Dix-huit mois seulement après la reprise du marché de l’immobilier ancien, l’embellie se poursuit. Sur les quatre premiers mois de l’année 2017, les intentions d’achat s’accélèrent encore avec une demande qui bondit de 9%. Selon le réseau Laforêt, le marché immobilier de l’ancien est en plein effervescence depuis le début de l’année !
Marché immobilier de l’ancien, transactions : +16% (au niveau national)
Le volume de transactions confirme la progression globale du marché de l’immobilier de l’ancien, engagée en 2016, affichant +16% à l’issue des 4 premiers mois de l’année 2017. Ce bon résultat s’explique par des acquéreurs qui craignent l’effet ciseaux, à savoir une éventuelle hausse des prix et des taux d’intérêt dans les mois à venir.
Si l’on constate une réelle surchauffe sur le marché parisien, avec un volume de transactions qui progresse de 21% sur les 4 premiers mois de l’année, l’Île-de-France est également sur une forte dynamique (+10%), dans la continuité de 2016. En régions, les mouvements dans les grandes métropoles s’accélèrent, ainsi que dans les zones péri-urbaines.
Parmi les acquéreurs, on retrouve toujours les 3 principales catégories : primo-accédants, secundo-accédants et investisseurs. Ces derniers ont capté la tendance de reprise, tout en s’inquiétant de la volatilité des marchés financiers, très dépendants de la conjoncture. Pour eux, la pierre est plus que jamais une valeur refuge. Enfin, ils trouvent la rentabilité locative intéressante, se situant entre 2,5% (pour les arrondissements de Paris les plus prestigieux) et 7% (en périphérie des principales métropoles françaises).
Délais de vente : 87 jours (au niveau national)
Les délais de vente ont encore baissé à 87 jours au niveau national, soit une journée de moins que fin 2016. À Paris, c’est même 2 jours de moins (62 jours), quand l’Île-de-France stagne à 82 jours. En province, on passe sous la barre symbolique des 100 jours, avec un délai moyen de vente de 99 jours.
Selon Yann Jéhanno, Président du Réseau Lafôret : « Les acquéreurs tergiversent moins, craignant à la fois une hausse des taux d’intérêt et des prix de l’immobilier qui les obligerait à revoir leur projet à la baisse voire réduirait sensiblement leur pouvoir d’achat immobilier. Au cœur de la demande, on retrouve les petites surfaces convoitées à la fois par les primo-accédants et les investisseurs. A Paris, les délais de vente pour ce type de biens se comptent en semaines, si ce n’est en jours ! »
Prix : +2,1% (au niveau national)
Ce début d’année se situe dans la continuité de 2016, avec des prix majoritairement orientés à la hausse (+2,1% en moyenne à 2880 €/m2). C’est notamment le cas dans les zones urbaines attractives économiquement, accueillantes pour les familles et bien desservies par les transports. Toutefois, au sein des quartiers d’une même ville, mais aussi d’une agglomération à une autre, les disparités sont souvent importantes.
À Paris, la progression est de 2,8% avec un prix moyen au m2 qui s’élève à 8527 €. Selon la qualité du bien et son emplacement, il peut même dépasser les 10000 €/m2. Si les grands appartements familiaux de l’ouest parisien peinent parfois à trouver preneur, les petites surfaces restent extrêmement recherchées.
En Île-de-France, la tendance est également à la hausse (+1,3%), à 3720 €/m2 en moyenne. Ce sont principalement les villes de la première couronne qui en profitent et font office de locomotive du marché francilien. Ainsi, sur les communes limitrophes de la capitale, les prix sont quasiment les mêmes que dans l’arrondissement voisin. En revanche, en seconde couronne, les prix sont plus fluctuants selon l’attractivité mais en général la hausse prévaut.
Dans les régions, on observe aussi une remontée de l’ordre de 1,9%, avec un prix moyen qui s’établit à 2022 €/m2. Là encore, ce sont les grandes métropoles qui tirent leur épingle du jeu. Par exemple, Bordeaux affiche une progression de son prix moyen de 3,3% contre 1,8% à Nantes. Pour sa part, Lyon revendique une certaine stabilité (+0,7%) après avoir connu une progression soutenue ces 18 derniers mois. Symbole de cette dynamique du marché en région, Marseille voit ses prix progresser de 1,5% sur les quatre premiers mois de l’année, après une longue période de stagnation, voire de recul.
Enfin, dans la très grande majorité des villes moyennes, on constate l’enrayement de la baisse des prix et le regain d’intérêt des acquéreurs.
Marge de négociation : -0,3 point (au niveau national)
Les prix sont de moins en moins discutés avec -0,3 point. Dans ce contexte tendu en matière d’offre comme de demande, les négociations sont moins disputées et les marges se réduisent de 0,3 point au niveau national passant à 4,5% contre 4,8% fin 2016. Elles descendent même à 2,7% à Paris (vs 2,9% fin 2016). En régions, on approche les 5% (5,1%). Sur certains biens, les offres au prix affiché se révèlent même courantes.
« L’acquéreur connaît désormais bien le marché et ne prend plus le risque de passer plusieurs semaines à négocier un logement qui correspond à ses attentes. Plus souple, il accepte de faire des concessions sur ses critères de recherche, afin de ne pas laisser lui échapper un bien intéressant. C’est notamment le cas pour les petites surfaces, difficiles à trouver en cette période et qui rythment fortement le marché », souligne Yann Jéhanno.
« En attendant, la hausse désormais actée des prix comme des taux d’intérêt devrait inciter les attentistes à passer à l’action. D’autant qu’avec une croissance économique certes faible, mais bien réelle, plusieurs indicateurs encouragent le marché à poursuivre sa dynamique », conclut Yann Jéhanno.