Les perspectives du marché immobilier résidentiel français connaissent un regain d’optimisme en ce début d’année 2024. En effet, le dernier baromètre Laforêt révèle que les intentions d’achat immobilier des Français progressent. De plus, une part croissante de Français considère qu’il est plus facile d’acquérir un bien depuis janvier 2024 comparé à l’année précédente. Cependant, malgré cette tendance positive, les taux d’emprunt immobilier demeurent élevés. Ainsi, pour simplifier l’accès à la propriété, les Français sondés voient d’un bon œil les diverses mesures d’accompagnement proposées.
Sommaire :
- Le marché Immobilier en 2024 : signaux de relance et perspectives d’achat
- Faciliter l’accès à la propriété : l’impact des mesures d’accompagnement selon le baromètre Laforêt
- Enseignements du baromètre Laforêt : quelles perspectives pour le marché immobilier en 2024 ?
Le marché Immobilier en 2024 : signaux de relance et perspectives d’achat
En début 2024, le marché immobilier français montre des signes encourageants de relance. La baisse confirmée de l’inflation en ce début d’année ravive l’optimisme des Français. En effet, plus d’un tiers des sondés (37%) ressentent qu’il est désormais plus aisé d’acquérir un bien immobilier qu’en 2023. Cette évolution positive se distingue nettement par rapport à la prudence observée fin 2023, d’après le “baromètre Laforêt”. Le premier trimestre 2024 marque ainsi un tournant plus favorable pour les projets immobiliers.
Augmentation des intentions d’achat selon le baromètre Laforêt
Une progression notable se dessine dans les intentions d’achat immobilier. En décembre, 15% des Français envisageaient l’acquisition d’un bien pour 2024. Aujourd’hui, ils sont 19% à avoir concrétisé ou planifier de concrétiser leur projet d’ici à la fin d’année. Ce gain de 4 points illustre un regain de confiance dans le marché. C’est le cas, notamment pour les jeunes de 25 à 34 ans qui montrent un enthousiasme accru pour les opportunités actuelles. Ainsi, ils deviennent les principaux acquéreurs.
L’attrait pour l’achat immobilier s’intensifie à travers toutes les strates sociales, avec une projection plus marquée chez les catégories socioprofessionnelles supérieures. Cette tendance révèle des exigences croissantes quant aux conditions d’accès à la propriété. En décembre dernier, 66% des participants des classes populaires estimaient que leur demande de prêt serait rejetée par les banques, comparé à 49% des personnes de classes supérieures.
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Actuellement, 30% des personnes de catégories socioprofessionnelles plus élevées considèrent l’acquisition d’un bien immobilier en 2024 ou ont déjà franchi le pas. Ce qui signifie une hausse de 10 points par rapport à décembre 2023. Or, cet écart devient encore plus prononcé au moment de lancer le processus d’achat. Puisque 16% des personnes de classes supérieures ont entamé leur recherche de bien, contre seulement 8% des individus des classes populaires.
L’Influence des taux d’intérêt sur les projets immobiliers
Bien que le niveau des taux d’intérêt demeure une considération pour certains, près de la moitié des sondés affirment que cela n’affecte pas leur projet d’achat. Pour autant, ceux qui tiennent compte des taux espèrent des conditions plus avantageuses. Ainsi, la majorité de ces acheteurs potentiels fixe un maximum de 3%, espérant une baisse d’ici la fin de l’année. Cette perspective est renforcée par la projection d’experts envisageant une stabilisation voire une diminution des taux.
Parmi les futurs acquéreurs, 79% considèrent le niveau des taux comme crucial pour la réalisation de leur projet. Selon le baromètre Laforêt, 23% sont ouverts à un achat si les taux descendent en dessous de 4%, et 24% en dessous de 3,5%. Ce qui révèle une volonté d’achat malgré des conditions de taux plus élevées.
Choix immobilier en 2024 : ancien vs neuf et préférence pour l’investissement locatif
Selon le baromètre Laforêt, le choix entre immobilier ancien et neuf représente un véritable dilemme pour les Français en 2024. Ainsi, une majorité, soit 55%, se tournerait vers le marché de l’ancien, attirée par des prix d’achat plus abordables. Tandis que 45% envisageraient l’achat de biens neufs, plus coûteux, mais offrant des garanties supplémentaires, en particulier sur le plan énergétique.
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Parallèlement, l’intérêt pour l’immobilier locatif persiste, attirant aussi bien les investisseurs chevronnés que les primo-accédants. En septembre, 20% des Français exprimaient le désir d’investir prochainement dans ce secteur. Ainsi, les jeunes primo-accédants (42%) et ceux issus de catégories socioprofessionnelles supérieures (36%) montrent un intérêt marqué pour l’immobilier locatif. Ils dépassent largement l’intérêt des plus de 50 ans (16%) et des employés et ouvriers (27%).
