation des revenus…” – Sandrine Allonier.
Ce regain d’intérêt pour le financement des investissements locatifs est une aubaine pour les investisseurs, mais il s’accompagne d’une vigilance accrue sur la viabilité et la rentabilité des projets.
Extension des durées de crédit immobilier : retour des prêts à 30 ans
Une décision est parue au Journal officiel le 24 décembre 2023, prise par le Haut Conseil de la stabilité financière. Ainsi, il est désormais possible d’emprunter sur une durée allant jusqu’à 27 ans, contre 25 ans auparavant. Mais, l’achat doit concerner un bien nécessitant des travaux représentant au moins 10 % de son montant. Cette modification est particulièrement avantageuse pour les primo-accédants. De cette façon, ils peuvent étendre la durée de leur emprunt et ainsi, réduire leur taux d’endettement mensuel.
Un retour aux prêts de longue durée
Poussant cette dynamique encore plus loin, une banque a récemment annoncé la réouverture des demandes de financement sur des durées dépassant les 25 ans, avec une possibilité d’emprunter jusqu’à 30 ans ! Cela marque un retour remarquable à des conditions qui n’avaient pas été vues depuis fin 2021. Époque où le HCSF avait imposé des limites strictes sur la durée des prêts.
Selon les revenus, les taux varient de 4,40 à 4,90 % pour un emprunt sur 27 ans, et de 5,37 à 5,87 % pour un crédit sur 30 ans. Bien que cela comporte un risque de dépasser les taux d’usure.
Dans le climat actuel, où les prix restent élevés et les taux dépassent 4 %, allonger la durée des crédits est une aubaine pour les primo-accédants. Par exemple, pour un crédit immobilier de 300 000 €, l’allongement de 2 ans peut réduire la mensualité de plus de 65 €. De même, pour un couple avec 4 700 € de revenus mensuels, cela représente une baisse significative de plus d’un point. Ce qui peut faire la différence !
Un signal positif pour le marché immobilier
“ Ces évolutions sont un signal positif donné aux futurs emprunteurs sur une amélioration des conditions d’emprunt. Il devrait contribuer à limiter en 2024 le phénomène d’auto-censure ou d’attentisme que l’on constate depuis plusieurs mois… et faire ainsi, espérons-le, revenir les emprunteurs !” – Julie Bachet.
En effet, ces évolutions traduisent une volonté du secteur du crédit immobilier de s’adapter aux réalités économiques et d’offrir plus de flexibilité aux emprunteurs dans un marché en constante mutation.