Au travers son activité de courtage en financement, Le-Partenaire.fr a recensé les motifs de refus bancaire. Alors que 3 dossiers sur 10 ne peuvent pas aboutir, quelles sont les 4 causes principales de refus de prêt immobilier ?
La situation professionnelle instable
Alors que cette part représentait 22% dans l’étude réalisée l’année dernière, elle passe à 26%. Entre 2012 et 2016, le nombre de chômeurs a augmenté de plus de 100.000 demandeurs d’emplois. On est passé de 2.675.000 à 2.783.000 chômeurs. Dans les faits, presque 3 dossiers sur 10 sont refusés pour cause de situation professionnelle instable. Est-ce que la prochaine loi Travail va inverser la tendance ?
Le niveau de revenu et la capacité de remboursement insuffisante,…
Cette cause reste la plus importante dans les refus de prêt immobilier et demeure un problème persistant et préoccupant. En effet, malgré le gain de pouvoir d’achat des primo-accédants avec la mise en place du PTZ. 28% des dossiers sont refusés pour non-respect du niveau d’endettement maximal. Les prêts à la consommation sont souvent responsables du refus des banques à accompagner les particuliers. Même si les dossiers de surendettement ont baissé en 2016 de 10,6%, l’endettement global moyen des surendettés a augmenté de près de 15% en cinq ans.
La gestion et la mauvaise tenue des comptes,…
Pour 25% des refus, la mauvaise tenue des comptes est en la cause. Cette part est en hausse. Nous expliquons cette hausse par la faible expérience des primo-accédants sur le marché du crédit immobilier. En effet, les primo-accédants est une population novice qui ne connait peu ou pas les conditions à remplir pour souscrire un prêt immobilier.
L’apport personnel insuffisant
En baisse de quatre points par rapport à l’année dernière, soit 25% en 2016 contre 21% cette année, ce motif est de moins en moins important. En effet, la baisse des taux a permis un gain de pouvoir d’achat grâce à la faiblesse des taux et la mise en place du PTZ. De plus, les banques prêtent de plus en plus à hauteur de 110% du montant du projet immobilier. Ainsi, les frais de notaires et les garanties sont financés par le prêt immobilier. Dans ce cas, la banque exige la bancarisation des emprunteurs.
Une situation professionnelle stable est un élément indispensable pour souscrire un prêt immobilier. La précarisation du marché du travail devrait faire augmenter cette part dans les mois voire les années à venir. Le manque d’apport et la mauvaise gestion des comptes sont responsables de presque un refus sur 3. Il s’agit de réels freins pour les primo-accédants qui souhaitent se lancer dans l’acquisition d’un bien immobilier.