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Copropriété

Gestionnaire de copropriété : Mieux connaître les conditions de travail pour les améliorer

Gestionnaire de copropriété : Mieux connaître les conditions de travail pour les améliorer

L’Association Nationale des Gestionnaires de Copropriété (ANGC) a mené une enquête* nationale auprès des gestionnaires de copropriété, collaborateurs salariés du syndic afin de mieux appréhender les différentes spécificités de ce métier. Ces données serviront par la suite de support à l’élaboration d’une charte. L’ANGC a pour mission de promouvoir et représenter les intérêts des métiers de Gestionnaires, Comptables et Assistant(e)s de Copropriété. Aussi, cette enquête avait pour objectif de mieux connaitre les conditions de travail des métiers de la copropriété pour sensibiliser l’ensemble des acteurs de la Copropriété aux difficultés rencontrées sur le terrain.

Temps de travail : plus de 46 heures par semaine

85% des directeurs et 56% des gestionnaires déclarent travailler plus de 46 heures par semaine. Il n’existe pas de divergence significative de temps de travail entre Paris et la Province.

Autre enseignement : 12% des participants qui travaillent entre 35 et 40 heures par semaine gagnent moins que le Smic (9,88 euros brut de l’heure). Or, ce taux passe à 20% pour ceux qui travaillent entre 56 et 60 heures par semaine. Par ailleurs, l’âge moyen des répondants est de 37 ans. Ce qui correspond en moyenne à 10 ans d’expérience sur le marché de la copropriété. De plus, la majorité des répondants dispose d’un bac +2/3.

Concernant les RTT, 52% des gestionnaires disposent de 7 à 12 jours dans l’année. Sauf que 29% des gestionnaires et directeurs n’ont pas de RTT.

Qu’en est-il des heures de fin des assemblées générales ? 83% des réunions se terminent après 19h et 23% après 22h.  En cela, 23% des gestionnaires déclarent avoir plus de 20 réunions par an terminant après 21 heures.

« Nous devons faciliter la conciliation entre vie professionnelle et vie extra-professionnelle en agissant sur l’organisation du travail, tel que le télétravail, le temps de repos en période d’assemblées générales, la tenue d’assemblées générales en journée », note Gille Frémont, Président de l’ANGC.

Composition du portefeuille : 30 à 50 immeubles en moyenne

Concernant la composition du portefeuille, 52% des gestionnaires et directeurs déclarent gérer de 30 à 50 immeubles. Toutefois, 14% déclarent gérer plus de 60 immeubles. Pour autant, les gestionnaires seuls et les directeurs gèrent souvent moins de 800 lots. Ce qui n’est pas le cas des binômes qui administrent en moyenne 1500 lots (entre 1000 et 1800 lots). 10% des binômes déclarent même en gérer plus de 2000.

« Il est important de confier aux collaborateurs un volume raisonnable d’affaires à gérer, en terme de nombre d’immeubles et de lots, en tenant compte des caractéristiques des biens (immeubles neufs, immeubles anciens, proximité géographique, activité du conseil syndical, conflits internes, pathologies du bâtiment, etc), de l’expérience et des compétences du collaborateur (junior, confirmé), et des moyens mis à disposition (binôme, services juridiques ou techniques, véhicule, etc) » – Gilles Frémont.

Rémunération : la moyenne est autour de 36 K€

La rémunération moyenne des gestionnaires et des directeurs est de 36 K€ (42,5 K€ à Paris). D’ailleurs, 13% des gestionnaires gagnent plus de 45€. 56% des directeurs copropriétés gagnent plus de 45 K€. 73% sont dénués de vacations d’AG.

Enfin, les assistantes ont un salaire médian d’environ 27 000 euros brut par an. Une prime peut être accordée pour la tenue des assemblées générales. Cependant, les résultats de l’enquête indiquent qu’environ 32% des répondants ne perçoivent aucune prime et que pour 22% celle-ci est inférieure à 1 000 €.

« Pourquoi ne pas fidéliser les collaborateurs par la mise en place de dispositifs divers tel que l’intéressement aux résultats, l’intrapreunariat ou la participation au processus décisionnel de l’entreprise ? », – Gilles Frémont.

Bien-être au travail : une note de 5,9

Sur une échelle de 1 à 10, la note moyenne attribuée pour le sentiment de bien-être est de 5,9. L’ambiance entre collègues est notée 7,4. Un binôme ou trinôme qui fonctionne bien est un facteur essentiel du bien-être.

Le constat est alarmant ! 23 % des répondants déclarent avoir été « malade psychiquement » à cause d’une relation clientèle conflictuelle. D’ailleurs, 7% ont déjà démissionné à cause de relations tendues avec certains clients. D’autant plus que 50,9% ont déjà subi des propos racistes, homophobes, sexistes de la part de leurs clients. 29% des répondants disent même avoir été menacés ou harcelés par des fournisseurs.

À la question : « Envisages-tu un changement de secteur d’activité ? » 27% répondent oui dans 1 à 5 ans (9% dans moins d’un an, 20% dans plus de 5 ans et non à 45%).

