Le marché immobilier connaît-il une parenthèse enchantée ? Après un repli du nombre de ventes de 2,8% en 2014, l’activité du marché immobilier de l’ancien est repartie à la hausse dès le 1er semestre 2015, faisant preuve d’une vigueur qui ne faiblit pas depuis.
Bilan 2015 du marché immobilier : CENTURY affiche une augmentation des transactions
Le Réseau CENTURY 21 a réalisé une progression des transactions de +16,2% en 2015. Cette embellie trouve son origine dans la baisse des prix ininterrompue depuis 2012 (le prix moyen au m² était alors de 2614€ quand il se situe à 2481€ en 2015, soit un recul de -5,1%). Par ailleurs, les taux d’intérêt qui se maintiennent à de très bas niveaux (autour des 2,2%) rendant le crédit immobilier particulièrement attractif.
Des propriétaires plus raisonnables
Parallèlement, les propriétaires vendeurs se sont montrés plus raisonnables dans leurs prétentions financières et ont enfin mis à exécution leur projet d’achat revente. Quand, à la fin du 1er semestre 2015, le prix moyen au m² accusait un repli de –2,6% sur douze mois, au terme de l’année 2015 le recul du prix moyen au m² n’est plus que de -0,6%. La baisse des prix s’est enrayée.
A Paris, le prix moyen au m² n’a pas réussi à trouver son point d’équilibre. Il accuse à nouveau un repli en 2015 (-2,2%) pour s’établir à 8052€ le m², toujours au-dessus du seuil symbolique des 8000€. Ce recul des prix redynamise le marché : le nombre de transactions parisiennes s’envole littéralement (+24,1%). Dans la Capitale plus qu’ailleurs, les acquéreurs voient dans ce recul des prix l’opportunité d’acheter plus grand : la surface moyenne passe ainsi de 47,2m² à 50,1m². Le montant moyen d’une transaction parisienne progresse de 3,9% pour s’établir à 397.415€
Bilan 2015 : Des acquéreurs non pressés
« Les candidats acquéreurs se préservent de tout achat précipité, ils prennent le temps de visiter, de comparer les biens : en témoignent les délais de vente qui s’allongent encore (+2 jours en 2015) et se situent aujourd’hui à 97 jours, une moyenne qui n’a jamais été atteinte jusque-là », indique Laurent Vimont, président de Century 21.
Les transactions parisiennes sont très majoritairement destinées à l’acquisition d’une résidence principale : les achats réalisés au titre de résidence secondaire sont en retrait de -19% en 2015 et ceux destinés à l’investissement locatif, à l’inverse de la tendance nationale, chutent de -4,8%. Les raisons de cette désaffection sont pléthoriques : encadrement des loyers, hausse de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires à Paris, taxe sur les logements vacants…
« A observer le marché immobilier de l’ancien, on pourrait penser qu’il profite d’une parenthèse enchantée qui pourrait bien ne pas se refermer tout de suite… Si, et seulement si, les taux d’emprunt ne remontent pas sensiblement, et si de nouvelles mesures fiscales dont les pouvoirs publics peuvent avoir le secret ne viennent pas briser cette dynamique à peine amorcée », conclut Laurent Vimont.