L’Ordre des architectes d’Île-de-France a réalisé une enquête pour mieux comprendre les aspirations et les attentes en matière de logement. Les résultats confirment que les Franciliens souhaitent améliorer la qualité de leur cadre de vie. De plus, ils veulent que l’on considère l’écosystème du logement et son confort. C’est pourquoi, ils demandent un meilleur accompagnement par les pouvoirs publics et le recours à des architectes.
Logement : une source de difficultés et des attentes fortes
À l’heure de la ville inclusive, les difficultés d’accès au logement sont particulièrement préoccupantes chez les jeunes (60 % pour les moins de 35 ans). En effet, 46% des Franciliens constatent des difficultés pour trouver un logement convenable et adapté à leurs besoins. Cette situation peut avoir de graves conséquences sur leur bien-être et leur épanouissement.
Trois enjeux majeurs à considérer lors du choix du logement
Ainsi, trois enjeux majeurs sont imbriqués et fortement liés à la décision politique et économique. Ce sont le coût (49%), la localisation (49%) et la surface (45%). En effet, ces enjeux sont importants, car ils sont susceptibles d’avoir un impact significatif sur la réussite d’un projet.
Par exemple, le choix d’un lieu peut avoir des implications sur le coût et la faisabilité du projet. En outre, une surface plus grande peut signifier des coûts supplémentaires et une plus grande complexité dans l’exécution. Il est donc essentiel d’estimer ces besoins pour s’assurer que la décision politique et économique est la meilleure possible.
Par ailleurs, 85 % des Franciliens sont satisfaits de leur logement en Île-de-France. Ils donnent ainsi une satisfaction globale, mais disparate selon certaines variables démographiques, socio-économiques et de localisation. Ainsi, 92 % des habitants de Seine-et-Marne sont satisfaits, contre 87 % en Seine-Saint-Denis, 83 % à Paris et 80 % en Val-de-Marne.
Des attentes fortes sur l’Environnement et l’amélioration du cadre de vie
L’environnement et l’aménagement du logement sont des critères très importants pour les personnes en quête d’un nouveau logement. Les attentes se renforcent quant aux aspects liés à l’aménagement (14%), à la superficie (20%), à l’isolation (18%) et à la présence d’un extérieur (13%). De plus, les personnes sont de plus en plus sensibles à l’utilisation de matériaux respectueux de l’environnement, à la consommation d’énergie et d’eau ainsi qu’à la qualité de l’air intérieur.
Par ailleurs, les habitants attendent des améliorations du cadre de vie notamment en matière de transports, espaces publics, espaces verts et commerces de proximité. Parmi ces attentes, l’offre de transports arrive en tête des priorités, avec 17 % des sondés. Elle est suivie par l’amélioration des espaces publics (16 %), le nombre d’espaces verts (15 %) et le développement des commerces de proximité (13 %).
Contrairement aux idées reçues, l’attachement pour la Ville est très présent chez les Franciliens. En effet, 59 % des Franciliens résidant à Paris et en première couronne affirment ne pas être prêts à déménager en seconde couronne. D’ailleurs, on observe que les plus âgés sont encore plus attachés à la capitale que les plus jeunes. Cela est surtout dû à leur connaissance plus grande de la Ville et à leur ancrage plus fort. Mais, pour les plus jeunes, il est aussi plus facile de déménager et de s’adapter à un nouvel environnement.
Des politiques publiques à revoir ?
Selon cette étude, 61% d’entre eux considèrent que les pouvoirs publics ne font pas assez d’efforts pour améliorer la qualité de leur logement. Les bons résultats obtenus grâce aux mesures d’aides et de soutiens financiers ne sont pas suffisants pour répondre aux besoins des Franciliens en matière de logement. Il est donc urgent que les pouvoirs publics s’impliquent davantage pour répondre à cette problématique complexe.
Malgré leur existence, ce sont donc des politiques publiques méconnues et sans impact massif. En effet, seuls 5% des Franciliens ont fait appel à ces aides publiques ces deux dernières années. De ce fait, nous devons renforcer la communication autour de ces aides pour sensibiliser et encourager les Franciliens à les utiliser. Une meilleure connaissance des aides publiques pourrait contribuer à l’amélioration de la qualité et de la santé des logements.Ainsi, les aides publiques les plus connues sont les suivantes :
- Rénovation du système de chauffage (33%),
- Isolation (22 %),
- Adaptation des sanitaires (17 %),
- « Ma Prime Rénov’ » (11 %).
Les architectes attendus pour relever les défis du logement
Les architectes sont perçus comme des professionnels de qualité et des experts dans le domaine de la construction. De plus, ils apportent souvent des solutions innovantes qui s’adaptent aux nouvelles technologies et aux développements environnementaux.
C’est pourquoi, ils sont considérés comme des professionnels compétents et bien informés. De fait, les architectes sont capables de concevoir des projets uniques qui répondent à des critères esthétiques, réglementaires et environnementaux. Par conséquent, ils sont perçus comme des experts dans leur domaine. Ils sont très appréciés par les Franciliens notamment dans leurs missions de conseil.
En effet, les enjeux climatiques et environnementaux sont cruciaux et les architectes ont un rôle majeur à jouer pour y répondre. Ainsi, les Franciliens (62 %) estiment également que les architectes ne sont pas suffisamment insérés dans les prises de décisions concernant les problématiques climatiques et environnementales.
Les architectes sont surtout attendu en matière d’accompagnement et de conseil dans le quotidien :
- 78% pour les espaces intérieurs,
- 77% de conseil,
- 71% de réhabilitation,
- 69% d’urbanisme.
“ Ces résultats obligent collectivement tous les acteurs – politiques, économiques, professionnels – à penser, à décider autrement et à adapter leurs pratiques. À se coordonner aussi, pour garantir la qualité de l’Habitat et le confort de vie de tous nos concitoyens.” – Fabien Gantois Président de l’Ordre des architectes d’Île-de-France.