Et, si la solution à la crise du logement ne passait plus par la construction neuve ? Face à des prix qui s’envolent, des taux d’emprunt qui plafonnent et un foncier devenu rare, les Français changent de cap. D’après une étude exclusive OpinionWay pour Viveo, 80 % d’entre eux préfèrent désormais transformer l’existant plutôt que construire. Parmi les pistes plébiscitées, la surélévation s’impose comme une alternative séduisante, à la fois économique, écologique et pragmatique. Plus de la moitié des sondés envisagent d’agrandir leur logement plutôt que de déménager, signe d’une véritable bascule dans les mentalités. Comment cette révolution silencieuse redessine-t-elle les pratiques immobilières ? Décryptage d’une tendance qui pourrait bien devenir la norme.
Sommaire :
- Les Français plébiscitent la surélévation face à la construction neuve
- La surélévation : une solution économique face à la crise
- Des obstacles réglementaires qui freinent la surélévation
- Le potentiel inexploité de la surélévation en copropriété
- Une méconnaissance qui limite le développement de la surélévation
- Source
- FAQ – Surélévation et habitat français
Les Français plébiscitent la surélévation face à la construction neuve
Selon une étude OpinionWay pour Viveo, les Français changent radicalement de regard sur l’habitat urbain. Pour 80 % des sondés, l’avenir passe par la transformation des bâtiments existants, et non par la construction neuve. Chez les 25–34 ans, ce chiffre grimpe à 87 %. Un signal clair : cette génération cherche des solutions plus sobres, plus agiles, et se tourne naturellement vers la surélévation.
Pour 8 Français sur 10, la surélévation constitue une solution efficace pour créer des logements sans étendre la ville. Elle permet de :
- densifier intelligemment,
- éviter l’artificialisation des sols,
- épargner les infrastructures existantes.
Cette approche s’inscrit pleinement dans la logique du Zéro Artificialisation Nette (ZAN) portée par le gouvernement. En cela, elle répond à deux urgences simultanées : l’urgence écologique et la pression sociale sur l’accès au logement.
Agrandir plutôt que déménager : un choix assumé
Les Français privilégient l’agrandissement de leur logement plutôt que le déménagement. en effet, 62 % des sondés expriment cette préférence. Une tendance forte, qui place la surélévation au cœur des nouvelles aspirations résidentielles.
Pourquoi ce choix ? Parce que les habitudes évoluent :
- Le télétravail devient la norme.
- Les familles recomposées se multiplient.
- Les naissances ou l’accueil de parents âgés modifient les besoins.
Résultat : la demande de surface habitable augmente, et les solutions traditionnelles montrent leurs limites.
La surélévation, une solution pratique et durable
Face à ces mutations, la surélévation séduit. Elle permet de créer un étage supplémentaire en lieu et place de la toiture existante, sans emprise au sol ni étalement urbain. D’ailleurs, 71 % des Français jugent cette option pertinente pour adapter leur habitat aux nouvelles réalités du quotidien.
La surélévation offre des mètres carrés précieux :
- sans artificialiser les sols,
- sans mobiliser de nouvelles infrastructures,
- et sans contribuer à l’expansion urbaine.
Une réponse concrète aux enjeux d’aujourd’hui : gagner de l’espace intelligemment, sans renoncer à la qualité de vie ni à la durabilité.
La surélévation : une solution économique face à la crise
Un avantage financier indéniable de la surélévation
L’argument financier pèse lourd. 60 % des Français estiment qu’il est plus économique de surélever que d’acheter un logement plus grand. En outre, cette perception se confirme par les données de Viveo, spécialiste de la surélévation depuis près de 40 ans. Comptez 2 500 €/m² en moyenne, un coût bien inférieur à celui d’un déménagement dans les zones tendues.
Dans un contexte de flambée des prix, de hausse des taux d’intérêt et de pénurie de logements, nombreux sont les ménages qui renoncent à déménager. La surélévation apparaît comme une solution accessible et pragmatique. Puisqu’elle permet de gagner de l’espace :
- sans subir la pression du marché,
- sans quitter son quartier,
- et sans changer de cadre de vie.
Une forte attente d’aide publique pour franchir le pas
Malgré ses avantages, le coût initial reste un frein pour de nombreux ménages. 54 % des Français aimeraient bénéficier d’une aide financière de l’État pour surélever leur logement. Cette attente grimpe à 70 % chez les propriétaires d’appartements et 75 % chez les jeunes. Ces chiffres révèlent un besoin d’accompagnement ciblé, pour démocratiser cette solution d’avenir.
