« Copropriété en difficulté : du palliatif au curatif

Conférence du 11 octobre 2016 « copropriété en difficulté : du palliatif au curatif »

Vous intervenez lors de la conférence« copropriété en difficulté : du palliatif au curatif » organisée par la RICS qui se tiendra le 11 octobre de 8h30 à 10h30 dans les locaux de l’ICH, pourquoi ce titre ?

Effectivement, c’est plutôt médical comme termes. Mais nous sommes dans une situation qui devient de plus en plus critique. A la suite du « travailleur pauvre » nous sommes passés à un niveau supérieur avec le « propriétaire pauvre ». Chômage, retraite, divorce, précarité de l’emploi, vieillissement de la population…et copropriétaire, voilà le contexte dans lequel les professionnels évoluent. Par exemple, quel est l’âge moyen des copropriétaires ? 50 ans ? Et qui est le plus touché par le chômage de longue durée ? Les plus de 50 ans ?

Les syndics sont noyés dans leur quotidien, réagissent comme « pompier », disposent de peu d’outils pour réagir à des situations de pré-difficulté (c’est le palliatif) ou de difficulté (c’est le curatif).

Mais le sujet n’est-il pas un peu vaste pour un petit-déjeuner ?

Il ne s’agit pas d’un cours sur ce thème, mais plutôt d’un échange entre professionnels de différents horizons (notaire, syndic, juriste, bailleur social, ANAH). Notre objectif est d’aider les professionnels à ouvrir leur champ de vision sur cette problématique pour ensuite les pousser à reconsidérer leur approche.

Nous avons donc scindé cette conférence en trois parties qui seront ponctuées d’échanges : un rappel synthétique des apports de la loi ALUR avec un éclairage sur la situation financière et technique des copropriétés pour ensuite développer le rôle du mandataire ad hoc et pour terminer sur le rôle de l’ANAH et des bailleurs sociaux.

En quoi le champ de vision des professionnels pourrait être modifié ?

Nous avons mené une petite enquête et nous nous sommes aperçu que la majorité des gestionnaires maîtrisaient l règles instaurées par la loi ALUR mais que certains ignoraient la raison d’être de cette loi. De plus, il y a souvent une confusion entre le rôle du mandataire ad hoc et celui de mandataire judiciaire.

Lors des travaux du groupe résidentiel de la RICS nous avons mis en évidence qu’un nouveau métier d’ingénierie en copropriété allait/devait émerger et qu’il pourrait être exercé par des syndics formés à ces techniques. Rien empêche en effet un syndic de devenir mandataire ad hoc (sous réserve de respecter certaines conditions) et donc d’auditer des immeubles et faire des préconisations

Si au milieu des années 1990 le monde de l’immobilier d’entreprise en France a évolué en se financiarisant et faisant émerger des nouvelles fonctions d’asset manager, les années futures devraient faire apparaître, pour les activités en lien avec les copropriétés, des fonctions et des outils similaires.

On associe plutôt la RICS aux domaines de l’investissement et de l’expertise, pourquoi cette nouvelle orientation ?

Effectivement la RICS France est souvent identifiée comme une référence en immobilier d’entreprise. Mais en fait elle a de très nombreux membres, qui exercent pour partie ou en totalité leurs activités dans le domaine du résidentiel. Ce n’est donc pas une nouvelle orientation, mais plutôt une nouvelle impulsion initiée par ces membres.

Une conclusion ?

Les membres formant le groupe résidentiel de la RICS entament une réflexion sur la mise en place d’outils et de méthodes et nous aurons certainement l’occasion de communiquer sur le sujet avec d’autres conférences thématiques