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Immobilier

Marché immobilier : l’impact de la crise sur le comportement des Français

Marché immobilier : l’impact de la crise sur le comportement des Français

La crise du Coronavirus chamboule le quotidien des Français… En quoi le contexte économique et politique influence-t-il le marché immobilier ? Quelles sont les conséquences du Covid-19 sur le secteur ?

L’impact du contexte politique et économique sur le marché immobilier

Pour la sixième année consécutive, le réseau immobilier, Optimhome, réalise une étude avec l’Ifop sur la perception des Français concernant le marché de l’immobilier. Malgré le contexte, un certain optimisme semble encourager les Français à entreprendre leurs projets.

En effet, 58 % des Français se déclarent optimistes à l’égard de leur situation (+5 par rapport à 2019). Cependant, un regard pessimiste pèse sur la situation économique et sociale en France pour 78 % des Français sondés.

Impact de la crise sanitaire sur le marché immobilier

 

Pourtant, 45 % des sondés se disent favorables quant à l’achat d’un bien immobilier ! Et, c’est tant mieux pour le marché immobilier, qui reste une valeur refuge pour beaucoup d’entre nous.

Un constat plutôt positif compte tenu des conséquences liées à la crise sanitaire inédite. 41 % des Français sondés avaient même des projets immobiliers avant le confinement. Malheureusement, 54 % d’entre eux voient désormais leur projet retardé.

Sans grande surprise, 85 % des Français estiment que leur logement actuel n’est pas ou plutôt pas adapté à la vie en confinement. De plus, on constate que 57 % des personnes interrogées aimeraient s’engager dans un projet immobilier.

À noter que ces envies proviennent surtout des personnes vivant en agglomération parisienne (64%).

Les mesures gouvernementales liées à l’immobilier

D’après l’étude, 88 % des Français sondés estiment que la reconduction en 2021 du prêt à taux zéro (PTZ) aura des conséquences positives. Quant à la suppression de la taxe d’habitation : 87 % des Français jugent cette mesure positive.

Par ailleurs, 81 % sont satisfaits de la reconduction jusqu’en 2021 du dispositif de défiscalisation Pinel. En effet, cela permet aux investisseurs achetant un logement neuf dans le but de le louer, de bénéficier d’une réduction d’impôt.

Quant à la mesure d’arrêt des encadrements des loyers, elle suscite toujours des avis partagés. C’est pourquoi, 54 % des sondés affirment qu’elle aura des conséquences plutôt négatives sur le marché immobilier.

Durée d’emprunt ou du montant des mensualités au tiers des revenus… 70 % des sondés jugent de manière négative le durcissement des banques vis-à-vis des conditions d’obtention d’un prêt immobilier.

Pourtant, cela ne freine pas les 26 % de Français qui souhaitent épargner pour un éventuel projet d’achat immobilier. D’ailleurs, on constate, d’un point de vue générationnel, une nette différence quant à l’usage de l’épargne des millenials. En effet, ces derniers souhaitent principalement investir dans une résidence principale (28 % des répondants) ou faire des économies dans le but d’investir (29 % des répondants).

Un budget plus important pour le marché immobilier !

D’après l’enquête, 47 % des Français sondés ont un budget dépassant les 200 000 €. Cela s’explique surtout grâce aux taux historiquement bas enregistrés ces dernières années.

Ce constat est plus prononcé dans les communes rurales avec une majorité de budgets environnant les 100 000 à 150 000 € (pour 29 % des répondants) et 200 000 à 250 000 € (24 % des répondants).

Sans grande surprise, les habitants de la région parisienne boostent leur budget. À savoir que 32 % d’entre eux optent pour la tranche 150 000 à 200 000 €. Par contre, on enregistre une hausse de 16 points sur les budgets allant de 350 000 à 500 000 € !

Aussi, 21 % des personnes concernées s’engagent sur des crédits allant de 11 à 15 ans. L’emprunt plus long autorise aussi un montant emprunté plus important. Aussi, cette plus grande capacité d’endettement se met volontairement au profit d’éventuelles opportunités. Enfin, l’intérêt pour le marché immobilier, valeur refuge est renforcé par les conditions intéressantes des taux de l’emprunt.

Quand l’humain et le digital s’allient

À présent, l’outil digital est de plus en plus convoité pour les recherches de biens. Ce sont 74 % de Français qui consultent des sites d’annonces pour leur recherche sur le marché immobilier.

De plus, les partages via les réseaux sociaux, ou la sphère sociale intéressent 26 % des sondés. On peut se demander si cette évolution à long terme ne risque pas de remettre en question le modèle des agences physiques.

Par ailleurs, les vendeurs et acquéreurs manifestent leur besoin d’accompagnement dans les transactions. Ils privilégient l’expertise marché (55 % des sondés), des délais courts de vente ou encore la gestion de l’administratif. Ces services sont ceux dont on va bénéficier auprès de professionnels de l’immobilier. C’est pourquoi 64 % des sondés confirment une hausse de la confiance qui leur est accordée.

À noter que la visite virtuelle 3D d’un bien immobilier a pris tout pendant le confinement. En effet, l’instantanéité de l’outil permet de « vivre le bien » avant même de l’avoir visité. Une solution qui a permis à 38 % des sondés de se projeter à distance sur leurs projets.

La mobilité géographique engagée

Autre constat de cette étude, les Français souhaitent évoluer dans un environnement plus sain et moins pollué. Aussi, en règle générale, les Français souhaitent des moyens de transport qui permettent de gagner plus de temps et des villes plus attractives.

Le confinement, a perturbé nos habitudes. Le travail est devenu plus flexible avec la mise en place du télétravail (47 % pratiquent le télétravail, +15 pts Vs. 2019). Ainsi, nous remettons en question notre quotidien axé sur un schéma boulot/métro/dodo.

Probablement que ce phénomène favorisera l’évolution des infrastructures municipales pour valoriser des biens ruraux encore dépourvus de la fibre optique.

La valeur verte pour le marché immobilier

La performance énergétique des biens demeure un enjeu immobilier. D’ailleurs, 85 % des Français pensent que la faible consommation d’énergie contribue à valoriser un bien immobilier.

Quant à engager des travaux de rénovation des logements anciens et énergivores, ils sont 83 % à attendre un soutien du gouvernement par le biais de subventions et aides publiques.

De même en ce qui concerne, le tri des déchets, les transports verts, le niveau de pollution de l’air… 85 % des acheteurs restent majoritairement attentifs à la politique de la ville en matière de développement durable.

Enfin, la présence d’espaces verts dans les quartiers visés est un critère fondamental pour 93 % des acheteurs !


Exceptionnellement cette année, l’étude a été menée sur deux périodes par Optimhome, en partenariat avec l’Ifop. La première du 23 au 27 mars 2020 traite des premières semaines du confinement. Alors que la deuxième, du 27 au 29 mai 2020, rend compte de la fin du confinement. L’enquête concerne un échantillon de 1 520 personnes, représentant la population française, âgés de 25 à 65 ans.

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Laurine LEANG

Rédactrice web pour Monimmeuble.com

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