En France, les loyers moyens ont baissé pour tous les types de biens au 1?? semestre 2015, à l’exception des 5 pièces et +. Paris échappe à la tendance baissière du marché.
Le loyer moyen des studios et une pièce a ainsi reculé de -1,2%, les deux pièces –les locations les plus nombreuses sur le marché- de -0,2% et les trois pièces de -1%. Les quatre pièces subissent la plus forte baisse (-4,4%) tandis que les maisons sont quasi stables sur le 1er semestre 2015 (-0,1%). Seuls les 5 pièces et + ont vu leur loyer moyen augmenter (+2,2%), mais il s’agit de biens peu nombreux sur le marché, très prisés des grandes familles.
Cette diminution des loyers est la conséquence d’une pression moins forte de la demande. Dans le contexte économique actuel, nombre de locataires déjà en place ont préféré surseoir leur projet de déménagement, ce qui a ralenti la mobilité résidentielle. Parallèlement, les plus jeunes ont souvent choisi de ne pas quitter le foyer familial. Enfin, profitant de conditions de marché très favorables (prix + taux bas), une partie des ménages s’est orientée vers l’acquisition.
Toutefois, Paris échappe à la tendance baissière du marché. Les 2 pièces et les 3 pièces ont vu leurs loyers moyens augmenter respectivement de 2% et de 6% au 1er semestre 2015. Les studios et les 4 pièces n’ont quasiment pas varié. Par ailleurs, on observe une stagnation du loyer moyen dans la région francilienne, passant de 791 euros en 2014 à 793 euros au 1er semestre 2015.
Les biens les plus loués en France sont les 2 pièces et les 3 pièces. Les studios, quant à eux, sont en léger recul (-3,4% au 1er semestre 2015). Ils représentent maintenant à peine plus de 20% du marché. Cette baisse sensible tient en partie à un effet de saisonnalité, dans la mesure où les étudiants (majoritairement à l’origine de la location des petites surfaces) louent essentiellement à partir de fin juin.
Qui sont les nouveaux bailleurs ? Loin des clichés souvent véhiculés, ce sont les retraités qui sont les plus nombreux parmi les propriétaires bailleurs. Leur proportion augmente et ils représentent aujourd’hui plus d’un quart des nouveaux bailleurs (25,5%). En deuxième position se situent les employés / ouvriers, qui représentent 18% des propriétaires bailleurs. Les cadres supérieurs et les professions libérales, en revanche, ne représentent que 12,5% de ce marché.
Qui sont les nouveaux locataires ? Les moins de 30 ans qui représentaient près d’une location sur deux en 2014 voient leur part diminuer (41,7% au 1er semestre 2015). A l’inverse, en nette progression par rapport à l’année précédente, les quadragénaires et quinquagénaires représentent désormais 25% des nouveaux locataires (contre 21% en 2014). Ils sont passés devant les trentenaires dont la proportion se stabilise autour de 22%.
Les revenus des locataires entrants ont diminué, et ce, quelle que soit la tranche d’âge. Cette baisse a des conséquences sur la solvabilité des dossiers et impacte également le délai de relocation des biens. Les propriétaires-bailleurs voient leurs revenus locatifs diminuer avec un rendement de 3 à 4% (contre 5% en 2013). A noter, depuis 2012, ce sont plus de 150.000 transactions à titre d’investissement locatif qui ne se sont pas réalisées en France.
« L’arrivée du dispositif d’encadrement des loyers dans les grandes villes ne va pas inciter les bailleurs à réaliser les travaux d’amélioration et d’entretien des logements. En effet, confrontés à des revenus fonciers en baisse, une fiscalité plus pressante, les propriétaires-bailleurs vont nécessairement envisager de réorienter leurs investissements au détriment de la pierre. La production de logements neufs ne permet pas dans ces grandes villes de satisfaire la demande du marché. Il est a craindre que nous nous retrouvions dans la même situation qu’en 1998 face à un marché bloqué par un assèchement de l’offre du parc privé. Pour avoir des locataires, il faut une offre locative et donc des propriétaires-bailleurs encouragés à investir. Force est de constater que les mesures annoncées et prises depuis 2012 produisent un effet diamétralement opposé », commente Laurent VIMONT, président de Century 21.
Source : www.century21.fr