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Investissement

Où investir malgré la hausse record de la taxe foncière ?

Où investir malgré la hausse record de la taxe foncière ?

La taxe foncière explose partout en France, mais faut-il pour autant renoncer à investir ? Selon l’étude inédite de Maslow.immo, la réponse est non. Avec une hausse record de +37,3% en dix ans, soit deux fois plus que l’inflation, la taxe foncière inquiète légitimement les propriétaires. Pourtant, l’Indice d’Attractivité Fiscale (IAF) révèle une vérité surprenante : certaines villes conjuguent dynamisme immobilier et maîtrise fiscale. Cette étude démontre qu’il n’existe pas de corrélation systématique entre l’augmentation de la taxe foncière et la baisse du marché immobilier. Des communes comme Massy, Vénissieux ou Castelnau-le-Lez prouvent qu’investir reste profitable malgré la pression fiscale.


Sommaire :


À retenir – Investir malgré la hausse de la taxe foncière

  • La taxe foncière a explosé de +37,3% en dix ans, soit deux fois plus que l’inflation, mais n’empêche pas tous les investissements.
  • Certaines villes comme Massy, Vénissieux et Castelnau-le-Lez maintiennent leur attractivité malgré la pression fiscale.
  • Les petites communes de moins de 15 000 habitants offrent souvent un meilleur équilibre entre dynamisme et maîtrise de la taxe foncière.
  • L’Indice d’Attractivité Fiscale démontre qu’il n’y a pas de corrélation systématique entre hausse des taxes et baisse du marché immobilier.
  • Les villes moyennes et périphéries métropolitaines émergent comme nouvelles zones d’investissement face à la flambée de la taxe foncière.

Comment la hausse de la taxe foncière redessine-t-elle le marché ?

La taxe foncière connaît une progression sans précédent. En effet, en dix ans, elle a bondi de +37,3% selon l’UNPI. Cette hausse dépasse ainsi largement l’inflation (+19%). Par ailleurs, cette explosion s’explique par deux mécanismes distincts. D’une part, l’augmentation des taux votés localement. D’autre part, la revalorisation des bases locatives nationales.

Paris illustre parfaitement cette tendance avec +87,9%. De même, Marseille suit avec +55% et Strasbourg avec +49%. En conséquence, cette envolée alourdit considérablement les charges des propriétaires. Parallèlement, les loyers ne progressent pas de manière équivalente. Ainsi, cette situation remet en question la rentabilité des investissements locatifs traditionnels.

Cependant, l’étude Maslow.immo révèle une réalité nuancée. Cette analyse, basée sur les données DVF (Demandes de Valeurs Foncières) 2014-2024 et les statistiques UNPI, montre que la hausse de la taxe foncière ne suit pas une logique uniforme. En effet, certaines communes parviennent à maintenir leur attractivité malgré cette pression fiscale croissante. À noter que l’analyse porte sur les communes ayant enregistré plus de 100 transactions en 2014. Cette sélection garantit ainsi la fiabilité statistique du calcul du taux de croissance annuel moyen.

Les mécanismes de l’explosion fiscale

Concrètement, l’augmentation de la taxe foncière résulte de décisions politiques distinctes. D’un côté, les communes votent leurs taux pour financer leurs investissements. De l’autre, l’État revalorise automatiquement les bases locatives. En résultat, cette double pression crée un effet ciseaux particulièrement pénalisant pour les investisseurs immobiliers.

Face à ce contexte tendu, l’Indice d’Attractivité Fiscale développé par Maslow souhaite apporter des données factuelles. Cet objectif s’avère crucial dans un débat souvent émotionnel. De plus, cet indicateur inédit mesure la capacité d’une ville à rester attractive pour les investisseurs. Cette mesure prend en compte l’évolution de la taxe foncière. Finalement, il offre une lecture nouvelle du marché en croisant dynamisme immobilier et pression fiscale.

Quelles villes résistent le mieux à la pression de la taxe foncière ?