Ainsi, les Français plébiscitent une aide publique sur le modèle des dispositifs de rénovation énergétique. Un tel soutien permettrait alors de :
- accélérer l’adoption de la surélévation,
- répondre à la crise du logement,
- tout en respectant les objectifs environnementaux.
Des obstacles réglementaires encore trop nombreux
Malgré son potentiel, la surélévation reste entravée par de nombreux freins administratifs.
En copropriété ou en zone urbaine dense, les démarches s’avèrent longues, complexes, et souvent dissuasives. Pour changer d’échelle, il devient urgent de faire évoluer les règles d’urbanisme et de simplifier les procédures, tant pour les particuliers que pour les collectivités.
Une réglementation trop rigide pour s’adapter aux enjeux
En effet, la réglementation actuelle bloque le développement de cette solution. 76 % des Français estiment qu’il faut assouplir les règles pour favoriser la surélévation plutôt que la construction neuve. Cette opinion largement partagée reflète une prise de conscience collective. Les normes actuelles ralentissent l’innovation et freinent une réponse concrète à la crise du logement.
L’étude va plus loin. Puisque 48 % des sondés considèrent que l’autorisation de la commune ne devrait plus être obligatoire pour surélever un logement. Cette volonté de simplification drastique est portée notamment par les ménages les plus exposés aux tensions immobilières.
Lever les freins pour libérer le potentiel
Pour que la surélévation devienne une solution de masse, il faudra :
- adapter les PLU aux enjeux actuels,
- accélérer les autorisations,
- et réduire les obstacles en copropriété.
Sans cela, cette option vertueuse, économique et écologique restera réservée à une minorité de projets.
Les résultats de l’enquête sont sans ambiguïté. Les Français veulent assouplir les contraintes réglementaires qui pèsent sur la surélévation. Pour eux, les lourdeurs administratives freinent inutilement une solution pourtant pleine de promesses. En effet, la surélévation coche toutes les cases :
- Elle préserve l’environnement,
- Elle limite l’étalement urbain,
- Et elle répond à la pénurie de logements dans les zones tendues.
Dans ce contexte, les blocages réglementaires apparaissent de plus en plus incompréhensibles aux yeux du grand public. La demande de simplification s’inscrit dans une logique de bon sens, portée par l’urgence de la crise du logement. Les citoyens ne réclament pas une déréglementation totale, mais un cadre plus souple et plus adapté. Un cadre qui permettrait à la surélévation de s’imposer comme une véritable alternative à la construction neuve.
Le potentiel inexploité de la surélévation en copropriété
La surélévation en copropriété, un levier de pouvoir d’achat
La surélévation séduit massivement les copropriétaires. Selon l’enquête, 74 % des répondants y voient un moyen concret de gagner en pouvoir d’achat, en revendant le droit à construire à un promoteur immobilier. Une solution qui transforme un espace inexploité… en capital.
Le modèle est simple et efficace :
- La copropriété vend son droit à surélever à un promoteur,
- en moyenne 3 000 €/m²,
- tandis que le promoteur revend les nouveaux logements au double du prix.
La surélévation permet d’exploiter le “vide” au-dessus des toits, un espace souvent négligé, mais à fort potentiel. Elle crée de la valeur là où il n’y avait que du ciel, tout en contribuant activement à la production de logements dans les zones denses.
Paris, un terrain d’expérimentation à grande échelle
L’exemple parisien illustre le potentiel gigantesque de la surélévation en copropriété, notamment dans les zones les plus denses. Selon l’Apur (Atelier parisien d’urbanisme), Paris pourrait accueillir jusqu’à 40 000 logements supplémentaires simplement en surélevant les immeubles existants. Un chiffre qui souligne la puissance de cette solution là où le foncier manque cruellement.
Une opportunité financière pour les copropriétaires
La surélévation ne répond pas seulement à un besoin urbain. Elle représente aussi un levier de pouvoir d’achat. Ainsi, 8 propriétaires d’appartements sur 10 estiment que la surélévation est un moyen pertinent d’améliorer leur situation financière.
Ce double bénéfice de la surélévation – création de logements et amélioration du pouvoir d’achat des copropriétaires – positionne cette technique comme une solution gagnant-gagnant face à la crise du logement. En conciliant intérêt collectif et bénéfice individuel, elle répond à l’un des plus grands défis des villes : construire sans étendre.
