Les chantiers de construction sont des environnements complexes où la gestion rigoureuse des données est cruciale. Pourtant, la perte d’informations y est fréquente, entraînant des conséquences néfastes sur la productivité, la conformité et la relation client. Cet article explore les causes des données perdues sur les chantiers et les solutions pour y remédier. Álvaro Vega, Regional Manager chez PlanRadar, partage son expertise sur les bonnes pratiques à adopter. Centralisation des données, saisie en temps réel sur le chantier, stockage sécurisé dans le cloud et rapports automatisés sont autant de pistes pour éviter les pertes et optimiser le suivi des projets.
Sommaire :
- L’enjeu crucial de la gestion des données dans le secteur du BTP
- Quelles sont les causes des données perdues sur les chantiers ?
- Données perdues sur les chantiers : des conséquences lourdes pour les entreprises
- Comment éviter la perte de données sur les chantiers ?
L’enjeu crucial de la gestion des données dans le secteur du BTP
Dans un secteur aussi compétitif et exigeant que celui de la construction, il est devenu essentiel de gérer efficacement les données. En effet, cette gestion constitue désormais un élément clé de la réussite des projets. Comme le souligne une étude du cabinet McKinsey, “la capacité à collecter, analyser et exploiter les données est un facteur de différenciation concurrentiel majeur pour les entreprises du BTP” (McKinsey, 2022).
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Pourtant, de nombreux professionnels sont encore confrontés au problème récurrent des données perdues sur les chantiers. Or, ce phénomène impacte directement la productivité, la conformité et la relation client.
Selon l’enquête menée par le spécialiste PlanRadar auprès de 500 entreprises de construction européennes, il ressort que 68 % des répondants estiment que la perte de données constitue un enjeu “important ou critique” pour leur activité (PlanRadar, 2023). “C’est un véritable défi au quotidien, qui génère du stress et des pertes de temps considérables”, témoigne un conducteur de travaux interrogé.
Quelles sont les causes des données perdues sur les chantiers ?
Plusieurs facteurs expliquent la perte fréquente de données sur les chantiers. La fragmentation des canaux de communication en est la principale cause.
“Les informations circulent via de multiples canaux désorganisés : emails, messagerie instantanée, réunions en présentiel, appels téléphoniques non consignés, notes manuscrites, formulaires Word ou Excel… Cette dispersion rend complexe la centralisation et le suivi des données clés”, détaille Álvaro Vega, Regional Manager chez PlanRadar.
Par ailleurs, une étude du cabinet Deloitte révèle que les équipes projet utilisent en moyenne 5,4 canaux de communication différents au quotidien (Deloitte, 2021). “ Chaque chargé d’affaires a ses propres outils et méthodes. Ce qui complique la remontée d’informations au niveau de la direction”, explique un responsable qualité.
Pour les entreprises spécialisées, qui doivent faire preuve de précision et de rigueur, ces défis compliquent encore davantage la documentation ainsi que le monitoring de leurs opérations. En conséquence, elles doivent redoubler d’efforts pour maintenir des standards élevés. Ainsi, chaque étape d’un projet comporte un risque de perte d’informations essentielles. Et, sur un chantier d’envergure, cela peut représenter jusqu’à 15% du temps de travail gaspillé à rechercher des données égarées.
Données perdues sur les chantiers : des conséquences lourdes pour les entreprises
La perte de données a des répercussions problématiques pour les professionnels de la construction :
– Difficulté à démontrer la conformité aux normes et réglementations.En effet, dans un domaine où la sécurité et la qualité sont primordiales, cette conformité devient indispensable. Selon une étude PwC, 42% des entreprises de BTP ont déjà rencontré des problèmes de non-conformité liés à une documentation incomplète.
– Risque de malentendus ou conflits avec les clients sur la portée et la qualité des travaux réalisés, lorsque les rapports ne reposent pas sur des données exhaustives et précises. “Il m’est arrivé de perdre un client important suite à un litige causé par une perte de données”, confie un artisan.
