Le dernier baromètre annuel réalisé par Meilleurtaux et Meteojob met en lumière les villes françaises les plus attractives en termes d’emploi et de logement. Alors que le marché immobilier connaît une détente avec des taux d’intérêt en baisse, certaines villes se démarquent par une combinaison rare d’opportunités professionnelles et de pouvoir d’achat immobilier. Ainsi, Mulhouse conserve sa première place. Tandis que Metz et Perpignan font une entrée remarquée sur le podium. Cet article explore les dynamiques derrière ce classement et ce qu’il révèle sur l’équilibre entre travail et habitat en France.
Sommaire :
- Mulhouse en tête : le modèle d’équilibre emploi et logement
- Metz et Perpignan : les nouvelles étoiles du classement emploi et logement
- Les villes qui progressent et celles qui reculent en matière d’emploi et de logement
- Décryptage des critères d’attractivité
- Perspectives pour 2025 : tendances et enjeux
Mulhouse en tête : le modèle d’équilibre emploi et logement
Pour la sixième année consécutive, Mulhouse occupe la première place du classement des villes françaises où il fait bon vivre et travailler. Ce succès repose sur une combinaison gagnante. C’est-à-dire des opportunités d’emploi nombreuses et un coût immobilier particulièrement attractif.
Avec un salaire médian net de 2 187 € et un prix moyen de 1 326 €/m², les Mulhousiens peuvent acquérir un logement spacieux. En effet, celui-ci peut atteindre une surface de 98 m² pour un budget de 130 000 €. Notons que cette accessibilité est rare dans le contexte actuel. Alors que les prix immobiliers restent élevés dans de nombreuses villes françaises.
Côté emploi, Mulhouse bénéficie d’une proportion de 9 CDI pour 100 habitants. Ce qui en fait un pôle dynamique, notamment dans les secteurs de l’industrie et des services. De plus, la proximité avec l’Allemagne et la Suisse renforce l’attractivité économique de la ville.
Selon Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux : “Mulhouse est une ville où l’on peut conjuguer carrière professionnelle et qualité de vie grâce à des conditions de logement exceptionnelles.”
Metz et Perpignan : les nouvelles étoiles du classement emploi et logement
Metz : un acteur clé de l’Est de la France
En 2024, Metz atteint la deuxième position. Et, cela, grâce à une croissance notable de son marché de l’emploi et à son attractivité résidentielle. En effet, le salaire médian y est légèrement supérieur à celui de Mulhouse (2 218 €). De plus, la ville se distingue par le taux le plus élevé de CDI disponibles, à hauteur de 9 pour 100 habitants.
Ainsi, l’accessibilité des logements, avec un prix moyen de 1 400 €/m², permet aux habitants de Metz d’acquérir des biens de grande taille tout en maintenant un équilibre avec leurs revenus. Cet attrait attire de jeunes actifs et des familles cherchant une alternative aux grandes métropoles.
Perpignan : la perle du Sud
Perpignan, en troisième position, illustre le renouveau des villes moyennes dans le Sud de la France. Avec un salaire médian de 2 588 €, elle dépasse des grandes villes comme Nice (2 454 €). De plus, les prix immobiliers y sont parmi les plus bas du classement, avec un coût moyen de 1 100 €/m². Cette configuration permet à un habitant de Perpignan d’accéder à un logement de 80 m², soit trois fois plus qu’à Nice pour un budget équivalent.
En parallèle, Perpignan a connu une amélioration significative de son marché de l’emploi. En effet, le nombre d’offres d’emploi en CDI a augmenté de manière notable. Plus précisément, cette hausse atteint 5 000 offres supplémentaires en 2024.
Les villes qui progressent et celles qui reculent en matière d’emploi et de logement
Le classement de cette année met en lumière des dynamiques contrastées entre les villes qui gagnent en attractivité et celles qui peinent à maintenir leur rang.
Les grandes gagnantes : Dijon et Nîmes
Dijon, cinquième au classement, bénéficie d’un salaire médian net supérieur à 2 200 € et d’un marché immobilier équilibré avec un prix moyen de 2 200 €/m². En effet, la ville est bien connectée à Paris grâce à sa position sur la ligne TGV. En cela, elle attire des professionnels en quête d’un compromis entre dynamisme économique et cadre de vie agréable.
Quant à Nîmes, elle connaît une progression impressionnante. Puisqu’elle passe de la 26e à la 14e place. Avec une hausse des offres d’emploi et une accessibilité immobilière accrue, la ville séduit un public diversifié, notamment des actifs en reconversion ou des retraités.
Les villes en difficulté : Orléans, Rouen et Tours
Orléans, qui occupait la deuxième place en 2023, recule à la sixième. Ce recul est attribuable à une diminution notable des offres en CDI. Pourtant, avec un salaire médian net de 2 400 €, la ville reste compétitive par rapport à des métropoles comme Marseille ou Lyon.
Tours, quant à elle, chute de la 6e à la 15e place. Le principal facteur de cette dégradation réside dans une baisse marquée des opportunités d’emploi en CDI. Ce qui affecte directement son attractivité globale.
Décryptage des critères d’attractivité
Le classement repose sur trois critères principaux :
Le nombre d’offres d’emploi en CDI rapporté à la population
C’est un indicateur clé de la vitalité économique locale. Ainsi, Mulhouse et Metz, avec leurs 9 CDI pour 100 habitants, se démarquent. Tandis que des villes comme Paris peinent à rivaliser en raison de leur densité de population et des contrats précaires.
Le salaire médian net
Les villes les mieux classées présentent des salaires attractifs en rapport avec leur coût de la vie. Ainsi, un habitant de Perpignan bénéficie d’un pouvoir d’achat supérieur à celui d’un Niçois. Et, cela, malgré un salaire légèrement plus élevé à Nice.
Le pouvoir d’achat immobilier
C’est un critère essentiel pour évaluer la qualité de vie. En effet, il est défini par le nombre de mètres carrés qu’un habitant peut acquérir avec un prêt immobilier sur 20 ans basé sur son salaire net. À cet égard, Mulhouse et Perpignan offrent des perspectives très avantageuses.
Perspectives pour 2025 : tendances et enjeux de l’emploi et du logement
L’année 2024 a été marquée par des signaux encourageants pour le marché de l’emploi et du logement. Toutefois, certains défis demeurent, comme l’incertitude économique liée à l’inflation et les tensions politiques.
Qu’attendre pour 2025 ?
- Une reprise modérée des recrutements. Si les entreprises regagnent confiance, une augmentation de l’offre d’emploi pourrait s’ensuivre. En particulier, cette progression concernerait les secteurs porteurs. Par exemple, la technologie et l’écologie figurent parmi les domaines les plus prometteurs.
- Une baisse continue des taux d’intérêt. Cela pourrait renforcer le pouvoir d’achat immobilier, particulièrement dans les villes moyennes.
- L’essor des villes secondaires. Avec une meilleure connectivité et des infrastructures en développement, ces villes pourraient devenir des alternatives encore plus attractives aux grandes métropoles.
Marko Vujasinovic, CEO de CleverConnect, résume ainsi les tendances : “Les signaux positifs observés en 2024 sont encourageants, mais il reste des défis à relever pour atteindre un équilibre durable entre emploi et logement.”