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Climatisation à Paris : quelles nuisances pour les habitants et l’environnement urbain ?

Climatisation à Paris : quelles nuisances pour les habitants et l’environnement urbain ?

L’étude publiée par l’Atelier Parisien d’Urbanisme (APUR) en avril 2025 révèle l’ampleur croissante des nuisances liées à la climatisation à Paris. Face aux canicules de plus en plus fréquentes, l’usage de la climatisation se développe rapidement. Elle transforme ainsi le paysage urbain et crée de nouveaux défis environnementaux. Bruit, rejets de chaleur et impact sur l’îlot de chaleur urbain sont désormais des préoccupations majeures pour les Parisiens. Quelles sont les solutions envisagées pour concilier confort thermique et qualité de vie urbaine ?

Sommaire :

Les plaintes liées à la climatisation à Paris : un phénomène en hausse

Une corrélation directe avec les périodes chaudes

À Paris, les installations d’extraction d’air et de climatisation figurent désormais parmi les principales sources de nuisances sonores signalées par les habitants. La Police Municipale enregistre chaque année un nombre significatif de plaintes liées aux équipements techniques, en particulier durant les mois les plus chauds.

Les statistiques mensuelles de 2023 confirment cette tendance : plus les températures grimpent, plus les signalements augmentent. Une corrélation évidente qui met en lumière l’impact sonore de la climatisation en milieu urbain, souvent sous-estimé dans les débats sur le confort thermique ou l’efficacité énergétique.

Ce phénomène, appelé à s’intensifier avec le réchauffement climatique et la généralisation des systèmes de climatisation, pose désormais la question de l’équilibre entre confort individuel et qualité de vie collective, notamment dans les quartiers les plus denses.

Nuisances professionnelles : un pic de signalements étroitement lié aux fortes chaleurs

Les nuisances sonores et olfactives générées par certaines activités professionnelles, telles que les systèmes d’extraction d’air ou de climatisation, continuent de peser sur le quotidien des Parisiens. Selon les données du Bureau d’Actions contre les Nuisances Professionnelles (BANP) de la Ville de Paris, un pic de plus de 300 signalements a été enregistré en juin 2023. Un mois marqué par une température moyenne maximale avoisinant les 27°C.

Cette corrélation entre chaleur et plaintes se retrouve tout au long de l’année, avec toutefois une anomalie notable en juillet et août. Durant cette période estivale, le recul des plaintes semble davantage refléter le départ en vacances d’une partie des résidents, plutôt qu’une réelle accalmie des nuisances.

Un cadre réglementaire existant mais incomplet

La réglementation actuelle encadre principalement deux types de nuisances : le bruit et les odeurs. Selon le Code de la Santé, les émergences sonores des installations ne doivent pas dépasser 3dB(A) le jour et 5dB(A) la nuit. On pondère ces valeurs selon la fréquence et l’occurrence de la nuisance sonore. Ce qui permet d’adapter la réglementation aux différentes situations urbaines.

Quant aux odeurs, le Règlement Sanitaire Départemental stipule que les rejets d’air vicié doivent s’effectuer à plus de 8 mètres des ouvrants d’un bâtiment. Cette distance réglementaire vise à limiter les désagréments olfactifs pour les habitants des immeubles voisins.

Cependant, il existe un vide juridique concernant les rejets de chaleur. Ils échappent à toute réglementation spécifique, bien qu’ils constituent une forme de pollution thermique significative. En outre, cette absence de cadre légal complique la gestion des plaintes liées aux impacts thermiques de la climatisation à Paris sur l’espace public et les logements environnants.

Une distribution inégale des nuisances dans Paris

L’analyse de la densité des plaintes par arrondissement révèle une concentration particulière dans certains quartiers, notamment dans le centre de Paris. Ainsi, le 2e arrondissement enregistre la plus forte densité de plaintes à l’hectare (environ 1 plainte/hectare), suivi par les 1er, 9e et 10e arrondissements. Cette répartition correspond généralement aux zones à forte densité commerciale, où les installations de climatisation sont particulièrement nombreuses. Les arrondissements périphériques comme les 15e, 16e, 19e et 20e présentent des densités de plaintes nettement inférieures (moins de 0,2 plainte/hectare).

Les rejets de chaleur : un impact direct sur le confort urbain

Le phénomène d’aggravation de l’îlot de chaleur urbain

Les rejets de chaleur des systèmes de climatisation à Paris contribuent significativement à l’îlot de chaleur urbain (ICU) parisien. Lors des épisodes caniculaires, le brassage naturel de l’air devient particulièrement faible. Dans ce contexte, les émissions de chaleur issues des équipements comme les systèmes de climatisation peinent à s’évacuer efficacement. La densité du bâti limite la circulation de l’air, ce qui accentue encore cette difficulté dans les espaces urbains confinés, comme les cours d’immeubles ou les fameuses ‘rues canyons’.

