Malgré une crise polymorphe sans précédent qui a frappé le secteur immobilier en 2023, une étude menée par le Cercle Perspectives révèle une résilience surprenante de l’emploi dans l’immobilier. Cependant, la situation reste contrastée. Alors que les grandes entreprises ont dû procéder à des plans de restructuration, les petites structures ont su faire preuve d’agilité en réallouant leurs ressources humaines. Hausse des taux d’intérêt, baisse de la construction neuve, flambée des coûts des matériaux, etc. Cette étude établie sur les données de 11 090 TPE-PME dévoile comment elles ont réussi à s’adapter. Zoom sur les entreprises les plus résistantes face aux turbulences.
Sommaire :
- L’emploi dans l’immobilier face à l’adversité
- Comment les TPE/PME de l’immobilier s’adaptent ?
- Notariat et construction : secteurs immobiliers sous pression
- Hauts-de-France et Grand Est : foyers de croissance pour l’emploi dans l’immobilier
L’emploi dans l’immobilier face à l’adversité
Face à l’inflation des matières premières et à la fluctuation des taux d’intérêt, l’emploi dans le secteur immobilier se révèle être un véritable baromètre de la ténacité économique. Les TPE et PME, malgré la crise qui frappe de plein fouet le secteur, démontrent une résistance remarquable. En 2023, elles ont dû naviguer dans une tempête financière, s’adapter à une conjoncture imprévisible et repenser leurs stratégies.
À ce propos, la Banque de France met en lumière une réalité alarmante. Le nombre de de?faillances d’entreprises a augmente? de 36,9% en un an dans la construction et de 41,4% dans les activite?s immobilie?res. Cette statistique, bien que frappante, n’entache pas la complexité du paysage de l’emploi dans l’immobilier. En effet, les suppressions d’emplois sont contrebalancées par des créations dynamiques, prouvant la capacité d’adaptation du secteur.
> Consulter notre article sur : “Défaillances d’entreprises en 2023 : l’immobilier en hausse de + 40%”
Par ailleurs, l’étude menée par le Cercle Perspectives en collaboration avec Init fait ressortir des disparités considérables. Ces différences s’observent entre types d’entreprises, secteurs et régions. Le constat est clair. La résilience est à l’œuvre et les acteurs du secteur font preuve d’une remarquable agilité face à la crise.
Antoine de Riedmatten, Président du Cercle Perspectives et président du directoire d’In Extenso, souligne l’importance de la réflexion stratégique. Il met en avant la capacité des TPE/PME à réallouer leurs ressources humaines dans le cadre de plans de restructuration audacieux. Leurs efforts sont synonymes de persévérance et d’ingéniosité. Et, ce sont des qualités essentielles pour forger l’avenir de l’emploi dans l’immobilier.
Comment les TPE/PME de l’immobilier s’adaptent ?
Les entreprises de l’immobilier comptant plus de cinq employés incarnent l’adaptabilité. Elles enregistrent un mouvement significatif, autant dans la suppression que dans la création d’emplois. Ainsi, 33 % des sociétés interrogées ont dû réduire leurs effectifs, tandis que 40% ont embauché. Ce ballet de ressources humaines témoigne d’une stratégie de survie agile.
Le BTP se réinvente face à la crise
Les petites structures du BTP, pivot de l’emploi dans l’immobilier, se redéfinissent face à la conjoncture actuelle. À cet effet, elles priorisent la rénovation, secteur moins gourmand en ressources et plus stable, contrairement à la construction neuve, plus volatile. Cela révèle une orientation pragmatique pour sauvegarder et créer des emplois.
Les TPE artisanales : un équilibre précaire
Quant aux micro-entreprises (2 à 4 salariés) et aux auto-entrepreneurs, ils opèrent sur une corde raide. Puisque 24 % d’entre elles ont réduit leur personnel et 25% ont pu embaucher. Le secteur montre une égalité presque parfaite entre perte et gain d’emplois. Ces chiffres reflètent une précarité équilibrée, annonciatrice d’un marché de l’emploi dans l’immobilier en constante évolution.
Face aux fluctuations du marché, la moitié des entreprises du secteur de l’immobilier ont ajusté leur structure de main-d’œuvre. Ainsi, elles souhaitent réagir rapidement aux changements pour rester compétitives. De cette façon, les TPE/PME ont quasiment équilibré leurs pertes et gains. Ainsi, elles suppriment 26% d’emplois tout en créant 25 %.
Notariat et construction : secteurs immobiliers sous pression
Notariat immobilier : un secteur en mutation
La hausse des taux d’intérêt et l’insolvabilité croissante affectent de manière importante le notariat dans l’immobilier. Avec un ralentissement drastique des transactions, les études notariales ont dû réagir. Ainsi, 42 % ont revu à la baisse leurs effectifs, particulièrement dans les zones urbaines densément peuplées. Cette contraction pourrait être un indicateur précurseur de changements plus larges au sein de l’emploi dans l’immobilier.
Le BTP entre résilience et restructuration
Le secteur du bâtiment, également touché par la diminution de la construction neuve, a vu 27 % des TPE-PME réduire leurs équipes. Pourtant, ces défis ont également engendré des opportunités. Puisqu’un quart des entreprises se réorientent vers des niches plus stables comme la rénovation énergétique, attestant de leur capacité à pivoter en temps de crise.
Dans le contexte actuel, les acteurs de l’immobilier font preuve d’innovation en matière de gestion des ressources humaines. Heureusement, les suppressions d’emplois ne sont pas l’unique voie choisie. Certaines entreprises optent pour des réallocations stratégiques, visant à fortifier leur position sur le marché tout en préservant l’emploi dans l’immobilier.
Hauts-de-France et Grand Est : foyers de croissance pour l’emploi dans l’immobilier
Les entreprises immobilières des Hauts-de-France et du Grand Est se démarquent par leur dynamisme. Respectivement, 31 % et 33 % d’entre elles ont renforcé leurs équipes. De nouveaux projets industriels d’ampleur alimentent cette croissance. Ainsi, ces régions résistent activement aux tendances récessionnistes nationales qui touchent l’emploi dans le secteur immobilier.
Les projets industriels, catalyseurs d’emploi dans l’immobilier
L’implantation de sites industriels majeurs, telle la Gigafactory à Dunkerque, a été un puissant moteur économique pour les régions avoisinantes. Ces grands projets attirent des compétences et créent des opportunités. De fait, ils entraînent une hausse de l’emploi dans l’immobilier et compensent le déclin de la construction de logements neufs.
Malgré ces signaux positifs, l’inquiétude demeure. Le recul global de la construction de logements neufs suscite des préoccupations, marquant de nombreuses régions par une incertitude économique. Cela souligne la complexité du marché de l’emploi dans l’immobilier et l’importance de stratégies régionales adaptées.