Une étude révolutionnaire menée par Catella France et YouGov en septembre 2025 bouleverse les idées reçues sur l’avenir du travail. Contrairement aux prédictions post-Covid, les Français rejettent massivement le télétravail à 100% et plébiscitent un modèle de télétravail hybride équilibré. Cette enquête, réalisée auprès de 1022 actifs représentatifs, révèle que 49% des salariés français privilégient désormais 1 à 3 jours de présence au bureau par semaine. Loin de fuir les espaces professionnels, les actifs fuient l’ennui, les trajets interminables et les modèles rigides imposés par certaines entreprises. Cette transformation profonde des mentalités redéfinit les codes du télétravail hybride et interroge sur l’avenir des bureaux traditionnels.
Sommaire :
- Le télétravail hybride représente-t-il l’avenir du travail en France ?
- Pourquoi les Français refusent-ils le télétravail intégral ?
- Comment le bureau évolue-t-il dans un contexte de télétravail hybride ?
- Quelles sont les attentes spécifiques des Franciliens concernant le télétravail hybride ?
- L’incitation financière influence-t-elle l’adoption du télétravail hybride ?
À retenir – Le télétravail hybride en France
- Rejet unanime du 100% télétravail : Aucun actif français ne souhaite travailler exclusivement à domicile
- Modèle 1-3 jours plébiscité : 49% des salariés préfèrent cette formule de télétravail hybride équilibrée
- Bureau = collaboration : 54% des actifs valorisent avant tout la dimension collaborative des espaces professionnels
- Prime comme levier : 42% seraient motivés par une incitation financière pour augmenter leur présence au bureau
- Franciliens plus exigeants : 40% demandent des bureaux plus confortables contre 36% en moyenne nationale
Le télétravail hybride représente-t-il l’avenir du travail en France ?
L’analyse des données de Catella France révèle une tendance claire. En effet, 47% des actifs considèrent le télétravail hybride comme l’avenir du travail. Cette conviction s’avère particulièrement marquée chez les 18-34 ans (56%). Ce qui démontre que les nouvelles générations adoptent massivement ce modèle flexible.
Raphaël Amouretti, Président de Catella France, analyse cette évolution : “Ce sondage confirme une chose : le bureau n’a jamais été aussi stratégique pour les entreprises. Mais sa valeur ne se mesure plus en mètres carrés, elle se mesure en usages. L’immobilier tertiaire entre dans une nouvelle ère, où chaque mètre carré doit justifier son rôle : catalyser la collaboration, refléter la culture d’entreprise, attirer les talents.”
Les motivations derrière l’adoption du télétravail hybride
Les raisons invoquées par les actifs français illustrent parfaitement les avantages du télétravail hybride. En première position, la réduction des temps de transport (32%) constitue le principal moteur d’adoption. Suit la baisse du stress (31%), élément crucial dans un contexte professionnel tendu. Le besoin de calme (27%) et la liberté d’organisation du quotidien (24%) complètent ce tableau des motivations.
Les économies réalisées (20%) constituent également un facteur non négligeable dans l’adoption du télétravail hybride. Et, cela, particulièrement dans un contexte inflationniste où les salariés cherchent à optimiser leurs dépenses professionnelles.
Pourquoi les Français refusent-ils le télétravail intégral ?
L’étude Catella France révèle un tournant décisif dans l’organisation du travail. Les actifs rejettent unanimement le télétravail à temps plein. Aucun salarié interrogé ne souhaite travailler exclusivement depuis son domicile. Tous privilégient un modèle hybride, fondé sur un équilibre entre présentiel et travail à distance. Ce constat surprend. Il contredit les prédictions de nombreux experts, qui annonçaient une généralisation du télétravail après la pandémie.
