Selon l’indicateur du logement neuf de Nexity, les Français se montrent plutôt prudents dans leurs projets immobiliers et les intentions d’achat dans le neuf se rétractent en cette période de rentrée. 12% des Français ont l’intention d’acquérir un logement au cours des 12 prochains mois.
En septembre 2015, 12% des Français ont l’intention d’acquérir un logement au cours des 12 prochains mois, ce qui constitue le niveau le plus bas enregistré depuis septembre 2013. C’est parmi les cadres supérieurs (27%), les locataires d’appartement dans le secteur privé (24%) et les 25-34 ans (22%) que l’on dénombre le plus d’acheteurs potentiels. La région parisienne reste la plus dynamique, avec 17% des Franciliens n’excluant pas d’acheter un bien immobilier dans les 12 prochains mois.
En plus de la baisse générale des intentions d’achat, on constate également que l’attractivité du neuf se rétracte, à 40%. L’attrait pour le neuf perd ainsi 3 points par rapport à septembre, ce qui renforce la préférence pour l’ancien à hauteur de 52% (+5 points par rapport à septembre 2014). Le neuf semble surtout attractif auprès des jeunes (-de 35 ans), qui sont 50% à déclarer préférer se tourner vers ce type de logements plutôt que vers l’ancien (43%), et auprès des locataires (51% de préférence, vs 42% pour l’ancien).
Au total, l’indicateur du logement neuf se tasse à 4,8% se rapprochant ainsi de son niveau le plus bas de 4,6 atteint en janvier 2013. Compte tenu des éléments précités, il n’est pas étonnant de voir que ce sont les 25-34 ans (11%), les locataires d’appartement dans le secteur privé, (10%) et les cadres supérieurs (7%) pour qui cet indicateur est le plus élevé.
Au-delà d’un léger regain d’attrait de l’ancien, la baisse des intentions d’achat dans le neuf, peut sans doute s’expliquer par le contexte économique général qui reste très morose, avec un taux de chômage qui atteint 10% de la population active au 2ème trimestre 2015. Les Français se montrent d’ailleurs très pessimistes quant aux perspectives d’amélioration de la situation du pays. Ainsi, selon une autre étude menée par Ipsos en août 2015, seuls 5% estimaient que la situation économique du pays allait s’améliorer, positionnant ainsi la France en dernière place du classement des pays étudiés, derrière la Corée du Sud, Israël ou encore la Hongrie.
Les motivations à l’achat répondent d’ailleurs avant tout à des besoins primaires, bien avant la volonté d’investir. Ainsi, l’achat d’un bien immobilier serait réalisé pour une très large majorité des intentionnistes (81%) dans l’objectif d’y habiter (+2 points par rapport à janvier). Le projet d’investissement locatif quant à lui se maintient à 18%, et est surtout avancé par les intentionnistes déjà propriétaires (38%) et les cadres supérieurs (30%).
Les raisons du choix d’un logement neuf plutôt qu’ancien se polarisent autour de deux principales motivations : la préférence pour ce type de logement est la première motivation, évoquée dans 43% des cas. La seconde motivation est l’absence de travaux à réaliser, qui est citée par près d’un tiers des intentionnistes (28%). Ensuite viennent des motivations plus minoritaires, comme le respect des normes environnementales dans 8% des cas, et des raisons propres au logement en lui-même : un agencement plus fonctionnel (6%) et une absence de surprise quant à l’état du bâti (5%). Enfin, et seulement en dernier lieu, des raisons financières influencent également l’intention d’achat d’un logement neuf : les aides et mesures gouvernementales (5%), de meilleures conditions de financement (4%) et un meilleur rapport qualité/prix (1%).
Enfin, si les Français montrent en cette rentrée une moindre intention d’acquérir un logement, c’est avant tout parce qu’ils se déclarent satisfaits de leur logement actuel : cet argument est cité par 54% des personnes n’ayant pas du tout l’intention d’acquérir un logement ou un bien immobilier au cours des 12 prochains moins (+4% depuis janvier) et jusqu’à 78% pour les retraités. Le manque de moyens financiers reste la deuxième raison évoquée, citée par plus d’un quart des répondants (26%), au premier rang desquels les locataires (55%), les plus jeunes (50% des 18-24 ans), les ouvriers (41%). Le motif d’une acquisition antérieure (10%) ou le manque de stabilisation de sa situation personnelle (4%) n’ont par ailleurs pas varié par rapport à janvier 2015.
Méthodologie
Etude réalisée par en face à face du 24 au 29 Juillet 2015 puis du 27 au 31 Août 2015 auprès de 2 012 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. L’échantillon est construit selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille, catégorie d’agglomération et région).
Source : www.ipsos.fr