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Vie pratique

Bricolage à domicile : quelle est la répartition des tâches ?

Bricolage à domicile

À l’occasion de la journée mondiale du bricolage, Depanneo.com spécialiste français du dépannage, se penche sur la répartition des tâches au sein des couples. Notamment, celles liées au petit bricolage à domicile, aux réparations et aux dépannages. Cette étude confirme que les hommes gardent la main sur la plupart des travaux d’entretien intérieur et extérieur de la maison. Toutefois, on constate une légère évolution en la matière. Ainsi, les hommes n’auraient plus le monopole du petit bricolage au sein du foyer !

Bricolage à domicile : qui fait quoi à la maison aujourd’hui ?

Une diminution de l’implication des hommes dans le petit bricolage à domicile

Selon les conjointes interrogées, une tendance notable émerge : 52% des hommes se chargent du petit bricolage à domicile. Ce qui signifie une baisse significative par rapport au 71% de 2005. Cependant, lorsque l’on pose la question aux hommes, la vision est légèrement différente. En effet, ils sont 71% à affirmer qu’ils assument prioritairement ces tâches.

Une évolution perçue par les femmes, mais pas par tous les hommes

D’après le regard des Françaises, le partage des tâches entre conjoints a presque doublé sur la même période, passant de 15% à 27%. Cependant, cette répartition équitable ne concerne que 19% des hommes interrogés.

Par ailleurs, notons que la part des femmes qui déclarent assumer seules le petit bricolage au sein du foyer est aujourd’hui de 17%. Tandis que les hommes ne sont que 8% à reconnaître ce constat. Précisons que ces statistiques proviennent de l’étude menée auprès de 1 000 Françaises, réalisée par l’IFOP.

Bricolage à domicile : persistance des tâches dites “masculines”

Les domaines où les hommes prennent souvent en charge les tâches

Cette étude met en lumière certaines tâches qui demeurent majoritairement attribuées aux hommes. Parmi elles, on retrouve le redémarrage de la batterie d’une voiture, une responsabilité assumée par 66% d’entre eux. De plus, les tâches que les hommes accomplissent le plus souvent comprennent :

  • le changement d’une roue crevée (62%),
  • le remplacement d’une pièce sous un lavabo (62%),
  • le bouchage ou le perçage de trous dans un mur (60%).

Enfin, les femmes interrogées considèrent que réparer des appareils électroménagers est une tâche plus masculine.

Les tâches partagées au sein des couples

Malgré les stéréotypes de genre persistants, certaines tâches montrent une tendance à être davantage partagées entre les conjoints. Parmi celles-ci, l’ouverture des pots difficiles est réalisée de manière équitable par 54% des couples. De plus, le plein d’essence de la voiture (48%) et son nettoyage (44%) sont également des tâches réparties entre les partenaires. En outre, découper les morceaux de volaille et de viande est effectué conjointement par 41% des couples.

Les tâches souvent accomplies par les femmes en solo

Il ressort que certaines tâches restent principalement exécutées par les femmes. Parmi elles, la peinture d’un mur ou d’un plafond est réalisée seule par 20% des femmes interrogées. En outre, découper les morceaux de volaille et de viande (20%), faire le plein d’essence et nettoyer la voiture familiale (20%), ainsi que le débouchage d’une canalisation (16%) sont également des tâches souvent accomplies en solitaire par les femmes.

Des tâches perçues comme non genrées

Bricolage à domicile

Du bricolage et des tâches assumées par les deux sexes

Plus de 6 femmes sur 10 estiment que monter un meuble ou une étagère sur un mur est une tâche non genrée (61%). Tandis que seulement 34% l’attribuent aux hommes. Ouvrir un pot difficile est également considéré comme non genré par 60% des femmes, tout comme le nettoyage de la voiture (68%). Cependant, 10% des répondantes considèrent le nettoyage de la voiture comme plutôt féminin, 9% pensent de même pour le débouchage d’une canalisation, 5% pour le montage de meubles ou d’étagères, et 4% pour la réparation d’appareils électroniques.

