Plus d’un tiers des copropriétaires ignoraient l’existence du conseil syndical avant d’intégrer leur copropriété. C’est ce que révèle un récent sondage réalisé par OpinionWay pour White Bird. De plus, un copropriétaire sur cinq ignore son rôle et ses missions. L’occasion de redécouvrir cet organe essentiel de la copropriété.
Le conseil syndical un organe essentiel au bon fonctionnement de la copropriété
Le conseil syndical est obligatoire au sein des copropriétés depuis la loi Bonnemaison du 31 décembre 1985. Il constitue, avec le syndic de copropriété et le syndicat des copropriétaires, l’un des trois organes sur lesquels repose l’organisation juridique d’une copropriété.
En effet, élu pour une durée maximale de trois ans, le conseil syndical est, au côté du syndic, au cœur de la gestion d’une copropriété. Depuis, la loi Climat et Résilience, ses missions sont renforcées. Son importance est d’autant plus forte avec la conjoncture et la crise énergétique que nous subissons. Alors que la problématique du chauffage cristallise toutes les attentions, des décisions majeures portent sur la rénovation énergétique et les économies d’énergie.
Redécouvrir le rôle et les missions du conseil syndical
Rappelons que le conseil syndical assure bénévolement la liaison entre les copropriétaires et le syndic. Ainsi, il assiste ce dernier concernant : la préparation de l’ordre du jour, le choix des prestataires, etc.
Mais, il a également pour mission de contrôle les actions du syndic :
- répartition des dépenses,
- comptabilité du syndicat,
- élaboration du budget prévisionnel,
- modalités des contrats, etc.
De fait, il agit en qualité de conseil auprès des résidents. En cela, il peut être consulté sur les questions en rapport avec l’organisation ou la gestion de l’immeuble. Heureusement, cette implication est reconnue par 7 copropriétaires sur 10.
Une relative méconnaissance du conseil syndical au sein de la copropriété
Comme nous l’avons précisé, le conseil syndical joue un rôle essentiel dans le bon fonctionnement d’une copropriété. Puisqu’il s’assure de la bonne réalisation des tâches dont le syndic a la charge. C’est pourquoi, une collaboration étroite doit s’établir entre le Syndic et le Conseil Syndical. Elle est la garantie de la bonne priorisation des projets de la copropriété.
“ Le CS représente les Copropriétaires et est souvent un relais pour répondre aux questionnements des résidents. Il joue un rôle essentiel dans la valorisation d’un bien collectif. En effet, il contribue à maintenir les parties communes du bâtiment en bon état. Par ailleurs, il fédère les copropriétaires autour de grands chantiers communs, comme ceux de la rénovation énergétique. ” – Delphine Merle, cofondatrice de White Bird.
C’est pourquoi, par cette étude, White Bird s’est intéressé au niveau de connaissance et à la perception des copropriétaires vis-à-vis du conseil syndical. Les résultats surprennent ! Il semble que 37% des copropriétaires avouent ignorer son existence avant d’intégrer leur habitation. De même, ils ne connaissent ni son rôle ni ses missions.
Pour autant, une grande majorité des copropriétaires sont capables d’identifier les membres de leur conseil parmi les occupants de leur immeuble. Toutefois, on observe un écart dans les réponses selon l’âge du répondant. 84 % pour les plus de 65 ans contre 55 % pour les moins de 35 ans ! Certes, le niveau d’implication dans la vie de la copropriété n’est pas le même selon les générations.
Or, cette tendance se confirme au niveau de l’interaction avec le conseil syndical. Puisque 56% des copropriétaires échangent régulièrement avec leur conseil syndical. Néanmoins, on constate une surreprésentation des seniors (69% contre 47% des moins de 35 ans).
Un manque d’attractivité pour faire partie du conseil syndical
86% des copropriétaires estiment que participer au conseil syndical peut s’avérer avantageux. En effet, cela permet aux copropriétaires d’avoir une bonne visibilité de la tenue de la copropriété. Cependant, cela représente un investissement personnel en temps et en disponibilité. C’est pourquoi, cette opinion est plus marquée chez les 65 ans et plus que chez les jeunes actifs. D’ailleurs, cette activité est considérée comme très chronophage par près de 64% des personnes interrogées.
Ainsi, être au cœur des décisions de la copropriété ne suffit pas à motiver les copropriétaires. En effet, 80% des copropriétaires admettent qu’il est difficile de motiver leurs pairs à intégrer le conseil syndical. C’est d’autant plus vrai en Île-de-France qu’en province (87% contre 77%).
Enfin, certains copropriétaires évoquent certaines tâches délicates. Car, le conseil syndical doit parfois gérer les conflits entre les habitants ou encore prendre des décisions impopulaires. Ainsi, plus d’un tiers des personnes interrogées jugent que faire partie du conseil syndical représente une source de désagrément avec les voisins. Cet avis est partagé par 42% des Franciliens contre 35% des provinciaux.
En conclusion,
Pour conclure, cette étude souligne une fois de plus l’importance du rôle du syndic pour informer les copropriétaires sur les responsabilités des membres du conseil syndical. De toute évidence, on ne doit pas prendre cet engagement à la légère. Puisque faire partie du conseil syndical de sa copropriété demande du temps, mais également quelques compétences. Citons des qualités d’analyse et de dialogue pour prendre les bonnes décisions et défendre les intérêts des copropriétaires.
“ Pour toutes celles et ceux qui désirent prendre part à la vie de leur immeuble, c’est une fonction idéale. Parce que, rappelons-le : une copropriété bien entretenue, c’est un patrimoine valorisé ! ” – Delphine Merle.
Méthodologie : étude réalisée en janvier 2022 par OpinionWay auprès de 528 copropriétaires. Échantillon de 4449 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, entre le 3 août et le 1er septembre 2022.