L’Indice d’Attractivité Fiscale développé par Maslow identifie les communes les plus résilientes. Ainsi, Massy (Essonne) domine le classement avec un IAF de 100/100. Elle est suivie de Vénissieux (69) à 91,55 et Castelnau-le-Lez (34) à 70,99. Effectivement, ces villes maintiennent un équilibre entre vitalité immobilière et stabilité de la taxe foncière.

Par ailleurs, l’IAF croise le dynamisme des transactions (60% de pondération) avec l’évolution fiscale inversée (40%). Cette méthode révèle donc les territoires où investir reste pertinent. Cela s’avère particulièrement vrai malgré la hausse généralisée des taxes.

Classement IAF des villes les plus résilientes face à la taxe foncière
Classement IAF des villes les plus résilientes face à la taxe foncière

La méthodologie de l’IAF expliquée

L’indice repose sur une analyse rigoureuse de communes spécifiques. En effet, seules les communes ayant enregistré plus de 100 transactions en 2014 sont retenues. Cette sélection garantit ainsi la fiabilité statistique. Elle permet également d’écarter les petites communes aux volumes insuffisants. Ces dernières ne reflètent pas des dynamiques stables.

Par conséquent, l’échelle 0-100 constitue un indice relatif. Dans ce système, 100 représente la commune la plus attractive fiscalement. À l’inverse, 0 désigne la moins attractive sur l’échantillon étudié.

De ce fait, cette méthodologie permet d’identifier les territoires performants. Ces derniers parviennent à tirer parti d’un équilibre fiscal et économique favorable. En observant les communes où le marché reste dynamique, l’IAF révèle de nouvelles zones à potentiel. Il s’agit souvent de villes moyennes ou de périphéries métropolitaines. Ces territoires conjuguent accessibilité, cadre de vie et gestion fiscale maîtrisée.

Pourquoi les petites communes tirent-elles leur épingle du jeu face à la taxe foncière ?

Les villes moyennes s’imposent comme alternatives crédibles aux grands centres urbains. Notamment, Déville-lès-Rouen, Saint-Laurent-de-la-Salanque et Chevigny-Saint-Sauveur illustrent cette tendance. En effet, ces communes de moins de 15 000 habitants conjuguent marché local équilibré et fiscalité contenue.

De plus, elles attirent de nouveaux investisseurs. Ces derniers cherchent performance durable et maîtrise de la taxe foncière. Par ailleurs, le classement par habitant révèle une densité d’activité immobilière remarquable. Cette densité s’avère proportionnellement supérieure aux grandes métropoles. Ainsi, cela démontre leur attractivité croissante.

Classement par habitant - Petites communes dynamiques malgré la taxe foncière
Classement par habitant – Petites communes dynamiques malgré la taxe foncière

L’avantage concurrentiel des territoires périphériques

Ces communes offrent plusieurs atouts majeurs. D’abord, elles garantissent l’accessibilité et un cadre de vie préservé. Ensuite, elles maintiennent une gestion fiscale maîtrisée. En outre, elles bénéficient d’une croissance contrôlée. Cette croissance limite la spéculation tout en maintenant un marché dynamique. Par conséquent, cela crée un environnement favorable aux investisseurs sensibles à l’évolution de la taxe foncière.

Parallèlement, les grands pôles urbains restent attractifs. Toutefois, leur fiscalité alourdie et des prix élevés commencent à peser sur les rendements locatifs. À l’inverse, les villes moyennes s’imposent comme le cœur du dynamisme immobilier français. Effectivement, elles allient croissance maîtrisée, qualité de vie et stabilité fiscale. Cette combinaison s’avère précieuse face à l’augmentation généralisée de la taxe foncière.

Comme le souligne Pierre-Emmanuel Jus, Directeur Délégué de Maslow.immo : “L’IAF montre que la fiscalité ne suffit pas à expliquer l’attractivité d’un territoire. Néanmoins, elle participe à dessiner une nouvelle carte des zones à potentiel.”

Cette approche révolutionnaire permet aux investisseurs de repérer les zones où l’équilibre entre marché et fiscalité reste favorable. Cet avantage persiste malgré la hausse continue de la taxe foncière qui touche l’ensemble du territoire français.

Isabelle DAHAN

Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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