Après quatorze mois de baisse, les taux immobiliers en avril 2025 enregistrent un rebond inattendu. Selon les données du courtier en ligne Pretto, cette hausse modérée, de 0,01 à 0,06 point selon les profils, trouve son origine dans les tensions géopolitiques et l’augmentation des emprunts d’État pour financer la défense. Une situation qui influe directement sur les marchés financiers et, par ricochet, sur le coût du crédit immobilier. L’analyse de Pretto dresse un panorama clair des conséquences pour les emprunteurs et dévoile les stratégies pour tirer parti de cette période incertaine. Pourquoi cette remontée maintenant ? Qui est le plus touché ? Et, quelles sont les solutions pour alléger son crédit ?
Sommaire :
- Une remontée modérée, mais symbolique, des taux immobiliers en avril 2025
- Un contexte géopolitique tendu en toile de fond
- Des disparités des taux immobiliers en avril 2025 selon les profils d’emprunteurs
- Renégociation et opportunités : comment réagir face aux taux immobiliers en avril 2025
- Les nouveautés d’avril 2025 qui influencent le crédit immobilier
- Quel impact concret sur les mensualités ?
- Les conseils pratiques de Pretto pour emprunter en 2025
Une remontée mesurée, mais symbolique, des taux immobiliers en avril 2025
Après plus d’un an de baisse continue, les taux immobiliers en avril 2025 remontent légèrement. Selon les données partagées par Pretto, le taux moyen sur 15 ans atteint 2,92 %, contre 2,99 % sur 20 ans et 3,04 % sur 25 ans. Cette augmentation reste contenue – entre 0,01 et 0,06 point – mais marque une inflexion importante dans la dynamique du marché.
L’évolution est à nuancer selon les durées de prêt. Sur 15 ans, la hausse reste modérée (+0,03 point). Alors qu’elle atteint +0,04 point sur 20 ans et +0,01 point sur 25 ans en moyenne.
“La légère hausse des taux ce mois-ci ne doit pas masquer le fait que certaines banques restent dans une logique d’acquisition de nouveaux clients. Résultat : on observe des écarts importants entre les profils et entre les établissements.” – Pierre Chapon, président de Pretto.
Un contexte géopolitique tendu en toile de fond
L’élément déclencheur de cette hausse est géopolitique. Fin février, une altercation très médiatisée entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump à la Maison Blanche a accéléré les décisions stratégiques de plusieurs pays européens, dont la France et l’Allemagne. En conséquence, ils ont opté pour une augmentation de leurs budgets militaires.
Or, pour financer ces investissements, les États ont massivement eu recours aux Obligations Assimilables du Trésor (OAT). Ces instruments ont vu leur taux grimper, entraînant mécaniquement une hausse des taux longs. Le Midswap 7 ans, indicateur de référence sur les marchés financiers, s’est également envolé. Et, les banques, en particulier les banques nationales, ont ajusté leurs grilles tarifaires en conséquence.
Des disparités des taux immobiliers en avril 2025 selon les profils d’emprunteurs
Tous les profils ne sont pas égaux face aux taux immobiliers en avril 2025. Les emprunteurs à hauts revenus (plus de 80 000 € par an) continuent de bénéficier de taux avantageux. En revanche, les profils aux revenus plus modestes subissent davantage la hausse.
“Les Français peuvent en bénéficier. Nous leur recommandons plus que jamais de comparer et de négocier.” – Pierre Chapon
Renégociation et opportunités : comment réagir face aux taux immobiliers en avril 2025
Malgré la hausse, la renégociation de prêt reste une option efficace pour alléger le coût global d’un crédit. Ainsi, elle profite des baisses enregistrées sur les mois précédents. Pretto conseille d’attendre un écart d’au moins 1 point pour rentabiliser les frais.
Le cas de Juliette, une cliente de Pretto, l’illustre parfaitement. En 2023, elle contracte un prêt à 4,2 % sur 25 ans pour 380 000 €. En mars 2025, elle renégocie à 3,15 % sur les 24 années restantes. Elle économise donc 36 000 € sur les intérêts. En maintenant sa mensualité, elle raccourcit son prêt de 2 ans, générant encore 15 000 € d’économies. Total : plus de 50 000 € gagnés en moins d’un an.
