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Rénovation

Comment financer la rénovation énergétique en copropriété ?

Comment financer la rénovation énergétique en copropriété ?

Les copropriétaires français sont face à un dilemme. D’un côté, ils connaissent mieux leurs obligations : 57,6% maîtrisent désormais le DPE et le plan pluriannuel de travaux. De l’autre, 48,6% jugent les aides trop instables pour se lancer. Le Baromètre Hellio 2025, réalisé auprès de 682 copropriétaires entre juillet et septembre, révèle ce paradoxe inquiétant. L’énergie pèse lourd : entre 20% et 40% des charges pour 40,6% des sondés. Résultat ? Seuls 43,3% envisagent des travaux de rénovation énergétique en copropriété, dont un tiers privilégie des solutions « mono-geste ». Entre coûts élevés, dispositifs changeants et complexité administrative, comment débloquer cette dynamique ? Décryptage des véritables freins et des solutions pour agir enfin.


Sommaire :


À retenir – Rénovation énergétique en copropriété

  • La connaissance des obligations progresse fortement.
  • L’instabilité des aides freine massivement les projets.
  • La capacité d’investissement s’effondre.
  • Les travaux mono-geste dominent largement.
  • La valorisation immobilière prime sur l’écologie.

Pourquoi les copropriétaires connaissent-ils mieux leurs obligations en 2025 ?

Une progression notable de la connaissance réglementaire

La connaissance des obligations liées à la rénovation énergétique en copropriété a considérablement progressé. En effet, 57,6% des copropriétaires déclarent connaître les obligations liées au DPE et au plan pluriannuel de travaux en 2025. Ces données proviennent du Baromètre Hellio 2025, réalisé entre juillet et septembre auprès de 682 copropriétaires.

Ce chiffre marque une hausse significative par rapport à 2023. À cette époque, près d’un répondant sur deux ignorait encore ses obligations (49%). Cette évolution s’explique notamment par la mise en œuvre de l’échéancier d’interdiction de location. Ce dispositif, entré en vigueur début 2025, concerne les logements énergivores.

Évolution de la connaissance des obligations réglementaires
Évolution de la connaissance des obligations réglementaires

Des connaissances encore partielles pour certains

Néanmoins, des lacunes persistent. D’une part, 25,1% des copropriétaires connaissent leurs obligations mais ignorent les échéances précises. D’autre part, 17,3% ne les connaissent toujours pas du tout. Par conséquent, un effort de communication reste nécessaire pour atteindre l’ensemble des copropriétaires.

Concernant l’étiquette énergétique, la situation est contrastée. Ainsi, 26,4% des copropriétés sont classées D, 14,5% en E et 6,2% en F. Toutefois, 36,2% des répondants ne connaissent pas le classement de leur bien. Cette donnée révèle un besoin persistant d’information sur la performance énergétique en copropriété.

Par ailleurs, seuls 22% des copropriétaires déclarent que l’étiquette énergétique a joué un rôle lors de leur achat ou location. À l’inverse, 78% affirment que ce critère n’a pas été déterminant. Cette donnée révèle que la performance énergétique reste un critère secondaire. Elle ne pèse pas encore dans les décisions immobilières.

L’interdiction de location : un tournant largement connu

L’interdiction progressive de louer des logements classés E, F et G constitue un tournant majeur. Désormais, 96,2% des répondants connaissent cet échéancier prévu par la loi Climat et Résilience. Il s’agit d’une progression de 10 points par rapport à 2023 (86%). Pour rappel, la loi Climat et Résilience prévoit une interdiction progressive : les logements classés G depuis 2023, F d’ici 2028, et E d’ici 2034.

Cependant, cette contrainte soulève des inquiétudes majeures. En premier lieu, 77,8% des copropriétaires estiment qu’elle risque d’aggraver la crise du logement. Cette crainte s’explique par la fiabilité contestée du DPE. À l’inverse, seuls 17,1% y voient un signal fort et cohérent pour accélérer la transition énergétique. Enfin, 3,9% n’ont pas d’avis sur la question.

Malgré les controverses, cette nouvelle obligation présente un avantage indéniable. Elle rend visible l’urgence de la rénovation énergétique en copropriété. De plus, elle incite les propriétaires à anticiper les travaux nécessaires pour éviter les sanctions.

Louis-Marie Gillier, Responsable commercial Habitat collectif chez Hellio :
“Ces freins persistent malgré une meilleure connaissance des obligations réglementaires, comme le DPE ou le plan pluriannuel de travaux, et malgré la prise de conscience de la nécessité de la transition énergétique.”

Quels sont les principaux obstacles à la rénovation énergétique en copropriété ?