Des freins au changement dans le bricolage à domicile

Bricolage à domicile : une source fréquente de tensions

Selon cette étude, 37% des femmes hétérosexuelles déclarent que leur conjoint effectue à peu près autant de bricolage à domicile et de petites réparations que leur père. Toutefois, 33% affirment que leur conjoint en réalise désormais plus. Tandis qu’une proportion légèrement plus faible, soit à peine plus d’une sur cinq (21%), estime qu’il en fait moins.
le bricolage à la maison source de tension
De plus, 52% des femmes interrogées font état de tensions avec leur conjoint lorsqu’il s’agit de bricoler. Ainsi, 16% affirment même que ces disputes surviennent souvent, voire presque tout le temps. D’ailleurs, les hommes ne sont pas épargnés par les tensions liées au bricolage à domicile. En effet, 47% d’entre eux indiquent également rencontrer des difficultés dans ce domaine.

La question de la virilité : une place mal attribuée ?

Saviez-vous que 37% des Français ont déjà refusé que leur conjointe réalise des petits travaux à la maison ? Ce chiffre atteint 46% parmi les ouvriers et 47% parmi les titulaires d’un CAP-BEP. Ce qui souligne une corrélation avec certains milieux professionnels.

Ainsi, le stéréotype de virilité associé à un bricoleur compétent pousse de nombreux hommes à surestimer leurs compétences devant leur entourage familial. Environ 30% d’entre eux se vantent alors de capacités qui dépassent en réalité leurs aptitudes. Cette attitude est particulièrement marquée chez les jeunes, avec 45% des 18-34 ans se retrouvant dans cette situation.

Bricolage à domicile : échecs, honte et recours à une aide extérieure

Entreprendre des travaux de bricolage ou des réparations ne mène pas toujours au succès escompté. En fait, près de 40% des hommes interrogés dans l’étude admettent ressentir de la honte en cas d’échec.

Ainsi, pour éviter de perdre la face, une petite proportion d’hommes (15%) fait appel à une aide extérieure, tout en gardant le mérite d’un travail accompli pour eux-mêmes. Les plus jeunes sont les plus enclins à garder cette information secrète, avec 38% des 18-34 ans gardant pour eux seuls le mérite d’un bricolage réussi grâce à l’intervention d’un tiers.

En conclusion,

Malgré les avancées du mouvement #MeeToo et les remises en question croissantes des rôles de genre, une forme d’inertie persiste dans la répartition des tâches domestiques. En effet, certaines tâches continuent d’être perçues comme féminines, tandis que d’autres sont considérées comme purement masculines. En dépit de ces changements sociaux, certaines responsabilités demeurent associées aux hommes, qui les assument volontiers.

Cette étude met en évidence le fait que le bricolage, l’entretien de la maison, la voiture ou encore le barbecue restent des activités largement dominées par les hommes. Cependant, elle révèle également que les femmes aspirent à une plus grande autonomie et expriment la volonté de déconstruire les rôles de genre attribués aux hommes. Néanmoins, dans la réalité, on observe une résistance de la part des hommes à laisser les femmes s’investir dans ces domaines.

Pour autant, si la répartition des tâches ménagères demeure très inégale, les hommes ne restent pas inactifs à la maison. Leur implication se concentre principalement sur des tâches exceptionnelles, visibles et socialement valorisées. Or, ces tâches exceptionnelles ne demandent pas autant de temps que celles accomplies quotidiennement par les femmes.

“ Malgré les progrès réalisés, il reste encore beaucoup à faire pour parvenir à une répartition équitable des tâches ménagères. En effet, les stéréotypes de genre continuent d’exercer une influence et de freiner l’évolution des mentalités. En cela, il est essentiel de continuer à œuvrer vers une société plus égalitaire dans ce domaine.” – François Kraus, Directeur du pôle genre, sexualités et santé sexuelle de l’IFOP.

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Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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