L’importance du collectif dans le télétravail hybride
L’enquête met en lumière une double exigence derrière cette préférence. Les actifs veulent à la fois gérer leur charge mentale et préserver leur efficacité, sans renoncer au collectif. Les femmes expriment cette attente avec force : 54% d’entre elles privilégient ce modèle hybride. Les 18-34 ans se montrent encore plus attachés à cet équilibre, avec 58% d’adhésion. Ainsi, la flexibilité et les interactions professionnelles apparaissent comme deux piliers indissociables de leur conception du télétravail.
Loïc Blin, Directeur des Affaires Immobilières du Groupe Safran, souligne cette dimension sociale : “Le bureau doit demeurer ou (re)devenir un lieu de cohésion d’équipe, de transmission et d’acquisition de compétences. À l’heure où l’IA rentre dans de nombreux secteurs d’activités tertiaires, le bureau demeure le lieu dans lequel chacun peut acquérir un sentiment d’appartenance et rompre ainsi avec l’individualisme et l’isolement.”
Comment le bureau évolue-t-il dans un contexte de télétravail hybride ?
Le bureau conserve une fonction stratégique pour 54% des actifs, qui le perçoivent avant tout comme un lieu de collaboration et d’échange. Cette perception varie selon les générations : 58% des 18-34 ans valorisent cette dimension collaborative, contre 49% des 45-54 ans qui développent un rapport plus utilitaire au lieu de travail.
Productivité et télétravail hybride : quels équilibres ?
Pour 38% des répondants, le bureau demeure l’environnement privilégié de productivité. Cette conviction s’avère particulièrement forte chez les 18-34 ans (42%) et les cadres décisionnaires (44%), qui intègrent parfaitement le bureau dans leur stratégie de télétravail hybride.
La vision managériale diverge pourtant de celle des salariés. Un tiers des décisionnaires voient encore le bureau avant tout comme un levier d’organisation. Ils l’associent à une mécanique de contrôle et de coordination. Or, cette approche reste parfois en décalage avec les attentes réelles des collaborateurs.
Ces derniers privilégient le sens, le confort et l’utilité dans leur rapport au lieu de travail.
Quelles sont les attentes spécifiques des Franciliens concernant le télétravail hybride ?
L’Île-de-France présente des particularités révélatrices dans l’adoption du télétravail hybride. Le temps de transport constitue le frein principal pour près de la moitié des Franciliens, justifiant leur forte adhésion au modèle hybride.
Services et aménagements : catalyseurs du télétravail hybride
En effet, les Franciliens développent une vision plus exigeante des espaces professionnels. Ils perçoivent le bureau comme un point de ralliement, un lieu de valorisation de l’identité et de la culture d’entreprise, et en attendent un centre de services intégré (restauration, salle de sport, crèche).
Cette exigence se traduit concrètement : 40% des Franciliens réclament des bureaux plus confortables (contre 36% en moyenne nationale). Ce qui démontre leur besoin d’optimiser les jours de présence dans leur organisation de télétravail hybride.
L’incitation financière influence-t-elle l’adoption du télétravail hybride ?
L’aspect économique joue un rôle déterminant dans l’équilibre du télétravail hybride. L’étude révèle que 42% des actifs affirment qu’une prime liée à la présence constituerait un levier efficace de retour au bureau. Cette proportion grimpe significativement selon les catégories socioprofessionnelles : 49% chez les CSP- et 46% chez les non-cadres.
Évolution des espaces de travail et télétravail hybride
Malgré les nouvelles attentes, les bureaux évoluent lentement. Si 63% des actifs estiment que leurs espaces de travail sont globalement adaptés, près de 8 actifs sur 10 déclarent n’avoir vu aucun changement dans leurs locaux depuis plusieurs années. Ce qui révèle un décalage entre les besoins du télétravail hybride et la réalité du terrain.
Aude Grant, Directrice Générale de SFL, illustre cette transformation nécessaire : “Le bureau est devenu un critère décisif au moment de choisir un emploi pour près de 2 salariés sur 3. Cette exigence doit être assumée par les investisseurs immobiliers et les chefs d’entreprise. Notre immeuble Washington Plaza en est l’illustration : un véritable laboratoire où les services plébiscités redonnent tout son sens au bureau.”