« Nous devons soutenir, en toutes circonstances et de quelque manière que ce soit, les collaborateurs dans leurs rapports avec les clients ou les fournisseurs » – Gilles Frémont.

Projet d’évolution : 27% souhaitent changer de cabinet

69% des répondants ont un projet d’évolution. 27% désirent évoluer dans un autre cabinet. 11% envisagent la création d’un cabinet.

Pour autant, 23% des répondants n’ont pas bougé ces 5 années précédentes. Les assistants sont plus stables que les autres catégories. 34% des assistants ne changent pas de société alors que seulement 18% des gestionnaires sont restés dans la même société.

21% des répondants ont eu plus de 3 employeurs durant les 5 dernières années. Les raisons évoquées pour ce turn-over sont :

  • un conflit avec la direction (51%),
  • une augmentation de salaire (24%),
  • un déménagement sans lien avec le travail (18%),
  • une pression trop forte des clients (14%), etc.

Formation : 42% estiment n’être pas assez formés

En matière de formation, 42% ont répondu ne pas avoir le sentiment d’être assez formé alors que pourtant ils le sont. De fait, cette impression est due aux modifications induites par la loi Alur pour lesquelles ils indiquent n’avoir pas été formés alors que c’est pourtant une obligation. Plus de 70% pratiquent l’auto-formation pour suivre les évolutions législatives.

« Il faut donner aux collaborateurs toutes les formations nécessaires. Pour cela, nous devons considérer leur niveau de compétence initiale, leur progression, le caractère juridique, technique ou comptable de leur poste. Mais surtout, il faut leur proposer une formation qui répond à leur souhait. Mais pour cela, nous devons collaborer avec les centres de formation pour adapter au plus près les formations proposées. Il est urgent d’offrir un meilleur accès aux métiers de la copropriété. » – Gille Frémont.

Aussi, pour la plupart des répondants, l’amélioration du métier est fortement liée à la relation entretenue avec les clients. Globalement, ils souhaitent obtenir plus de « respect ». La pression de la réglementation, la surcharge de travail, le manque de formation sont autant de pistes à considérer pour améliorer l’exercice du métier.

Interrogés sur les avantages salariaux qu’ils pourraient se voir accorder, les réponses ciblent principalement :

  • un intéressement sur le CA ou sur les vacations,
  • une rémunération des heures supplémentaires,
  • une voiture de service ou de fonction, des RTT.
  • Le fait de ne pas faire d’AG le soir revient régulièrement.

* Cette enquête a été réalisée auprès de 400 collaborateurs par internet entre le 19 septembre et le 21 décembre 2017. Elle a été réalisée de manière anonyme.

Comment trouver un emploi rapidement ?

Lorsque vous venez de finir vos études ou que votre CDD vient de se terminer, il est possible que vous soyez à la recherche d’un emploi. Pour ce faire, il est clair que vous devrez être proactif pour mettre toutes les chances de votre côté. En effet, il est possible que vous exerciez un métier dans un secteur sous tension et qu’il y ait plus de candidats que d’offres à pourvoir. Dans tous les cas, vous ne devez pas vous décourager, et continuer à répondre à des offres qui correspondent à votre profil. Pour que vous puissiez trouver un emploi plus facilement, vous pouvez vous inscrire sur un site de recrutement où des offres d’emplois sont postées tous les jours. Vous pouvez rester avec nous pour profiter de conseils avisés sur le sujet.

S’inscrire sur un site de recrutement

Depuis quelque temps, vous pouvez être sans emploi et cela commence à entamer votre moral. En effet, chercher un emploi est devenu une priorité pour redonner du sens à vos journées. Pour mettre toutes les chances de votre côté, vous pouvez décider de vous inscrire sur des sites qui proposent des offres d’emplois que ce soit près de chez vous ou dans toute la France. Pour que votre candidature puisse être retenue par de futurs employeurs, vous devez à tout prix soigner votre CV, mais aussi votre lettre de motivation. Du côté de votre CV, il est important de noter votre parcours, et les expériences que vous avez pu avoir. Pour rassurer le recruteur, vous pouvez détailler dans votre CV les missions réalisées et les compétences acquises. Quant à la lettre de motivation, elle doit être écrite sans faute d’orthographe et expliquer en quelques lignes votre parcours et pourquoi vous avez envie de travailler avec eux.

Être réactif

Que votre secteur d’activité soit sous tension ou non, il est important de vous créer des alertes sur les sites de recrutement pour répondre le plus rapidement possible. En effet, en candidatant parmi les premiers, le recruteur va se rendre compte de votre réactivité. En plus de répondre à des offres d’emplois, il peut être intéressant de faire des candidatures spontanées auprès d’entreprises de votre secteur d’activité. Ainsi, vous allez augmenter vos chances d’être recruté. Dans tous les cas, vous avez tout intérêt à vous inscrire sur un site de recrutement pour organiser votre recherche d’emploi.

Rédaction Monimmeuble

Rédaction Monimmeuble

Mon immeuble, le magazine en ligne de la copropriété à destination des copropriétaires et des professionnels de l’immobilier. Un site d’actualités immobilières et d’informations pratiques pour vous aider à bien gérer votre patrimoine dans un esprit de convivialité.

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