Le Plan Épargne Retraite (PER) représente un outil précieux pour préparer sa retraite tout en bénéficiant d’avantages fiscaux. En effet, la fiscalité du PER est plus avantageuse durant la phase de constitution d’épargne grâce à la déduction des versements volontaires. Cependant, au moment de la sortie, qu’elle soit en capital ou en rente viagère, il est crucial de bien comprendre les implications fiscales. Cet article met en lumière la fiscalité à la sortie d’un PER, qu’elle soit anticipée ou à l’échéance.
Sommaire :
- Fiscalité à la sortie d’un PER en capital
- Fiscalité du PER lors de la conversion en rente viagère
- Sortie d’un PER en cas de déblocages anticipés : quelle fiscalité ?
Fiscalité à la sortie d’un PER en capital
Pour une sortie en capital, l’épargne accumulée à partir des versements volontaires déductibles est assujettie à l’impôt sur le revenu. Les montants retirés suivent le barème progressif qui y est lié. En plus de cette imposition, les plus-values générées par le plan sont soumises à la flat-tax. Le prélèvement forfaitaire unique (PFU) est de l’ordre de 30 %. Ainsi, il est réparti comme suit : 12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux. Ce système d’imposition s’applique tant aux PER individuels qu’aux PER d’entreprise.
Toutefois, pour les versements non déduits, la fiscalité du PER à la sortie est plus favorable. En effet, l’épargne issue de ces paiements est exonérée d’impôt sur le revenu et de charges sociales. Seules les plus-values restent soumises à la flat-tax. Cela souligne l’importance d’une bonne planification de vos dépôts. L’objectif est de limiter les impositions au moment du déblocage du PER.
Fiscalité du PER lors de la conversion en rente viagère
La fiscalité à la sortie d’un PER en rente viagère diffère selon que les règlements aient été prélevés ou non du revenu imposable. En effet, la rente viagère sera assujettie au barème de l’impôt sur le revenu. Tel est le cas après application d’un abattement de 10 % si vous avez choisi de déduire vos dépôts. En outre, des prélèvements sociaux de 17,2 % sont prélevés sur la part de la rente correspondant aux paiements volontaires.
En revanche, si les versements n’ont pas été déduits du revenu imposable, la rente viagère suit un régime fiscal plus souple. Un abattement est appliqué, proportionnel à l’âge du bénéficiaire au moment de la liquidation du PER. Par exemple, si vous avez plus de 60 ans, 60 % de la rente est exonérée d’impôt. Cela permet une réduction significative de l’imposition.
Sortie d’un PER en cas de déblocages anticipés : quelle fiscalité ?
Certains événements de la vie permettent un déblocage anticipé du PER, comme l’achat d’une résidence principale ou un accident de la vie (décès du conjoint, invalidité, etc.). Dans ces cas spécifiques, la fiscalité est allégée. Les dépôts effectués sont généralement exonérés d’impôt sur le revenu. Les plus-values, quant à elles, restent soumises aux prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 %. Cette souplesse fiscale vise à soutenir les épargnants dans des moments difficiles.
Il est également important de noter que pour un déblocage anticipé, l’épargne salariale (participation ou intéressement) suit des règles similaires. Il existe une exonération d’impôt sur le revenu avec une imposition des gains générés par les versements.
Conclusion
Anticiper la fiscalité à la sortie d’un PER est essentiel pour maximiser les avantages fiscaux. Que vous optiez pour une sortie en capital ou en rente viagère, ou que vous soyez confronté à un déblocage anticipé, chaque option a ses particularités fiscales. Il est recommandé de bien planifier vos versements et d’évaluer l’impact fiscal selon votre tranche d’imposition afin de prendre les bonnes décisions pour votre retraite. Pensez à vérifier les spécificités de votre plan épargne retraite pour bénéficier des meilleurs avantages fiscaux et sécuriser votre avenir financier.