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Copropriété

Copropriété en difficulté : Pour une reconnaissance des syndics de redressement

Copropriété en difficulté : Pour une reconnaissance des syndics de redressement

Après de nombreux mois de gestation, une association multi-partenaires « QualiSR » consacrée à la reconnaissance, à la valorisation et à la promotion des « syndics  de redressement » a vu le jour le 11 mars 2015.

Cette association créée à l’initiative de l’ARC (l’Association des Responsables de Copropriété) a pour but de promouvoir l’idée que le redressement des copropriétés passe par la mise en place de syndics spécialisés respectant un référentiel. Un organisme certificateur sera chargé de recruter et de contrôler les syndics de redressement. Cette association sera aussi un lieu permanent d’échange entre tous les partenaires concernés, de façon à faire évoluer le référentiel, la certification ainsi que plus généralement les textes et dispositifs relatifs au traitement des  copropriétés en difficulté.

Pour l’ARC et un nombre grandissant d’acteurs de la Copropriété, « la pauvreté » et plus généralement les problèmes sociaux ne sont  pas les causes principales qui expliquent le développement du phénomène des copropriétés en difficulté. Au départ du processus de dégradation, il y a souvent une simple situation de fragilité : des immeubles qui ont beaucoup d’équipements (donc des charges élevées), une structure juridique complexe (copropriété et ASL), une situation urbaine défavorable, un bâti qui vieillit mal, etc.

« Petit à petit,  les charges sont de plus en plus élevées et de moins en moins maîtrisées ; les impayés de charges augmentent et les procédures de recouvrement sont insuffisantes ou insuffisamment bien menées ; vient ensuite le temps des fournisseurs impayés, des petits et moyens travaux de moins en moins bien assurés ; les habitants les plus  « mobiles » et les mieux  informés commencent à partir et sont remplacés par des ménages plus modestes et plus captifs ; les gros travaux nécessaires ne sont pas entrepris ; La copropriété se dégrade et le cercle vicieux s’accélère : charges de plus en plus élevées, impayés en progression constante, travaux non faits … », explique Emile Hagège, Directeur Général de l’ARC.

Cette analyse permet de comprendre comment on peut redresser les copropriétés fragiles : en instaurant une gestion très rigoureuse et adaptée, comme cela a pu et peut se constater dans de très nombreuses situations. C’est ainsi qu’est née l’idée du « syndic de redressement ». « Cette idée est simple : dès qu’un syndic met en place des objectifs de gestion précis ainsi que des méthodes rigoureuses et accepte d’une part que son travail associe étroitement le conseil syndical, d’autre part qu’il se fasse en partenariat avec certains acteurs privés et publics, ce syndic va pouvoir rapidement et efficacement commencer à redresser les copropriétés dites en difficulté », commente Emile Hagège.

Il faut donc établir un cadre de travail strict et rigoureux appelé « référentiel » qui concerne aussi bien le repérage des charges trop élevées, la mise en place d’actions correctives, l’étude rigoureuse des comptes de bilan, la mise en place des redressements financiers et comptables qui s’imposent, l’engagement de la responsabilité des professionnels concernés, l’analyse des causes d’impayés et la mise en place de procédures adaptées et rapides mais aussi l’instauration d’un travail régulier avec le conseil syndical.

Ainsi, la première étape de l’association « QualiSR » consistera  à définir dans le détail un référentiel. Un travail collectif a été engagé depuis des mois regroupant tous ceux qui interviennent dans les copropriétés en difficulté (syndics spécialisés, associations, opérateurs, collectivités locales…) et sont persuadés de l’efficacité de cette approche du redressement pour définir précisément et de façon exhaustive tous les moyens et méthodes que doit mettre en place un syndic de redressement.

La deuxième étape devra préparer la mise en place d’une certification. Les syndics qui souhaiteront être reconnus comme syndics de redressement devront faire la preuve qu’ils peuvent  respecter ce « référentiel », puis le mettent effectivement en œuvre.

« Une certification de service a été reconnue comme le moyen le plus crédible d’atteindre cet objectif. Pour cela il fallait créer une structure collaborative permettant de financer et de mener à bien cette mise en place, accueillant des représentants de tous les partenaires concernés : syndics, association de copropriétaires, opérateurs, collectivités. C’est ce qui a été fait et concrétisé le 11 mars 2015 par la création de l’« association « QualiSR » pour la reconnaissance des syndics de redressement des copropriétés en difficulté », conclut Emile Hagège.

Source : https://arc-copro.fr/

Manda R.

Manda R.

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