Selon l’Observatoire de l’habitat, les Français aspirent de plus en plus à aller vivre ailleurs et changer de cadre de vie pour « habiter mieux ». Les Français sont à la recherche de naturalité, d’authenticité et de modes de vie plus sains mais aussi d’un haut niveau de services à proximité de l’habitat.
Les conceptions de l’habitat et des manières d’habiter évoluent au gré des mutations sociétales nombreuses liées au vieillissement de la population, aux mutations de la famille, à la révolution des temps libres, au brouillage croissant des mondes domestiques et professionnels, aux nouvelles formes de travail et d’organisation du travail, à la révolution numérique, à l’attention croissante à l’environnement et à la santé, etc.
Des attentes fortes de naturalité, d’autonomie et de services de proximité
Plus de 7 Français sur 10 se disent satisfaits de leur logement, mais la question des mauvaises performances énergétiques et la mauvaise isolation acoustique viennent assombrir ce tableau.
Il ressort donc de cette étude que les Français démontrent un intérêt important aux enjeux écologiques et sociétaux qui pèsent sur l’habitat. Ils sont d’ailleurs disposés à changer une partie de leurs habitudes en adoptant notamment des comportements éco-responsables : recyclage, compostage, énergies renouvelables, durabilité des matériaux, isolation.
Il existe également une appétence très importante à l’égard de l’autonomie énergétique et alimentaire dans l’habitat, pour des motifs économiques et/ou environnementaux.
En effet, 90% des Français se déclarent prêts à réduire leur consommation énergétique si la dégradation de la situation environnementale l’imposait, 73% souhaitent devenir autonomes en matière énergétique et 65% aimeraient tendre vers l’autonomie alimentaire dans le cadre d’une production à l’échelle de leur habitat.
Pour la mutualisation et l’échange de services entre voisins
84% des Français se disent prêts à mutualiser, échanger au moins un type de service avec leurs voisins … mais seulement 1/3 souhaiteraient pouvoir disposer d’équipements ou services mutualisés dans le cadre de leur habitat. Une part qui monte toutefois à 47% en Ile de de France.
42% des Français souhaiteraient pouvoir reconfigurer la taille des pièces de leur logement via des parois coulissantes ou des murs amovibles, quand 10% aimeraient habiter en co-living, un mode d’habiter qui attire plus particulièrement les jeunes et les habitants des zones denses.
Les partisans de l’habiter collaboratif (18% des Français) transposent les pratiques de consommation collaborative et de l’économie du partage à leur habitat : mutualisation entre voisins, partage des espaces, etc.
A la recherche d’un cadre de vie alternatif
La recherche de cadres de vie alternatifs entre en résonance avec celle de modes de vie et de manières d’habiter différents du modèle de l’habitat concentré propre aux grandes métropoles.
Il s’agit de repenser l’habitat comme un village « vertical » en injectant nature, services et lien social.
Jean-Philippe RUGGIERI, Directeur Général Délégué Nexity.
82% des Français aimeraient vivre dans un village, 70% en habitat pavillonnaire … et seulement 20% dans une ville dense. Cependant, les jeunes se révèlent nettement plus attirés par la ville dense et connectée que leurs aînés : 47% des 18-24 ans souhaiteraient y vivre contre 8% des plus de 55 ans.
Car paradoxalement, là cet imaginaire positif de « l’habitat vert » et de l’engouement pour le village et l’habitat pavillonnaire ; les Français se disent intéressés par la présence de services de santé et de commerces à proximité de leur lieu d’habitation.
Cette recherche de cadres de vie alternatifs et d’habiter mieux n’est pas univoque. Ainsi, la France est divisée en plusieurs catégories. Un Français sur deux, conservateur ou réfractaire, davantage satisfait de son logement, ne conçoit pas de raisons de changer ses modes d’habiter ou s’oppose à toute transformation.
L’autre moitié des Français se décompose en 3 groupes qui aspirent à des formes différentes d’habiter mieux axées sur l’autosuffisance et l’indépendance pour les autosuffisants, les usages partagés et collaboratifs (services mutualisés entre habitants) pour les collaboratifs, et les usages avancés en termes de dispositifs technologiques et de configurations flexibles du logement pour les innovants.
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