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Copropriété

Baisse de 4,9% des charges de copropriété en 2014

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Baisse de 4,9% des charges de copropriété en 2014

Selon l’observatoire des charges de copropriété « OSCAR » de l’ARC pour l’année 2014, les charges de copropriété ont baissé de 4,9% par rapport à 2013. La moyenne des charges de copropriété en 2014 s’élève à 44,70€ /m2 pour une copropriété dotée de tous les services, soit 724,40 € /trimestre pour un appartement de 65m2.

 

On remarque une baisse des charges de copropriété en 2014

Les charges de copropriété pour 2014 sont en baisse de 4,9% par rapport à l’exercice 2013, alors que l’année dernière, l’observatoire de l’ARC constatait une augmentation de 5,7% par rapport à 2012.

« Ce très bon résultat vient d’une forte réduction des besoins en chauffage en 2014, conséquence d’un hiver beaucoup plus doux que les années précédentes, mais aussi d’une stabilisation des tarifs des fluides (gaz, fioul, réseaux de chaleur). Les deux postes de dépenses qui ont fait l’objet des plus fortes évolutions sont, comme les années précédentes, les contrats d’assurance (+8%) et les frais de gestion facturés par les syndics (+5%). Les autres postes de dépenses évoluent entre 1 et 3%, c’est-à-dire au dessus du taux d’inflation qui a été évalué à 0,5% pour l’année 2014 », indique Émile HAGEGE, Directeur de l’ARC.

Pour une copropriété dotée de tous les services, le ratio annuel global est de 44,7€/m². La répartition selon les principaux postes de dépenses est la suivante : chauffage+ECS (12,9€), gardiens-employés (8,9€), entretien général (7,5€), frais de gestion (4,8€), eau froide (4,4€), ascenseur (2,7€), assurance (2,4€), parking (0,7€), impôts (0,4€).

En fonction de la localisation géographique, on obtient respectivement 49,1€/m²/an pour Paris, 44,1€/m²/an pour la région Ile-de-France hors Paris et 34,9€/m²/an pour la Province. La différence entre Paris et le reste de la Région Parisienne est d’environ 10%. Entre la Région Parisienne et la Province, l’écart est d’environ 25% avec des écarts importants pour le chauffage, l’eau froide, le gardiennage, les frais de gestion et l’assurance.

Si l’on prend comme référence un appartement de 65 m², on obtient un montant annuel de 2.906 €. La répartition selon les principaux postes de dépenses est la suivante : chauffage+ECS (839€), gardiens-employés (579€), entretien général (488€), frais de gestion (312€), eau froide (286€), ascenseur (176€), assurance (156€), parking (46€), impôts (26€).

La baisse de 20% des dépenses de chauffage est le fait marquant de l’exercice 2014. « Cette baisse est la résultante d’une réduction des besoins en DJU (degrés-jours-unifiés) de 23% et d’une augmentation limitée des fluides (gaz, fioul) de 3%. Certaines copropriétés, qui ont pris l’initiative de sortir des tarifs réglementés du gaz avant l’échéance règlementaire du 31 décembre 2014, ont en plus bénéficié d’une baisse de 15 à 20% du coût de l’énergie grâce à notre service COPRO-GAZ », souligne Émile HAGEGE.

Les taux d’évolution des tarifs des contrats d’assurance sont compris entre 5 et 10%. Cela représente une augmentation de près de 35% sur 3 ans qui résulte à la fois de l’évolution de la sinistralité au niveau national, du vieillissement des copropriétés, et du manque d’entretien pour certains immeubles. Concernant les frais de gestion de la copropriété, l’observatoire « OSCAR » constate une progression des tarifs des prestations particulières, mais aussi ponctuellement de fortes augmentations du forfait de base pour les copropriétés qui ont mis en œuvre le « contrat tout sauf » (+5%). « Il n’y a pas eu d’impact global sur cet exercice de la loi ALUR, car ses décrets d’application n’ont commencé à être mis en œuvre qu’en 2015 avec la publication du décret sur le contrat type de syndic le 26 mars 2015 pour une mise en application le 2 juillet 2015. Cela devrait se voir beaucoup plus sur les résultats de l’exercice 2015 », commente Émile HAGEGE.

Enfin, selon l’observatoire « OSCAR », aucune rupture déterminante ne semble se dessiner à court terme pour ce qui concerne une meilleure maîtrise des charges grâce à la rénovation énergétique des copropriétés. « Il faudra probablement attendre la réalisation des audits ou diagnostics énergétiques prescrits par la loi Grenelle 2, ainsi que la mise en œuvre des dispositifs de soutien à la rénovation énergétique des bâtiments, dans le cadre de la loi de transition énergétique, avant de constater une réelle inflexion de l’évolution des charges au profit des copropriétés et donc des copropriétaires », conclut Émile HAGEGE.

Manda R.

Manda R.

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