Faciliter l’accès à la propriété : l’impact des mesures d’accompagnement selon le baromètre Laforêt
Bien que la diminution des taux d’intérêt contribue à l’élaboration des projets immobiliers, cette baisse ne suffit pas à revitaliser pleinement le marché à court terme. La difficulté d’accès à la propriété pour les primo-accédants est manifeste. En effet, 54% des Français jugent l’achat d’un premier bien hors de portée en 2024. Et, ce sentiment est encore plus prononcé chez ceux n’ayant aucun bien (57%). Face à ce constat, quelles solutions financières pourraient encourager l’achat ?
Des solutions financières encourageantes
Avant l’achat, la question de l’emprunt est cruciale. Le prêt à taux zéro se révèle être un soutien financier appréciable. D’ailleurs, il est plébiscité par 78% des sondés comme une solution favorable pour se lancer dans l’achat immobilier. De plus, la perspective de récupérer une part de l’investissement via la déduction des intérêts d’emprunt sur les impôts est vue comme une incitation efficace par 75% des interrogés.
Les futurs primo-accédants reconnaissent majoritairement l’efficacité de ces mesures. Puisqu’ils sont 67% à être en faveur de la déduction des intérêts et 71% pour le prêt à taux zéro. Cependant, ils semblent légèrement moins convaincus que la moyenne. Peut-être en raison d’autres obstacles que ces aides ne parviennent pas à surmonter seules. Par ailleurs, l’extension de la durée du crédit immobilier à 27 ans est également envisagée comme une solution pour faciliter l’accès à la propriété. En particulier pour les jeunes de 18 à 24 ans. Ainsi, 54% d’entre eux y trouvent une opportunité de réaliser un premier achat.
Vers une accessibilité accrue à la propriété
Ces mesures d’accompagnement, mises en lumière par le baromètre Laforêt, soulignent l’importance de l’adaptation des politiques de financement pour répondre aux défis d’accès à la propriété. En offrant un éventail de soutiens financiers, du prêt à taux zéro à la déduction des intérêts d’emprunt, sans oublier l’allongement potentiel de la durée des crédits, il s’agit de rendre l’achat immobilier plus accessible. Et, cela, particulièrement pour les primo-accédants et les jeunes.
Toutefois, il apparaît clairement que le niveau de connaissance sur les aides financières disponibles pour un premier achat immobilier laisse à désirer. Seuls 43% des Français affirment avoir une bonne connaissance des dispositifs d’aide. Un pourcentage qui tombe à 31% chez ceux qui n’ont pas encore franchi le pas de la propriété.
Enseignements du baromètre Laforêt : quelles perspectives pour le marché immobilier en 2024 ?
Cette année, le contexte économique s’améliore, insufflant un nouvel élan au marché immobilier, comme le souligne le baromètre Laforêt. L’envie des Français de réaliser leurs projets immobiliers persiste, malgré les fluctuations des taux d’intérêt. Et, la récente baisse des taux vient renforcer cette tendance. Ce qui conforte les intentions d’achat par rapport à la fin de l’année précédente et au début de l’année 2023.
Malgré cette embellie, le taux d’intérêt idéal pour encourager un engagement immobilier demeure bien inférieur aux taux actuels. La question se pose : comment inciter les Français, notamment les primo-accédants, à investir dans l’immobilier ? Plusieurs mesures sont envisagées, allant de l’augmentation de la capacité d’emprunt à l’extension de la durée des crédits, sans oublier les avantages fiscaux, pour alléger la charge financière liée à l’acquisition d’un bien.
Préférences immobilières des Français : entre neuf et ancien
Le choix entre immobilier neuf et ancien divise les Français. D’un côté, le neuf séduit pour ses bénéfices en termes de durabilité, d’écologie et d’éligibilité au prêt à taux zéro (PTZ). De l’autre, l’ancien attire grâce à son coût d’acquisition plus abordable. Parallèlement, l’immobilier locatif émerge comme une option pour un segment de la population, y compris pour les primo-accédants, offrant une alternative à la résidence principale.
En conclusion, le baromètre Laforêt dévoile une image nuancée du marché immobilier en 2024. Ainsi, il se démarque par un optimisme économique et des intentions d’achat en hausse. Toutefois, pour transformer cet élan en actions concrètes, il reste essentiel d’adapter les mesures d’accompagnement financières et de répondre aux préférences diversifiées des acheteurs, qu’ils soient attirés par le neuf, l’ancien, ou l’immobilier locatif.