Une forte progression portée par la croissance du nombre d’accès en fibre optique. L’Arcep publie les résultats de son suivi du marché des services fixes à haut et très haut débit à fin décembre 2019. Désormais, 38% des abonnés en France bénéficient d’un accès internet à très haut débit (+7 point en un an).
La substitution du haut par le très haut débit se poursuit à un rythme soutenu
Au cours du quatrième trimestre 2019, le nombre d’abonnements à très haut débit a progressé de 725 000 et atteint désormais 11,4 millions. Ainsi, 2,4 millions d’abonnements supplémentaires ont été enregistrés sur l’année 2019.
Désormais, 38% des abonnés en France bénéficient d’un accès internet à très haut débit (+7 point en un an).
La croissance trimestrielle provient en quasi-totalité de la hausse du nombre d’abonnements en fibre optique de bout en bout. Au 31 décembre 2019, le nombre des abonnements s’élève à 7,1 millions de lignes, soit +2,3 millions en un an contre +1,5 million un an auparavant.

Au total, le nombre d’abonnements à très haut débit représente 48% du nombre de locaux éligibles, en croissance de 3 points en un an.
La majorité du déploiement réalisée en zone AMII
La majorité de la croissance se fait toujours dans la zone dite « AMII ». Près de 1 million de locaux y ont été rendues éligibles ce trimestre.
Rappelons qu’une zone AMII (Appel à Manifestation d’Intention d’Investissement) est une partie du territoire généralement située en zones urbaines. Des opérateurs privés ont manifesté leur intérêt pour déployer un réseau en fibre optique FTTH dans ces zones.
Ainsi, les collectivités n’ont pas à subventionner le déploiement dans le très haut débit et peuvent se concentrer sur les zones qui ne sont pas rentables économiquement pour les opérateurs.
6 opérateurs ont répondus à l’AMII : France Télécom (Orange), SFR, Iliad, Covage, Alsatis et une société de projet à créer Ezyla.
Ces entreprises ont exprimé leur intention de déployer le très haut débit sur 3 400 communes. La population serait ainsi ouverte à 57%.
Orange s’est engagé à raccorder 100% des locaux des communes en zone AMII d’ici 2020, avec un maximum de 8% de locaux raccordables « sur demande ». SFR s’est engagé sur les mêmes proportions que l’opérateur historique, mais à l’horizon 2022.
L’Arcep est en charge du contrôle du respect des engagements d’Orange et de SFR.
À la fin du quatrième trimestre 2019, environ 67 % des locaux des communes sur lesquelles Orange s’est engagé et 63 % de ceux dans les communes sur lesquelles SFR s’est engagé ont été rendus raccordables. Pour atteindre leurs objectifs, il est nécessaire que les opérateurs intensifient encore le rythme de ces déploiements.
Tous les chiffres de l’Arcep concernant la fibre sont disponibles en open data et sur le site cartefibre.arcep.fr. Ce dernier permet de visualiser les immeubles et de suivre de façon précise l’avancée des déploiements FttH. La vue prévisionnelle donne aussi la possibilité de s’informer sur le délai de raccordement à la fibre optique à l’échelle de la commune.