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Vie pratique

Dépenses liées au logement : Augmentation du taux d’effort net des ménages

Dépenses liées au logement : Augmentation du taux d’effort net des ménages

La dernière enquête nationale Logement de l’Insee dresse un panorama complet de la dépense de logement des occupants en Île-de-France. Si un tiers des ménages a fini de rembourser ses emprunts ou est logé gratuitement, les locataires ou accédants à la propriété y consacrent près de 20% de leurs revenus, un coût en constante augmentation depuis vingt-cinq ans.

 

Propriétaires : Le taux d’effort net augmente

Au-delà des remboursements d’emprunts, la dépense pour le logement des accédants inclut également les dépenses liées au chauffage, à la consommation d’eau et d’énergie, les autres charges de copropriété ainsi que les taxes foncière et d’habitation. Sachant qu’en Île-de-France, le montant des charges de copropriété des appartements s’élève à 233 € par mois. Elles sont trois fois plus élevées pour un cinq pièces que pour un studio.

En moyenne, le taux d’effort net de l’ensemble des accédants est de 20,2%. Ce taux net augmente de 1,8 point si on intègre les charges de copropriété, de 4,5 points si l’on cumule l’ensemble des dépenses d’eau, d’énergie et les charges de copropriété, et de 7,2 points si l’on ajoute les taxes foncière et d’habitation. Ainsi, les ménages accédant à la propriété consacrent-ils, en moyenne, plus d’un quart (27,4%) de leurs revenus au logement, au sens large.

 

Locataires : Le taux d’effort net atteint 24,2 % dans le parc social et 29,3 % dans le parc libre

La prise en compte des charges locatives dans le calcul du taux d’effort net augmente celui-ci de 5,9 points pour les occupants du parc social et 2,8 points dans le secteur libre. Pour rappel, en Île-de-France, le montant des charges locatives des appartements s’élève à 142 € par mois dans le parc social contre 92 € par mois dans le secteur libre.

Lorsque les dépenses d’eau et d’énergie s’ajoutent aux charges locatives, le taux d’effort net augmente de 8,7 points dans le parc social et de 5,1 points dans le secteur libre. Enfin, en intégrant dans la dépense logement la taxe d’habitation, les taux d’effort nets augmentent respectivement de 10,4 points et de 6,3 points.

Les ménages du parc social, de plus grande taille que ceux du secteur libre, consomment en effet sensiblement plus d’énergie et d’eau, et acquittent une taxe d’habitation plus élevée, ce qui impacte plus fortement leur taux d’effort. Au final, le taux d’effort net dans le parc social atteint 24,2%, et se rapproche des 29,3% observés dans le parc libre. En quatre ans, le taux d’effort net de l’ensemble des locataires franciliens a augmenté de 2,1 points. Calculé charges comprises (charges locatives et dépenses d’eau et d’énergie), il a progressé de 2,6 points.

 

452.600 ménages «précaires » et 410.900 ménages «vulnérables »

En 2013, les Franciliens consacrent 127 € par mois à leur dépense d’énergie, soit 3,1% de leur revenu. Pour les plus modestes, leurs dépenses sont de 115 € par mois, soit près de 7% de leur revenu.

Parmi les ménages franciliens, on dénombre 452.600 ménages en précarité énergétique selon l’approche «Grenelle II», auxquels s’ajoutent 410.900 ménages en vulnérabilité énergétique selon l’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE). Ces deux approches sont malgré tout insuffisantes, puisqu’elles occultent les situations de privation.

L’enquête permet de pallier ce manque grâce à une série de questions sur la perception du niveau de confort dans l’habitat. Il en ressort que 727.200 ménages ont souffert du froid pendant au moins 24 heures au cours de l’année précédant l’enquête : la moitié des ménages évoque l’humidité et l’aspect dégradé de la façade.

> Les conditions de logement en Île-de-France – Edition 2017 (synthèse)

Source : www.apur.org

Manda R.

Manda R.

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