Bonne nouvelle pour les candidats au crédit immobilier. Selon Vousfinancer, les taux restent globalement stables en ce début d’automne. Seules quelques banques augmentent leurs barèmes, avec des hausses moyennes de 0,10%. Cette relative stabilité intervient dans un contexte de forte demande : le réseau Vousfinancer enregistre 30% de crédits en plus qu’en septembre 2024. Pourtant, une question demeure pour les futurs acquéreurs : combien de temps cette accalmie va-t-elle durer ? Entre la fin programmée du prêt à taux zéro pour 2025 et l’incertitude politique actuelle, le marché du crédit immobilier navigue en eaux troubles.
Sommaire :
- Pourquoi les taux de crédit immobilier restent-ils stables en octobre 2025 ?
- Comment profiter du PTZ avant la fin de l’année ?
- Quelle est la dynamique du marché du crédit immobilier actuellement ?
- Quelles évolutions des taux peut-on anticiper ?
À retenir – Crédit immobilier en octobre 2025
- Les taux restent maîtrisés : hausse moyenne limitée à 0,10% avec des taux moyens à 3,10% sur 15 ans, 3,30% sur 20 ans et 3,50% sur 25 ans.
- Dernière ligne droite pour le PTZ 2025 : les banques cessent de prendre les dossiers entre mi-octobre et mi-novembre pour traiter les demandes avant fin décembre.
- Un marché en pleine forme : Vousfinancer enregistre +30% de crédits finalisés en septembre et +45% de demandes par rapport à 2024.
- Les primo-accédants très actifs : le changement de gouvernement n’a pas freiné les projets immobiliers des futurs propriétaires.
- Prévisions rassurantes : Vousfinancer anticipe des taux ne dépassant pas 3,50% en fin d’année, sans impact majeur sur la capacité d’emprunt.
Pourquoi les taux de crédit immobilier restent-ils stables en octobre 2025 ?
Une stabilité relative malgré quelques ajustements
En octobre 2025, le marché du crédit immobilier retrouve une forme de sérénité. La plupart des barèmes bancaires restent stables par rapport au mois précédent. Cependant, certaines banques – qu’elles soient régionales ou nationales – appliquent des ajustements ciblés. Ces hausses varient entre 0,05% et 0,20%, selon le profil de l’emprunteur et la durée du prêt.
Cette attitude prudente s’explique par le contexte économique actuel. En effet, les établissements bancaires surveillent de près leurs conditions de refinancement. Leur objectif est clair : trouver le juste équilibre entre gain de parts de marché et préservation de la rentabilité.
Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, précise : « Les banques, dans un contexte de hausse de leurs conditions de refinancement, sont actuellement très attentives à la rentabilité des crédits qu’elles accordent. Elles ont prêté cette année bien plus que l’année dernière, et même si elles poursuivent cette stratégie de conquête, elles déterminent les taux des crédits qu’elles accordent en fonction de leur niveau de risque mais aussi de la rentabilité future des emprunteurs. »
Dans ce contexte, les taux d’emprunt d’État se stabilisent autour de 3,50%. Cette stabilité constitue un repère essentiel pour les établissements bancaires, qui s’appuient sur ce niveau pour déterminer leurs taux de crédit immobilier.
Les taux moyens observés en octobre
Les taux moyens enregistrent une légère hausse par rapport aux mois précédents. En octobre 2025, ils atteignent 3,10% sur 15 ans, 3,30% sur 20 ans et 3,50% sur 25 ans. Cependant, les meilleurs profils obtiennent encore des conditions privilégiées : 2,8% sur 15 ans et 3% sur 20 ou 25 ans, selon les données de Vousfinancer.
Malgré cette progression, les taux restent attractifs comparés aux sommets de fin 2023, où certains prêts à 20 ans dépassaient 4,30% en décembre. Le crédit immobilier demeure donc accessible aux ménages présentant un bon profil emprunteur. Ainsi, les banques poursuivent leur stratégie de conquête engagée en début d’année, en privilégiant les dossiers affichant une stabilité professionnelle et un apport personnel solide.
Comment profiter du PTZ avant la fin de l’année ?
Un dispositif en sursis pour 2025
Le prêt à taux zéro arrive en fin de course pour cette année. Attention, les délais se resserrent considérablement. Certaines banques cessent d’accepter les dossiers avec PTZ dès la mi-octobre. D’autres maintiennent la possibilité jusqu’à mi-novembre maximum. Cette échéance stricte vise à permettre le traitement complet des demandes avant le 31 décembre.
Sandrine Allonier alerte les emprunteurs : « Certaines banques arrêtent de prendre les dossiers avec PTZ à partir de la mi-octobre, et jusqu’à mi-novembre maximum pour avoir le temps de les traiter avant la fin de l’année. Avec le retour du prêt à taux zéro pour la maison individuelle et son élargissement à tout le territoire, les banques ont de nombreux dossiers encore à traiter, avec des délais allongés. »
Le retour du PTZ pour les maisons individuelles et son extension à tout le territoire français provoquent un afflux massif de demandes. Les services bancaires se retrouvent submergés par le volume de dossiers à traiter, ce qui entraîne un allongement mécanique des délais d’instruction. Dans ce contexte, les emprunteurs ont tout intérêt à agir sans attendre pour sécuriser leur financement, surtout lorsque leur projet intègre ce dispositif avantageux.