L’instabilité des dispositifs : le premier frein identifié

L’instabilité des dispositifs d’aides constitue le premier obstacle majeur. En effet, près de la moitié des copropriétaires (48,6%) considèrent que ces dispositifs restent trop instables. Ce chiffre est en légère hausse par rapport à 2023 (45%). Cette perception s’explique par les ajustements répétés des mécanismes d’aide ces dernières années. Les copropriétaires peinent à planifier sereinement leurs projets dans ce contexte changeant.

Finalement, seulement 9,6% des copropriétaires estiment qu’il n’y a rien à signaler concernant la politique gouvernementale. Les ajustements répétés de MaPrimeRénov’ et des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) alimentent un climat d’incertitude. Par conséquent, l’instabilité freine les projets de rénovation énergétique en copropriété.

Une complexité administrative qui décourage

Par ailleurs, 24,7% dénoncent la complexité administrative des démarches. Cette lourdeur administrative s’ajoute aux difficultés de financement. De surcroît, 11,1% évoquent un manque de pilotage national clair. En revanche, le manque d’ambition écologique ne concerne que 3,1% des répondants. L’accessibilité financière insuffisante représente 3%.

La facture énergétique : un poids qui persiste

La facture énergétique continue de peser lourdement sur le budget des copropriétés. Cependant, une légère amélioration se dessine. En 2025, 40,6% des sondés estiment que l’énergie représente entre 20% et 40% de leurs charges. Plus précisément, 24,2% se situent dans la tranche 20-30% et 16,4% dans la tranche 30-40%. Ce niveau reste élevé malgré un léger recul par rapport à 2023. À cette époque, 50% des copropriétaires se situaient dans cette fourchette. En 2021, cette proportion était de 40%. Ainsi, après une hausse en 2023, on observe un retour au niveau de 2021.

Répartition des charges énergétiques dans les copropriétés
Répartition des charges énergétiques dans les copropriétés

Par ailleurs, 19,2% déclarent que l’énergie représente plus de 40% de leurs charges. À l’opposé, 28,7% se situent en dessous de 20%. Pour 11,5% des répondants, cette part reste inconnue, révélant un manque de transparence dans certaines copropriétés.

La majorité des copropriétaires dépensent entre 250 et 500 euros par an en énergie
La majorité des copropriétaires dépensent entre 250 et 500 euros par an en énergie.

En termes de montants absolus, les disparités sont marquées. D’abord, 44,1% des copropriétaires dépensent entre 250 et 500 euros par an. Ensuite, 37% dépensent moins de 250 euros. Puis, 15,6% dépensent entre 500 et 1 000 euros. Enfin, 4,6% dépassent 1 000 euros annuels. Cette pression financière renforce la nécessité d’investir dans des solutions durables.

Le coût des travaux : toujours un obstacle majeur

Le coût des travaux reste la principale difficulté pour 27,6% des copropriétaires. Certes, ce chiffre est en nette baisse par rapport à 2023 (81%) et 2021 (75%). Néanmoins, il demeure révélateur d’un frein persistant pour plus d’un quart des copropriétaires.

De même, la complexité des aides et des démarches préoccupe 16,7% des répondants. Ce chiffre confirme que la lisibilité des dispositifs publics reste perfectible. De même, 15% expriment des doutes sur le retour sur investissement. En outre, 14,5% remettent en question la fiabilité du DPE. Cette méfiance envers le diagnostic complique la prise de décision. Les blocages en copropriété, c’est-à-dire les difficultés à faire voter les travaux en assemblée générale, touchent 10,9% des sondés.

Principaux freins à la rénovation énergétique en copropriété
Principaux freins à la rénovation énergétique en copropriété

Des freins secondaires mais réels

D’autre part, le manque d’accompagnement global concerne 9% des copropriétaires. Le manque de main-d’œuvre qualifiée ne représente que 5,2% des freins identifiés. Malgré tout, ces obstacles multiples ralentissent le passage à l’acte en matière de rénovation énergétique en copropriété.

“Entre l’instabilité des dispositifs d’aides, la complexité administrative et la hausse continue des coûts de l’énergie et des matériaux, le passage à l’acte reste encore trop limité.” – Louis-Marie Gillier.

Comment les copropriétés envisagent-elles leurs projets de rénovation ?

Une intention de travaux en légère progression

En 2025, 43,3% des copropriétés déclarent envisager des travaux de rénovation énergétique en copropriété. Ce chiffre marque une légère progression par rapport à 2023 (40%). Toutefois, il reste inférieur à 2021 (47%). Cette évolution en dents de scie révèle une dynamique fragile.

