Selon le baromètre MeilleursAgents, le prix moyen du mètre carré s’établit à Paris à 7.826€ au 1er mars 2015. En février, les prix moyens à Paris ont baissé de -0,8% après une augmentation de +0,6% cumulée au cours des 3 mois précédents.
« Les Notaires viennent de confirmer avec les actes authentiques la baisse des prix que nous observons à Paris depuis 6 mois (-2,2% selon les Notaires, -2,0% sur la même période d’après nos chiffres publiés en septembre 2014). Depuis, nous avons annoncé que les prix se sont stabilisés et ont même progressé de +0,6% entre novembre et janvier. L’analyse des promesses de vente signées en février 2015 montre que le marché a retrouvé sa tendance de fond et a même rattrapé ces dernières hausses avec à Paris une baisse significative de -0,8% allant même jusqu’à -1,3% sur les petites surfaces », souligne Sébastien de Lafond, Président et cofondateur de MeilleursAgents.
Sans amélioration durable du chômage, l’Indicateur de Tension Immobilière (ITI) qui mesure le rapport entre le nombre d’acheteurs et de vendeurs reste proche de 1. Avec trop peu d’acheteurs, les prix resteront globalement orientés à la baisse. Bien que les taux continuent de baisser et donc de « booster » le pouvoir d’achat des acquéreurs solvables, les banques restent prudentes et ne permettent qu’à un nombre réduit de nouveaux acheteurs d’entrer dans le marché.
Les transactions restent peu nombreuses (-15% à -20% par rapport aux périodes les plus actives) et les prix s’orientent durablement à la baisse. La baisse est particulièrement forte sur les petits appartements (1 ou 2 pièces) dont les prix baissent de -1,3% en février, et de -1,9% depuis le 1er janvier 2015.
La baisse moyenne est un peu moins forte en banlieue :
-0,5% dans les Hauts-de-Seine, -0,8% en Seine-Saint-Denis, voire +0,5% dans le Val-de-Marne. En moyenne, les prix ont baissé de -0,3% en Petite et Grande Couronne. Il faut noter une meilleure attractivité de l’immobilier neuf, en particulier en banlieue. Les incitations fiscales de la loi Pinel (possibilité de louer à des membres de sa famille) participent à relancer le neuf. Par ailleurs, le stock actuel de logements neufs à vendre est proche de 18 mois de production, une situation qui incite les promoteurs à modérer les prix pour accélérer les ventes.
« Le marché est totalement déserté par les investisseurs qui non seulement n’espèrent plus de plus-value mais fuient surtout les risques d’encadrement des loyers et d’impayés. Les mesures fiscales et législatives successives de ces dernières années ont durablement découragé cette catégorie d’acheteurs. La désertion des investisseurs n’est pas compensée par des primo-accédants trop rares et trop peu financés pour acquérir des studios ou des deux pièces dont les prix restent encore élevés », conclut Sébastien de Lafond.