Selon une étude INSEE, les loyers sont supérieurs de près de 50% pour les habitants de la région parisienne par rapport à ceux observés en province. En région parisienne, les prix du regroupement « loyer, entretien et charge du logement » sont supérieurs de 24,7% à ceux de la province.
Les dépenses relatives au logement (loyers, eau, entretien, gaz, électricité et autres combustibles), soit 14,1% du budget des ménages métropolitains, sont le poste pour lequel les écarts de prix sont les plus marqués entre agglomération parisienne et province.
Les prix en agglomération parisienne sont ainsi plus élevés de 24,7% qu’en province. L’écart se concentre sur les loyers, supérieurs de 48,9% à ceux de la province (avant déduction des aides au logement) à caractéristiques de logement comparables (surface, nombre de pièces, confort). Hors dépenses de loyers, l’écart de prix entre l’agglomération parisienne et la province est ramené à 6,2%.
L’ampleur de l’écart sur les loyers est par ailleurs beaucoup plus importante dans le secteur libre que dans le logement social. Ces différences intègrent implicitement des éléments liés à l’environnement de l’habitation (proximité avec les commerces, accès aux infrastructures publiques, de loisirs, de culture…).
Pour les autres dépenses liées au logement, les prix en région parisienne sont en moyenne supérieurs de 6,1% à ceux de la province. En effet, si les tarifs d’électricité et de gaz sont uniformes sur la métropole, les services liés au logement sont plus onéreux en région parisienne, qu’il s’agisse de la gestion des ordures ménagères, des services d’assainissement, du petit entretien ou de la réparation du logement.
La différence de prix est faible sur les biens (+3,0%), en partie parce qu’ils peuvent être transportés d’une région à l’autre. En revanche, elle est beaucoup plus marquée pour les services (+15,6%), en général moins exposés à la concurrence entre territoires. Les écarts de prix entre l’agglomération parisienne et la province sont en outre à mettre en regard des différences de rémunération entre régions : le salaire horaire net moyen d’un ouvrier ou d’un employé est de l’ordre de 8% à 10% plus élevé en Île-de-France qu’en province.
Or, les prix des services sont beaucoup plus sensibles que ceux des biens au niveau des rémunérations pratiqué localement. En effet, le poids des rémunérations dans les coûts de production est plus élevé pour les services. De plus, ces derniers sont bien souvent produits dans la zone où ils sont consommés.
Pour les services, une boucle « prix-revenus » semble s’établir, favorisée par la différence de prix sur le foncier et ses répercussions sur les loyers. Cet effet expliquerait que les niveaux de prix et de rémunérations pratiqués dans ce secteur soient plus élevés en région parisienne que dans le reste de la métropole.