La Commission de Régulation de l’Energie (CRE) propose pour la première fois une baisse des tarifs de l’électricité. Il s’agit de la première baisse des tarifs depuis 10 ans permise par la réforme des tarifs de l’électricité menée en 2014 par Ségolène Royal.
La Commission de Régulation de l’Energie a proposé ce Mercredi 13 juillet de baisser en moyenne le niveau des tarifs bleus des consommateurs résidentiels de -0,5%, et le niveau des tarifs bleu des consommateurs professionnels de -1,5% ayant souscrit une puissance inférieure ou égale à 36 kVA.
Les tarifs réglementés de vente d’électricité sont fixés à partir de la méthode dite de l’empilement des coûts définie par la loi NOME et mise en application pour la première fois en 2014. Cette méthode reflète les coûts supportés par un fournisseur alternatif pour approvisionner les clients de son portefeuille, lui assurant ainsi la possibilité de proposer des offres de marché plus compétitives que les tarifs réglementés de vente.
L’empilement se compose des éléments suivants :
- Le coût de l’énergie, reposant sur un approvisionnement pour 70% environ au prix de l’ARENH et pour 30% au prix du marché de gros ;
- Le coût d’acheminement de l’électricité, transport et distribution ;
- Le coût de commercialisation qui inclut une rémunération normale, destinée à couvrir les risques du fournisseur, et fixée par la CRE à 3%.
La CRE a par ailleurs décidé de rattraper en partie l’insuffisance des tarifs au titre de l’année 2012.
À partir de l’ensemble de ces éléments le mouvement tarifaire aboutit à une baisse en moyenne des tarifs réglementés applicables aux particuliers de 0,5%, et de 1,5% pour les clients professionnels. Cette baisse s’explique notamment par la répercussion de la baisse des prix de marché observée depuis plusieurs mois.
« Il s’agit de la première baisse des tarifs depuis 10 ans permise par la réforme des tarifs de l’électricité menée en 2014. Les Français ont ainsi été protégés contre des hausses automatiques de 5% l’année dernière et de 5% cette année. C’est un gain de pouvoir d’achat qui s’ajoutera aux économies d’énergie », a déclaré Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, chargée des Relations internationales sur le climat.
Cette baisse entrera en vigueur dès le 1er Août, une fois les consultations réglementaires réalisées.
A noter : en France métropolitaine, sur un total de 36,4 millions de sites résidentiels et professionnels (ayant souscrit une puissance inférieure ou égale à 36 kVA), 31,6 millions sont encore aux tarifs réglementés.