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Travaux

Une reprise en sous-œuvre sauve un immeuble historique du XVIIIe siècle

Une reprise en sous-œuvre sauve un immeuble historique du XVIIIe siècle

Au cœur du centre historique de Bordeaux, un bel immeuble datant de 1770 menaçait de s’effondrer suite à de nombreux désordres structurels. Fragilisé par des restructurations successives et des tassements différentiels de ses fondations, l’édifice a dû faire l’objet d’une reprise en sous-œuvre d’urgence. Grâce à une technique innovante d’injection de résine expansive en profondeur, la société URETEK® a pu stabiliser le bâtiment en un temps record, tout en préservant son architecture. Retour sur ce chantier délicat qui illustre tout le savoir-faire des professionnels dans la rénovation du patrimoine ancien.

Sommaire :

Un immeuble historique fragilisé par des désordres structurels

Construit vers 1770 à l’emplacement des anciennes douves médiévales de Bordeaux, cet immeuble a connu plusieurs restructurations au fil des années. Il s’agit notamment de plusieurs surélévations liées à l’adaptation des locaux commerciaux. Or, ces modifications ont progressivement déstabilisé l’édifice. Ce qui a alors entraîné l’apparition de fissures sur les murs. Par ailleurs, les fondations ont subi un tassement différentiel, provoquant la déformation de plusieurs voûtes. En effet, un arrêté de péril a dû être pris face au risque d’effondrement et la nécessité d’une reprise en sous-œuvre.

Une reprise en sous-oeuvre sauve un immeuble historique du XVIIIe siècle
Arrêté de péril d’un immeuble Bordelais du XVIII? siècle

Des fondations anciennes déstabilisées par des tassements différentiels

Bâti sur d’anciens remblais argileux, l’immeuble était confronté à des descentes de charges hétérogènes. Dans une structure, chaque élément (murs, colonnes, poutres) supporte une certaine charge, qu’il transmet jusqu’aux fondations. Lorsque cette transmission de charges est homogène, chaque partie de la fondation reçoit un poids équivalent. Mais, si elle est hétérogène, certaines zones de la structure supportent une charge plus importante que d’autres, ce qui crée alors une répartition inégale des forces.

Par ailleurs, les sondages géotechniques n’ont pas pu confirmer la présence de pieux en bois dégradés. Ainsi, les importants tassements différentiels constatés (jusqu’à 9 cm) s’expliquent en grande partie par l’existence de vestiges de fondations des anciens remparts de la ville sous l’ouvrage. Une reprise en sous-œuvre devenait indispensable.

Selon les dispositions du Code de la construction et de l’habitation, “en cas de péril imminent, l’autorité compétente peut ordonner les mesures provisoires indispensables pour écarter ce péril” (art. L511-3 CCH). C’est le cas ici avec la reprise en sous-œuvre entreprise d’urgence.

Une reprise en sous-œuvre par injection de résine pour préserver le bâtiment

Pour stabiliser durablement l’immeuble tout en le sécurisant, le maître d’œuvre a préconisé une reprise en sous-œuvre par injection de résine expansive après étude géotechnique. Cette solution permettait de renforcer les sols en profondeur malgré la configuration complexe des caves avec leurs murs de refend.

Ainsi, la reprise en sous-œuvre consiste à renforcer, approfondir ou recréer des fondations existantes sans déstabiliser la structure. Elle est très utilisée pour les bâtiments anciens qui présentent des pathologies structurelles.

Une technique innovante et peu invasive développée par URETEK®

La société URETEK® a été retenue pour réaliser ces injections de résine qui présentent l’avantage d’être rapides à mettre en œuvre et peu invasives. De plus, elles s’adaptent à toutes les contraintes. En seulement 8 jours, les équipes d’URETEK® ont procédé à des injections profondes (jusqu’à 10 m) :

reprise en sous-œuvre par injection de résine
Elles ont permis d’améliorer les caractéristiques mécaniques du sol tout en résorbant un tassement qui atteignait par endroits 9 cm. Une belle alternative aux micropieux pour cette reprise en sous-œuvre par injection de résine !

Notons que différentes techniques de reprises en sous-œuvre existent. Les injections de résine expansive URETEK® permettent par exemple, de réaliser des inclusions rigides et contrôlées, sans excavation ni vibration. Alors que d’autres méthodes comme les micropieux nécessitent des forages plus invasifs.

Un chantier sous haute surveillance pour garantir la pérennité de l’ouvrage

Afin de s’assurer qu’aucun mouvement structurel ne vienne endommager ce bel immeuble ancien pendant les travaux de reprise en sous-œuvre, un dispositif de contrôle permanent par radar 3D a été déployé. Ce type de dispositif fonctionne grâce à une technologie radar tridimensionnelle, qui utilise des ondes radio pour mesurer précisément les distances et les formes des objets en temps réel.

 

Un chantier sous haute surveillance pour garantir la pérennité de l'ouvrage
En cela, la surveillance par radar 3D peut suivre les mouvements ou déformations de structures (bâtiments, ponts, tunnels) en détectant les changements de position dans toutes les directions. Il est capable de fournir des données très précises et peut être utilisé dans des conditions où les techniques traditionnelles de suivi (caméras, capteurs au sol) sont moins efficaces, comme par exemple dans des environnements difficiles ou peu accessibles.

Grâce à ce suivi d’une extrême précision (au 1/10e de mm), les techniciens d’URETEK® ont pu adapter en temps réel les injections. Une prouesse technologique au service de la préservation du patrimoine lors de cette délicate reprise en sous-œuvre, particulièrement adaptée aux monuments historiques.

Un chantier sous haute surveillance pour garantir la pérennité de l'ouvrage

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Isabelle DAHAN

Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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