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Patrimoine

« Paris Haussmann » : Une exposition qui révèle le potentiel du modèle urbain parisien

« Paris Haussmann » : Une exposition qui révèle le potentiel du modèle urbain parisien

L’Exposition « Paris Haussmann », créée par le Pavillon de l’Arsenal, sera présentée du 31 janvier au 7 mai 2017. Cette exposition et l’ouvrage qui l’accompagne sont conçus comme un rétro-atlas contemporain du territoire haussmannien et offrent une relecture de la ville tant dans ses volumes que dans ses temps et ses usages.

Haussmann, préfet de la Seine de 1853 à 1870, a profondément transformé Paris, dessus, dessous, au centre et à sa périphérie. Son nom incarne un siècle de travaux qui déterminent aujourd’hui encore l’organisation urbaine de la ville et l’identité de la capitale.

« Haussmann, c’est la tentative du tout, du tout Paris « embelli… agrandi… assaini». La volonté simultanée du dessus et du dessous, du beau et de l’utile, de la grande échelle à la plus petite dimension. Dix-sept années suffirent au préfet pour construire 600km d’égouts et 175km de voirie, édifier mairies et écoles, aménager squares, parcs et bois, stimuler l’investissement privé, rebâtir les quartiers du centre et imaginer ceux de la périphérie. Rarement haut fonctionnaire s’est autant imposé dans la culture populaire », souligne Alexandre Labasse, Directeur Général du Pavillon de l’Arsenal.

Il incarne les «Grands Travaux» du Second Empire et, par extension, les transformations parisiennes jusqu’au début du XXe siècle. Haussmann donne, aujourd’hui encore, une limite à la ville et une forme à son paysage. Son nom illustre plus que tout autre l’identité urbaine de Paris.

Le Pavillon de l’Arsenal propose de relire cet héritage haussmannien. L’exposition « Paris Haussmann » explore ce paysage homogène et polymorphe construit par dérivation ou transformation d’une forme antérieure mais aussi inscrit dans un processus plus long, capable de muter et d’évoluer. Résolument tourné vers le progrès, Georges Eugène Haussmann avait pour volonté de faire de Paris l’outil d’une société industrielle et d’un programme d’embellissement. Il entendait ainsi notamment répondre simultanément à des aspirations sociales, à des nécessités humaines et à des évolutions technologiques.

« En planifiant la ville par le vide, par les rues et les espaces publics, Haussmann définit des «plaques urbaines » de superficie et d’échelle variables. Si l’existant n’est jamais considéré comme un obstacle infranchissable, la confrontation avec la ville construite l’oblige néanmoins à adapter ses projets. Pour tisser un paysage continu, le préfet imagine un outil, une forme capable et évolutive face aux différentes situations urbaines : l’îlot », explique Umberto Napolitano et Franck Boutté, Commissaires scientifiques de l’exposition.

Pour construire une capitale moderne, Haussmann s’appuie sur les capitaux privés et fait de l’immeuble «de rapport » l’instrument de la fabrication et de l’ordonnancement de quartiers entiers. L’immeuble de rapport dit «haussmannien» demeure, aujourd’hui encore, le référentiel en matière d’investissement.

« L’ouvrage « Paris Haussmann » explore et analyse les caractéristiques de ce paysage homogène et polymorphe, issu d’un long processus de mutations et d’évolutions récentes. Menée à toutes les échelles, la recherche classe et compare les axes, distingue les espaces publics, organise les îlots et les immeubles selon leur géométrie actuelle, et donne à lire pour la première fois les qualités du modèle haussmannien au regard des enjeux de la ville contemporaine », conclut Alexandre Labasse.

 

Manda R.

Manda R.

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