En cette rentrée, nous observons une modeste remontée des taux pratiqués par certaines banques. Cette tendance est la même quelle que soit la durée des crédits immobiliers. Ainsi, en octobre, les taux moyens obtenus par Cafpi étaient de 0,50 % sur 10 ans ; 0,70 % sur 15 ans ; 0,85 % sur 20 ans et 1,05 % sur 25 ans. Comment expliquer ce mouvement ? Retrouvez l’analyse d’Olivier Lendrevie, Directeur général de Cafpi.
Incidence de la hausse du taux de l’OAT 10 ans sur les crédits immobiliers
Notons la hausse du taux de l’OAT 10 ans, qui a regagné 35 centièmes depuis la fin du mois d’août. En définitive, le taux de l’OAT n’a qu’une faible incidence sur le coût de refinancement réel des banques. Toutefois, cet indicateur est très surveillé par les directions financières. En effet, le passif des banques est essentiellement constitué de dépôts de la clientèle. Mais, certaines banques y voient un signal leur permettant de commencer à reconstituer des marges qui avaient beaucoup baissé.
À ce jour, il est difficile d’imaginer à ce stade que cette légère remontée soit l’amorce d’une tendance lourde en termes de crédits immobiliers. Puisque rappelons-le, les banques françaises doivent gérer des dépôts de leur clientèle qui ont considérablement gonflé depuis l’apparition de la Covid.
Aussi, lorsque ces dépôts ne sont pas rapidement redéployés en crédits immobiliers, elles n’ont d’autre choix que de redéposer les excédents à la Banque Centrale Européenne. Or, le taux négatif pratiqué engendre une perte sèche. Aussi longtemps que cet environnement de taux directeurs négatifs perdure, il y a fort à parier que ces ajustements ponctuels des taux pratiqués sur les crédits resteront de simples frémissements.
Des taux de crédits immobiliers qui restent incroyablement bas
En tout état de cause, les taux proposés aujourd’hui restent, sur la grande échelle du temps, incroyablement bas. Ainsi, les barèmes proposés par les banques pour le mois de novembre permettent aux meilleurs profils d’emprunteur d’obtenir 0,40 % sur 10 ans?; 0,57 % sur 15 ans?; 0,68 % sur 20 ans et 0,95 % sur 25 ans.
Malgré cette tendance à la hausse, les taux restent bas. Ils continuent d’entretenir un climat très favorable au financement des projets immobiliers des Français. Signe de ces crédits immobiliers attractifs, le niveau de volume de ventes dans l’ancien. On comptabilise plus de 1,2 million de ventes enregistrées entre août 2020 et août 2021.
Immobilier neuf, une croissance en berne
Les pouvoirs publics tendent à favoriser la rénovation de l’immobilier existant plutôt que de construire de nouveaux logements. La preuve avec le lancement de France Rénov’. Ce service public d’aide à la rénovation de l’habitat sera opérationnel le 1er janvier 2022.
Ce dispositif est dans le sillage du succès de MaPrimeRénov. Il est plébiscité par la Cour des comptes, ce qui est suffisamment rare pour le souligner ! Son objectif : apporter davantage de lisibilité aux ménages désireux de se lancer dans la rénovation énergétique de leur logement.
Cependant, l’immobilier neuf reste fortement plébiscité par les jeunes primo-accédants, car les frais « de notaires » y sont moins élevés que dans l’ancien. Cela leur permet aussi de bénéficier d’avantages spécifiques tels que le PTZ. D’autant que ce dernier vient d’être reconduit, dans les mêmes conditions, jusqu’en 2023.
Néanmoins, le marché du neuf reste fragile. C’est la conséquence, notamment, d’une inflation sur les cours de certains matériaux : acier, bois, cuivre et zinc. De plus, cette pénurie affecte également les filières bois et métal ainsi que certains composants électroniques. Pour autant, alors que les mises en chantier restent en berne dans les grandes agglomérations, les promoteurs constatent une récente hausse des permis de construire.
Cet élan pourrait être accru si le rapport Rebsamen est suivi d’effet. Remis au gouvernement par François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon et président de la Commission dédiée à la relance durable de la construction de logements, il propose une série de 13 mesures pour enrayer la pénurie de logements dans les zones tendues.
CAFPI est le leader du marché des courtiers en crédits
Il est totalement indépendant, aucun groupe bancaire ne figurant dans son capital. CAFPI est présent dans toute la France, via ses 240 agences en propre, pour accompagner ses clients dans toutes les étapes de leur projet immobilier.
En 2020, CAFPI a finalisé 32 600 dossiers, pour 7,5 milliards d’euros de crédits signés. Le métier de courtage en crédits immobiliers est toujours en plein essor puisque plus de 30 % des crédits en France se font via un courtier. Grâce à ses volumes, CAFPI obtient des 130 banques et assureurs partenaires avec lesquelles il travaille en permanence des conditions particulièrement avantageuses dont il fait bénéficier directement ses clients.