Temporalité des projets de rénovation énergétique envisagés par les copropriétés
Temporalité des projets de rénovation énergétique envisagés par les copropriétés

Par ailleurs, la répartition temporelle des projets révèle une prudence marquée. Tout d’abord, seuls 8,9% souhaitent se lancer dès 2025. Ensuite, 22,3% prévoient d’agir à moyen terme, soit dans deux à quatre ans. Puis, 12,1% reportent leurs projets au-delà de quatre ans. À l’inverse, 56,7% des copropriétés n’envisagent aucun projet de rénovation énergétique.

Cette temporalité illustre une volonté réelle mais différée. Les projets sont conditionnés à des moyens financiers insuffisants et à une meilleure stabilité des aides. Beaucoup attendent des conditions plus favorables avant de s’engager.

Une capacité d’investissement en chute libre

La capacité d’investissement des copropriétaires recule de manière préoccupante. En 2025, seuls 35,5% se disent prêts à consacrer entre 1 000 et 5 000 euros à la rénovation énergétique en copropriété. Cet engagement porte sur les cinq prochaines années. Ce chiffre chute significativement par rapport à 2023 (48%) et 2021 (43%).

Évolution de la capacité d'investissement des copropriétaires
Évolution de la capacité d’investissement des copropriétaires

Cette baisse représente une dégradation de 12,5 points en seulement deux ans. Elle traduit les tensions économiques actuelles. Par ailleurs, 31% ne sont prêts qu’à investir entre 0 et 1 000 euros. Or, ce montant est insuffisant pour des travaux d’envergure en copropriété.

À l’autre extrémité, 18,8% envisagent un budget de 5 000 à 10 000 euros. De même, 14,8% sont disposés à investir plus de 10 000 euros. Néanmoins, cette minorité ne suffit pas à compenser la baisse globale. Cette chute de la capacité d’investissement confirme que le financement demeure un levier central. Malheureusement, il est souvent bloquant pour la transition énergétique dans les copropriétés.

Quels types de travaux les copropriétaires privilégient-ils ?

L’isolation en tête des priorités

Les copropriétaires privilégient massivement les travaux mono-geste. En effet, ces travaux sont mieux financés. De plus, ils sont plus simples à voter en assemblée générale. L’isolation des murs par l’extérieur arrive en tête avec 20,5% des intentions en 2025. Cette donnée provient du Baromètre Hellio 2025. L’isolation de la toiture suit avec 15,2% des intentions. Ensuite, la ventilation complète le podium avec 10,2% des réponses. Ces trois postes représentent près de la moitié des projets de rénovation énergétique envisagés en copropriété. Ils concentrent donc l’essentiel des efforts de rénovation.

Top 5 des travaux de rénovation énergétique envisagés
Top 5 des travaux de rénovation énergétique envisagés

D’autres travaux sont également envisagés, mais dans une moindre mesure. Ainsi, l’isolation des planchers bas recueille 8% des intentions. L’isolation des points singuliers suit avec 7%. L’isolation des combles concerne 6,3% des copropriétaires. Enfin, le changement de chaudière représente 6,9% des projets.

Des travaux innovants encore marginaux

Les projets moins fréquents révèlent une adoption timide des innovations. Par exemple, l’éclairage LED atteint 4,2% des intentions. Les bornes de recharge représentent 3,7%. L’isolation des murs par l’intérieur ne concerne que 2,9%. Le calorifugeage atteint 2,2%. Le réseau de chaleur représente 2%. Les panneaux solaires ne dépassent pas 1,4%. Enfin, d’autres travaux représentent 1,7%.

La rénovation globale reste marginale

En comparaison, la rénovation globale ne concerne que 7,7% des répondants. Pourtant, elle est plus efficace énergétiquement. De surcroît, elle est recommandée par les pouvoirs publics. Cependant, sa complexité organisationnelle et son coût élevé la rendent moins attractive. Par conséquent, les copropriétaires préfèrent les solutions plus accessibles.

On observe une évolution notable par rapport à 2024. À cette époque, l’isolation des murs par l’extérieur dominait avec 53%. L’isolation de la toiture atteignait 39%. Le changement de chaudière représentait 26%. Cette baisse des pourcentages s’explique par une diversification des projets envisagés.

La valorisation immobilière : motivation principale

Les motivations pour engager une rénovation énergétique en copropriété restent constantes. Elles révèlent une approche pragmatique. Avant tout, la valorisation du bien immobilier constitue la première raison. Elle concerne 29,6% des sondés en 2025. Cette priorité démontre une logique patrimoniale forte.

“Aujourd’hui, les copropriétaires manifestent une volonté croissante d’engager des travaux de rénovation énergétique, conscients de l’importance de réduire leurs factures et de valoriser leur patrimoine.” – Louis-Marie Gillier.