Les nouvelles règles pour 2026
En janvier 2026, le PTZ sera toujours disponible, le dispositif étant en vigueur jusqu’en 2027. Néanmoins, les conditions changent. Les banques reprendront le traitement des dossiers début janvier, mais se baseront sur les revenus de l’année n-2, soit 2024. En outre, cette modification peut impacter l’éligibilité de certains ménages dont les revenus ont évolué entre 2024 et 2025.
Sandrine Allonier précise également : « Par ailleurs, c’est aussi la dernière ligne droite pour profiter des prêts aidés et bonifiés proposés par les banques et dont on ignore encore s’ils seront reconduits en 2026. »
Les candidats au crédit immobilier ont donc intérêt à finaliser leur projet rapidement pour bénéficier de ces dispositifs avantageux dont l’avenir reste incertain.
Quelle est la dynamique du marché du crédit immobilier actuellement ?
Des volumes en forte progression
Septembre 2025 marque un véritable tournant pour le crédit immobilier en France. Le réseau Vousfinancer enregistre une hausse de 30% des crédits finalisés par rapport à septembre 2024. Les volumes intermédiés atteignent ainsi des niveaux proches des records observés sur les trois dernières années, signe d’un marché particulièrement dynamique.
Depuis le mois de juin, la demande de financement ne cesse de s’intensifier. Sur l’ensemble du troisième trimestre, les volumes de crédits intermédiés progressent de 28% par rapport à la même période en 2024. Mais, c’est en septembre que l’accélération devient spectaculaire. Les demandes de prêt bondissent de 45% en un an. Cette envolée confirme le retour en force des acheteurs sur le marché immobilier, soutenus par des taux stabilisés et un climat de confiance retrouvé.
Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer, analyse cette tendance : « Depuis le mois de juin la demande est très dynamique, avec des volumes de crédit intermédiés en hausse de 28 % au 3e trimestre par rapport à 2024, et une accélération en septembre avec + 45 % de demandes de prêt par rapport à septembre 2024, ce qui laisse présager une année 2025 bien meilleure que 2024 ! »

Les primo-accédants en première ligne
Le changement de gouvernement n’a pas freiné les ardeurs des futurs propriétaires. Les primo-accédants restent particulièrement actifs sur le marché du crédit immobilier. Ils conservent leur volonté de devenir propriétaires malgré le contexte d’incertitude politique.
Julie Bachet souligne : « Ce niveau d’activité soutenue témoigne du peu d’impact que le changement de gouvernement [a eu] sur les projets immobiliers des Français et notamment des primo-accédants qui ont toujours la même volonté de devenir propriétaire et de concrétiser leur projet avant que les taux de crédit ne remontent davantage. »
La crainte d’une remontée des taux incite effectivement à concrétiser les projets rapidement. Le crédit immobilier demeure le sésame vers la propriété pour ces nouveaux acquéreurs. Les banques répondent présent face à cette demande soutenue. Malgré les hausses modérées, l’accès au financement reste fluide pour les dossiers présentant un profil solide.
Quelles évolutions des taux peut-on anticiper ?
L’impact de la situation politique
L’avenir des taux de crédit immobilier dépend étroitement du contexte politique français. La composition du nouveau gouvernement joue un rôle déterminant. En effet, la confiance des marchés financiers envers cette équipe influence directement les taux d’emprunt d’État, actuellement stables autour de 3,50%.
La capacité du gouvernement à faire adopter un budget constitue l’enjeu central. Comme le souligne Vousfinancer, « tout dépendra du délai nécessaire à la composition du nouveau gouvernement, de la confiance des marchés dans ce gouvernement, mais aussi et surtout de sa capacité à faire adopter un budget. »
En cas de nouvelle censure, les marchés réagiraient vivement. Une instabilité politique durable accentuerait les tensions sur les taux d’emprunt d’État, entraînant par ricochet un durcissement des conditions de crédit immobilier. Les emprunteurs pourraient alors faire face à des hausses de taux plus marquées que celles observées actuellement.
Le scénario privilégié par Vousfinancer
Malgré ces incertitudes politiques, Vousfinancer maintient une perspective rassurante pour le marché du crédit immobilier. En effet, le courtier en crédit table sur une hausse très modérée des taux dans les prochaines semaines. Les prévisions indiquent des taux moyens ne dépassant pas 3,50% en fin d’année 2025.
Julie Bachet conclut sur une note optimiste : « Pour autant actuellement, Vousfinancer maintient son scénario de hausse très modérée des taux, avec des taux moyens ne dépassant pas 3,50% en fin d’année. Une remontée donc limitée et sans réel impact sur la capacité d’emprunt des futurs acquéreurs. »
Cette remontée limitée n’impacterait pas significativement la capacité d’emprunt des futurs acquéreurs. Les conditions actuelles permettent toujours de concrétiser des projets immobiliers. Le crédit immobilier reste un levier accessible pour accéder à la propriété, même dans ce contexte d’incertitude économique et politique. Les hausses de taux qui demeurent modérées ne sont d’ailleurs pas de nature à freiner le dynamisme de la demande, comme l’a démontré le mois de septembre 2025.