Les notaires prévoient un nouveau record des prix à Paris en avril 2019 à 9.730 € /m2. Cette hausse des prix n’est plus compensée par les baisses de taux entrainant ainsi une baisse du pouvoir d’achat immobilier et une hausse des revenus nécessaires pour acheter dans Paris.
Des prix record à Paris que ne compensent plus les taux
Dans un contexte de taux très bas qui a pour effet de booster la demande, les prix poursuivent leur ascension, notamment à Paris. D’après les Notaires du Grand Paris, le prix des appartements anciens à Paris a atteint en moyenne 9.570 € au 4ème trimestre 2018.
Les prix continuent d’augmenter, avec des prévisions à 9.730 €/m2 en avril 2019, en hausse de près de 6,3% sur un an.
Ces dix dernières années et depuis le point bas de 2009, où les prix à Paris étaient descendus à 6.020 €/m2, les prix ont ainsi augmenté de près de 62% ! Mais à ce moment-là, les taux de crédit étaient à plus de 4% sur 20 ans… Depuis, même s’ils ont été divisés par 3, l’envolée des prix à Paris n’est plus compensée par la baisse des taux, et le pouvoir d’achat immobilier diminue.
En termes de pouvoir d’achat immobilier, jusqu’à maintenant, entre 2012 et 2017 la hausse des prix à Paris était compensée par le niveau des taux. Mais ce n’est plus le cas depuis que les prix ont passé le seuil symbolique des 9.000 € le m2 début 2018.
Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer
A près de 10.000 €, on ne peut plus acheter que 21,2 m2 avec des taux moyens à 1,55% sur 20 ans, contre 24 m2 en 2010 ou 2016, avec des taux pourtant à 3,75% et 2,45% sur 20 ans.
Des profils d’acheteurs à Paris de plus en plus élitistes
Dans ce contexte de hausse des prix, les revenus nécessaires pour acheter à Paris ont à nouveau augmenté depuis 2016. On note ainsi que les montants d’apport doivent être importants atteignant plus de 100.000 € pour acheter une surface assez grande pour y vivre.
Du coté des durées de prêt, on constate le même mouvement d’allongement des durées de prêt (22 ans et 4 mois en moyenne, soit une hausse de 10 mois sur un an à Paris) que dans le reste de la France. Actuellement l’allongement des durées de prêts permet de compenser en partie la hausse des prix, mais ce levier de solvabilisation commence à atteindre ses limites.