L’un des grands enjeux d’aujourd’hui est que la sphère financière revienne vers l’économie réelle afin de la financer d’une façon ou d’une autre. Il faut faire en sorte que l’épargne à long terme contribue de façon plus importante à la prospérité économique. Dans ces conditions, le placement immobilier reprend tout son sens. Qu’il s’agisse de loger des particuliers ou des entreprises, ou qu’il s’agisse de participer aux innovations liées à ce secteur en pointe sur l’énergie, l’immobilier est au cœur du système et ce pan de l’économie pourrait, à l’avenir, être privilégié par les investisseurs institutionnels ou particuliers.
L’immobilier, toujours dévalorisé,…
Il faut l’avouer, jusqu’à présent, les politiciens comme les économistes ont toujours évoqué l’immobilier comme un placement stérile : « il faut bien loger les ménages comme les entreprises ; donc il faut construire des immeubles et des bureaux… ». Cette façon condescendante de parler de l’immobilier comme un passage obligé est injuste ! Les Pouvoirs Publics n’ont jamais considéré l’immobilier comme un secteur à part entière de l’économie, avec ses entreprises pouvant avoir un poids dans la croissance du pays. Pour preuve : la pierre n’a jamais été admise dans le PEA ou les plans d’épargne retraite…
Il est vrai que si l’on se réfère aux Trente glorieuses, ces dernières se sont faites dans le progrès technique. Grâce à celui-ci, nous avons bénéficié d’un réel essor économique, lequel a permis que nous accédions à l’immobilier. Mais l’immobilier n’était pas le moteur, il n’était pas à l’origine de ces années de croissance. On pouvait donc faire de l’économie sans se soucier de l’immobilier.
… doit reprendre une place gratifiante de « moteur de l’économie ».
Aujourd’hui, cela n’est plus vrai pour 3 raisons.
1. L’immobilier est une activité non délocalisable et est créatrice d’emplois, depuis les moins qualifiés jusqu’aux plus sophistiqués. Ces investissements dans des constructions moins consommatrices d’énergie génèrent tout un pan d’activité également non-délocalisable, créatrices d’emplois et ayant un effet « contagion » sur les économies locales.
2. Il est lié étroitement à l’un des grands défis de l’économie actuelle, qui est le contrôle des dépenses d’énergie. Or, ces dernières se font principalement dans les logements, les bureaux, les commerces, etc. Tout ce qui concerne l’investissement dans l’immobilier pour optimiser la consommation d’énergie est donc le premier défi économique. Le but est d’offrir le même service avec moins de dépenses. La même chose pour moins cher, cela s’appelle de la productivité qui libère des ressources pouvant aller ailleurs dans l’économie. Les économies d’énergie correspondent incontestablement à un nouveau moteur de croissance et celui-ci se trouve dans le secteur de l’immobilier.
3. Il induit, aujourd’hui, tout un travail d’innovation, de recherche de nouvelles techniques de construction, de nouveaux matériaux, de nouvelles façons de sourcer ou de gérer l’énergie qui sont au cœur des évolutions technologiques. Le secteur est une place forte d’innovations, donc de croissance, dans l’hexagone mais aussi à l’international
Conclusion
Alors qu’autrefois – jusque dans les années 90-2000 – l’on pouvait faire de l’économie sans immobilier, aujourd’hui, il est, au contraire, au cœur de l’évolution économique. L’argent qui va vers l’immobilier (entreprises industrielles investissant dans la recherche dans le bâtiment, fonds de pension achetant ou transformant des parcs immobiliers d’entreprises ou de logement ou particuliers faisant du placement immobilier) nourrit une chaîne aujourd’hui extrêmement vertueuse pour l’économie. Ce mouvement est donc appelé à s’accroître…