“Renégocier un prêt est l’une des stratégies les plus simples pour réaliser de solides économies.” – Pierre Chapon
Les nouveautés d’avril 2025 qui influencent le crédit immobilier
Deux mesures clés influencent également le crédit ce mois-ci :
Un PTZ élargi pour booster l’accès à la propriété
En effet, À partir du 1er avril 2025, le Prêt à Taux Zéro (PTZ) devient nettement plus accessible. Puisqu’il est désormais ouvert à l’ensemble du territoire, sans distinction de zone, pour l’achat d’un logement neuf, qu’il s’agisse d’un appartement ou d’une maison individuelle. En 2024, seuls les appartements situés en zones tendues (A bis, A et B1) étaient éligibles. Cette extension majeure représente une avancée concrète pour les jeunes ménages et les classes moyennes, en facilitant l’accès à la propriété avec le soutien de l’État.
Notons que le PTZ pour les logements anciens est reconduit selon les modalités de 2024. Il reste accessible pour les biens situés en zones détendues, à condition d’y réaliser des travaux améliorant la performance énergétique. De même, les locataires du parc social peuvent bénéficier du dispositif pour acheter leur logement. Ce changement réglementaire marque une avancée sociale importante. Il offre un accompagnement renforcé aux ménages modestes et moyens pour améliorer leur cadre de vie.
Enfin, le PTZ 2025 conserve des quotités de financement proportionnées aux ressources des ménages, définies par décret. Pour les logements collectifs neufs, la quotité reste comprise entre 50 % et 20 % du coût de l’opération, selon les niveaux de revenus. Pour les maisons individuelles neuves — désormais éligibles — le taux de financement varie entre 30 % et 10 %. Ainsi, un ménage modeste pourra bénéficier d’un soutien couvrant jusqu’à la moitié du prix d’achat.
Des économies concrètes grâce au PTZ 2025
Une hausse des droits de mutation qui pèse sur les acheteurs
Autre évolution notable en avril 2025 : la possibilité pour les départements d’augmenter les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), inclus dans les frais de notaire. Cette hausse, fixée à 0,5 point supplémentaire, n’est pas automatique. En effet, chaque conseil départemental est libre de l’appliquer ou non. Concrètement, cela signifie que dans les départements qui choisiront de l’adopter, les acheteurs verront leurs frais augmenter de manière significative. Par exemple :
Pour l’achat d’un bien à 300 000 €, l’application de la hausse porterait les DMTO de 5,81 % à 6,31 %, soit un coût supplémentaire de 1 500 € à verser au moment de la signature.
Cette mesure pourrait freiner certains projets, notamment chez les primo-accédants ou les acquéreurs disposant d’un budget serré. Il devient donc crucial de vérifier les politiques en vigueur dans le département d’achat et d’intégrer ces coûts dans son plan de financement.
Quel impact concret sur les mensualités ?
Même une légère hausse de taux se répercute sur le coût d’un crédit immobilier. Pretto propose l’exemple suivant. En mars, un couple emprunte 260 000 € sur 25 ans à 2,98 %, soit une mensualité de 1 230 € (hors assurance). En avril, avec un taux de 3,03 %, leur mensualité grimpe à 1 237 €. Soit une différence de 7 € de plus par mois. Ce qui se traduit par plus de 2 000 € supplémentaires sur la durée totale du prêt.
Les conseils pratiques de Pretto pour emprunter en 2025
Pour tirer profit du marché actuel et des taux immobilier en avril 2025, Pretto recommande plusieurs stratégies pour tirer parti du contexte :
- Comparer systématiquement les offres. La concurrence entre banques est toujours forte, notamment pour les bons profils.
- Renégocier si possible. Un écart de taux d’au moins 1 point rend la démarche rentable, mais un gain est possible dès 0,5 point pour les gros crédits.
- Profiter du nouveau PTZ. Les primo-accédants doivent se renseigner dès maintenant auprès de leur courtier pour vérifier leur éligibilité.
- Anticiper les DMTO. En cas d’achat dans un département qui prévoit de relever ces droits, ajuster son budget est crucial.
“Chaque réduction de taux, même modeste, a un impact direct sur le coût total du crédit, et dans le contexte actuel, c’est une option à ne surtout pas négliger.” – Pierre Chapon.