– Risque de litiges coûteux voire de complications juridiques en cas de contestation par le client de la qualité ou conformité. En effet, cela peut se produire si l’entreprise ne peut fournir les preuves documentées de la bonne réalisation des travaux. Notons qu’en France, le coût moyen d’un conflit sur chantier atteint 740000 euros (FFB, 2023).
– Impact durable sur la réputation et la capacité à attirer de nouveaux clients ou fidéliser les clients existants, dans un secteur très concurrentiel. À cet effet, 74% des donneurs d’ordre considèrent la qualité de la documentation comme un critère “important ou très important” dans le choix de leurs prestataires.
Comment éviter la perte de données sur les chantiers ?
Face à ces enjeux, les entreprises de construction doivent adopter les bonnes stratégies et les bons outils pour prévenir les données perdues sur les chantiers. En cela, l’intégration de solutions numériques peut grandement faciliter la mise en place de pratiques de documentation systématiques et rigoureuses. D’ailleurs, une récente étude du cabinet Frost & Sullivan estime que la digitalisation des processus de gestion documentaire permettrait au secteur d’économiser 21 milliards d’euros par an au niveau mondial (Frost & Sullivan, 2022).
Les bonnes pratiques à adopter
Voici les recommandations d’Álvaro Vega, Regional Manager France, Espagne, Italie et Amérique Latine chez PlanRadar, plateforme numérique dédiée aux projets de construction :
- Centraliser toutes les données projet en un point unique pour assurer la traçabilité des informations et gagner du temps. Un logiciel comme PlanRadar permet de rassembler plans, photos, comptes-rendus, et toutes les données essentielles sur une interface simple, accessible à tous en mobilité.
- Saisir les données en temps réel sur le chantier, au moment où l’information est transmise. Smartphone ou tablette en main, chacun peut documenter son activité en direct, sans risque d’oubli. Les personnes concernées reçoivent immédiatement les données.
- Stocker les données de façon sécurisée dans le cloud. Fini les clés USB ou dossiers perdus. De fait, tout est sauvegardé en ligne et facilement retrouvable grâce au moteur de recherche intégré.
- Générer des rapports automatisés et précis qui n’omettent aucun détail. Plus besoin de passer des heures à compiler les informations. En cela, des rapports complets sont créés en quelques clics, pour un suivi optimal du chantier.
- Miser sur la formation continue et le respect des best practices en gestion des données pour garantir l’efficacité et la fiabilité des systèmes numériques. Ainsi, l’humain reste au cœur du process. Il est essentiel que chacun soit bien formé et impliqué.
Vers une transformation numérique du secteur
À l’aube d’une nouvelle ère, le BTP doit se transformer. Notamment en ce qui concerne la gestion des données ainsi que la documentation. L’évolution des techniques de construction, combinée à la hausse des exigences de conformité et de qualité, rend nécessaire une gestion des données à la fois efficace et précise. Par conséquent, les entreprises doivent adopter des systèmes robustes pour répondre à ces nouvelles attentes. Selon le dernier rapport du World Economic Forum, la digitalisation est “un levier de compétitivité incontournable” pour le secteur (WEF, 2023).
Or, cette mutation passe par l’adoption de solutions numériques innovantes capables de rationaliser ces processus complexes. En cela, PlanRadar s’impose comme un acteur clé de cette transformation digitale. “ Nous aidons nos clients à gagner en moyenne 7 heures par semaine et par utilisateur”, affirme Álvaro Vega.
Les données perdues sur les chantiers représentent un défi majeur dans le secteur, en particulier pour les entreprises spécialisées. Mais, en s’appuyant sur les outils numériques et en appliquant les bonnes pratiques, il est possible de surmonter cet obstacle. Comme le résume une récente tribune de la Fédération Française du Bâtiment, “le numérique repense la façon de construire, pour plus de performance et de qualité”. L’avenir appartient aux entreprises qui sauront opérer avec succès leur mue digitale.