Une méconnaissance qui limite le développement de la surélévation
Un déficit de notoriété alarmant pour la surélévation
Malgré ses avantages économiques, écologiques et sociaux, la surélévation reste largement ignorée du grand public. Selon l’étude OpinionWay, 39 % des Français ne savent même pas que cette solution existe. Or, cette méconnaissance freine directement le déploiement de la surélévation. Elle empêche son intégration dans les réflexes des élus, des professionnels… et des particuliers. Résultat : la France accuse un retard important par rapport à d’autres pays européens, déjà bien engagés sur cette voie.
Changer de cap pour accélérer la transition
Pour faire de la surélévation une réponse concrète à la crise du logement, il faut d’abord la faire connaître. Cela passe par des campagnes de sensibilisation, un soutien public affirmé et l’intégration de cette solution dans les stratégies urbaines nationales.
Comme l’explique Lionel Taquet, fondateur de Viveo : “Il est nécessaire de poursuivre un travail de pédagogie pour faire connaître et expliquer le fonctionnement de cette solution au plus grand nombre. Les résultats de l’étude le traduisent bien : les Français qui connaissent cette solution y sont favorables et plaident pour davantage de souplesse dans la réglementation.”
L’expert est formel : « Face à une crise du logement et un défi écologique sans précédent, les acteurs publics et privés doivent œuvrer activement pour démocratiser l’utilisation du foncier aérien dans l’habitat de demain. » La surélévation devient une priorité stratégique, à la croisée de l’urgence sociale et environnementale.
Pour qu’elle devienne une solution accessible à tous, la surélévation doit être mieux connue, mieux expliquée, mieux portée. Cela implique une mobilisation collective : pouvoirs publics, professionnels du bâtiment, médias, et associations. Tous doivent agir ensemble pour informer le grand public sur les avantages, les modalités et les impacts positifs de la surélévation.
Source
Le baromètre a été réalisé par l’institut OpinionWay pour le compte de Viveo, auprès d’un échantillon de 1 066 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, entre avril et mai 2025. Spécialisée depuis près de 40 ans dans la surélévation de toiture, Viveo est une entreprise française qui revendique plus de 2 000 chantiers réalisés à travers le pays, soit une cinquantaine de projets en moyenne chaque année. Forte d’une équipe de 20 collaborateurs, elle accompagne les particuliers dans des démarches de surélévation à la fois intelligentes, responsables et durables. En 2024, Viveo a enregistré un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros.
FAQ – Surélévation et habitat français
Qu’est-ce que la surélévation exactement ?
La surélévation consiste en la création d’un étage supplémentaire en lieu et place de la toiture actuelle d’une habitation. Cette technique de surélévation permet d’agrandir significativement l’espace habitable sans artificialiser de nouveaux sols ni contribuer à l’étalement urbain.
Combien coûte en moyenne une surélévation ?
D’après les données de Viveo, acteur de la surélévation depuis 40 ans, le coût moyen d’une opération s’élève à 2 500 € par mètre carré. Pour 60 % des Français interrogés par OpinionWay, ce montant reste plus avantageux qu’un déménagement vers un logement plus grand. La surélévation séduit ainsi par son efficacité économique et sa capacité à répondre à des besoins croissants d’espace.
Quelles sont les principales difficultés administratives pour réaliser une surélévation ?
76% des Français pointent la lourdeur des démarches administratives comme un frein majeur à la surélévation. Les principales difficultés concernent l’obtention des autorisations communales pour la surélévation, la complexité des procédures d’urbanisme et les délais d’instruction des dossiers de surélévation. 48% des sondés estiment même que l’autorisation communale ne devrait pas être obligatoire pour la surélévation.
La surélévation en copropriété est-elle rentable financièrement ?
Oui, selon l’étude, 74% des Français plébiscitent la surélévation en copropriété pour gagner en pouvoir d’achat. Les copropriétés peuvent facturer environ 3 000 euros/m² de surélévation construit aux promoteurs et revendre deux fois plus cher aux futurs acquéreurs, générant ainsi une plus-value substantielle grâce à la surélévation pour les copropriétaires existants.
Quel est le potentiel de développement de la surélévation en France ?
Le potentiel de la surélévation est immense. Rien qu’à Paris, l’Apur estime qu’elle permettrait de créer 40 000 logements supplémentaires en surélevant les immeubles existants. À l’échelle nationale, cette solution offre une réponse concrète à la crise du logement. Elle permettrait de densifier la ville sans bétonner, en ligne avec l’objectif de Zéro Artificialisation Nette.