Économies et confort : des priorités complémentaires

Ensuite, la réduction des factures d’énergie motive 25,8% des copropriétaires. L’amélioration du confort thermique suit avec 23,2%. Ensemble, ces trois motivations représentent 78% des réponses. Elles confirment que la baisse des charges et la valeur immobilière constituent les facteurs prioritaires.

Les obligations légales : un moteur secondaire

L’anticipation des obligations légales ne motive que 10,5% des répondants. Ce chiffre est surprenant. En effet, l’interdiction de location des passoires thermiques est entrée en vigueur progressivement. Néanmoins, cette contrainte ne suffit pas à motiver la majorité. L’engagement environnemental pèse seulement 10,1%. Il révèle que l’écologie reste une préoccupation secondaire.

Cette hiérarchie révèle que les copropriétaires privilégient la rentabilité, les économies et le confort. Les impératifs réglementaires et environnementaux restent secondaires. Les arguments financiers demeurent donc les plus convaincants pour déclencher des travaux de rénovation énergétique en copropriété.

Motivations pour réaliser des travaux de rénovation énergétique
Motivations pour réaliser des travaux de rénovation énergétique

Quelles aides financières les copropriétaires connaissent-ils ?

MaPrimeRénov’ écrase la concurrence

MaPrimeRénov’ domine la notoriété des dispositifs d’aide à la rénovation énergétique en copropriété. Elle recueille 35,9% de citations selon le Baromètre Hellio 2025. Cette prédominance s’explique par sa large communication. De plus, ce dispositif est accessible à la majorité des copropriétaires.

L’éco-PTZ et les CEE en deuxième ligne

L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) arrive en deuxième position. Il atteint 21,9% de notoriété. Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) suivent avec 20,1%. Ces deux dispositifs restent moins connus. Pourtant, ils peuvent se cumuler avec MaPrimeRénov’.

Les aides locales restent méconnues

Les aides locales ne sont connues que par 10,8% des copropriétaires. Ce chiffre révèle un déficit de communication à l’échelle locale. En effet, les collectivités territoriales, régions et départements proposent souvent des aides complémentaires. Néanmoins, elles restent dans l’ombre des dispositifs nationaux. D’autres aides représentent 10,7% des réponses. Cette catégorie regroupe des dispositifs variés. Par ailleurs, seulement 0,7% des répondants déclarent ne connaître aucune aide.

MaPrimeRénov' écrase la notoriété des autres aides
MaPrimeRénov’ écrase la notoriété des autres aides

Cette concentration sur quelques dispositifs phares témoigne d’un besoin de simplification. MaPrimeRénov’, l’éco-PTZ et les CEE captent l’essentiel de l’attention. Pourtant, d’autres dispositifs existent. Une communication renforcée sur l’ensemble des aides disponibles s’impose. La multiplicité des dispositifs, couplée à leur instabilité perçue, contribue à la complexité administrative. Cette dernière est dénoncée par 24,7% des copropriétaires.

“Face à ce constat, Hellio a formulé six propositions à destination des pouvoirs publics pour simplifier les démarches, stabiliser les aides et mieux accompagner les syndics et copropriétaires dans leurs projets de rénovation énergétique.” – Louis-Marie Gillier.

Le syndic : un acteur encore trop discret

Seulement 33,8% des copropriétaires déclarent avoir reçu des recommandations de leur syndic professionnel. Ces recommandations portent sur les travaux de rénovation énergétique en copropriété. Ce taux est en hausse significative par rapport à 2024 (22 %). Il s’agit d’une progression de +11,8 points. Néanmoins, ce chiffre reste insuffisant. En effet, 66,2% des copropriétaires n’ont reçu aucune recommandation de la part de leur syndic. Cette situation révèle un potentiel inexploité.

Les syndics constituent pourtant un acteur clé. Ils peuvent informer les copropriétaires sur les obligations. Ils peuvent aussi conseiller sur les travaux à réaliser. Enfin, ils peuvent accompagner dans les démarches administratives. Leur implication accrue pourrait faciliter le passage à l’acte. Elle permettrait également de débloquer de nombreux projets aujourd’hui en attente.

“Il est essentiel que ces dispositifs d’accompagnement soient mis en œuvre rapidement afin que les intentions se traduisent en actions concrètes. Seule une approche coordonnée, combinant soutien financier et accompagnement clair, permettra de débloquer le potentiel de rénovation des copropriétés et de contribuer efficacement à la transition énergétique en France.” – Louis-Marie Gillier.

Les syndics doivent devenir de véritables accompagnateurs de la rénovation énergétique en copropriété. Leur rôle doit évoluer pour répondre aux enjeux actuels. Une approche coordonnée s’impose pour transformer les intentions en actions concrètes.

Isabelle DAHAN

Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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