Le cas spécifique des rez-de-chaussée commerciaux

Selon des mesures réalisées par l’APUR à l’aide de caméras thermiques, un climatiseur standard installé au rez-de-chaussée peut rejeter de l’air à une température supérieure à 50°C. Cela, alors même que la température ambiante de la rue atteint déjà 30°C. Ces rejets de chaleur, concentrés à hauteur de trottoir, ont un impact direct sur le confort thermique des piétons, qui subissent une surchauffe localisée.

Mais, les habitants des étages supérieurs ne sont pas épargnés pour autant. Parce que l’air réchauffé remonte le long des façades et peut générer une température encore plus élevée que celle mesurée dans l’environnement extérieur. Ce phénomène illustre une conséquence paradoxale de la climatisation urbaine : en cherchant à rafraîchir l’intérieur, on contribue à chauffer l’espace public.

L’étude de l’APUR présente plusieurs cas documentés, comme celui d’un traiteur dont la climatisation émet de l’air à 47°C sur le trottoir. Dans le cas de commerces possédant des terrasses, les climatiseurs installés sur les toits de ces extensions peuvent rejeter de l’air à 46°C.

Face à ce constat, la Maire de Paris a pris un arrêté le 25 juillet 2022 obligeant les établissements commerciaux ou de service climatisés à maintenir leurs portes ou vitres fermées. Ce qui permet de lutter contre l’usage de climatiseurs mobiles fonctionnant fenêtres ouvertes, particulièrement inefficaces sur le plan énergétique.

Un cercle vicieux thermique

La climatisation à Paris participe à un phénomène préoccupant de “rétroaction positive”. Plus il fait chaud, plus on climatise. Et, plus on climatise, plus les rejets de chaleur incitent à utiliser davantage la climatisation. Ce cercle vicieux amplifie l’îlot de chaleur urbain et dégrade progressivement le confort thermique dans l’espace public parisien, particulièrement en période estivale.

Selon le projet CLIM² (Climat urbain et climatisation) mené par le CNRM, le CNAM et Climespace en 2010, les rejets de chaleur liés à la climatisation peuvent augmenter localement la température de l’air extérieur de 1 à 2°C. Ce qui renforce l’inconfort thermique et incite davantage d’usagers à s’équiper en climatisation.

L’insertion paysagère : un impact visuel croissant

La diversité des intégrations aux façades

L’intégration des unités de climatisation aux façades parisiennes varie fortement d’un immeuble à l’autre. Dans certains cas, les installations sont discrètement dissimulées. Ainsi, elles se fondent dans les devantures commerciales, ou sont camouflées derrière des grilles prévues à cet effet. Mais, cette discrétion est loin d’être la norme.

À l’inverse, de nombreuses unités sont installées de manière apparente, parfois directement fixées sur les façades ou accrochées aux enseignes. Résultat : elles altèrent l’esthétique urbaine, déjà mise à rude épreuve par la densité du mobilier technique en ville. Cette hétérogénéité d’intégration soulève des questions sur la cohérence architecturale et le respect du patrimoine bâti, particulièrement dans les quartiers parisiens soumis à des règles d’urbanisme strictes.

L’APUR a recensé plusieurs modes d’intégration de climatisateurs aux rez-de-chaussée commerciaux :

  • dissimulés derrière des grilles (comme observé pour certaines supérettes)
  • intégrés aux devantures (comme dans le cas d’une boulangerie où l’unité rejette de l’air à 38°C)
  • simplement posés devant la devanture ou accrochés en saillie sur la façade
  • visibles uniquement pendant la saison chaude, dissimulés derrière des stores bannes, des baies ou des volets le reste de l’année

Cette diversité d’intégration reflète l’absence de standards architecturaux pour l’incorporation des équipements de climatisation à Paris dans le bâti existant. Et, cela, notamment dans les immeubles haussmanniens qui n’ont pas été conçus pour accueillir ces installations.

La colonisation progressive des toits

Sur les toits de Paris, la présence de climatiseurs se généralise particulièrement pour les logements situés sous les toitures en zinc. Selon l’étude de l’APUR, cette climatisation concerne tous les quartiers de Paris, y compris les quartiers centraux historiquement préservés.

L’inconfort thermique des logements en dernier étage s’aggrave avec le réchauffement climatique, mais il ne s’explique pas uniquement par la hausse des températures. Il est aussi le résultat de transformations récentes dans l’usage et l’aménagement de ces espaces.

D’une part, de nombreux appartements ont vu leur volume habitable augmenter grâce à la récupération des combles, souvent peu isolés à l’origine. D’autre part, l’installation de fenêtres de toit, fréquemment dépourvues de protections solaires efficaces, accentue l’effet de serre intérieur. À cela s’ajoute une isolation thermique parfois insuffisante, qui limite la régulation des écarts de température.

Par ailleurs, le développement des locations touristiques, notamment dans les appartements sous les toits, pousse de nombreux propriétaires à installer des climatiseurs. L’objectif : répondre aux exigences de confort thermique d’une clientèle internationale de plus en plus habituée à la climatisation, même dans les grandes villes européennes.

Les climatiseurs présents sur les toitures en zinc sont généralement adossés aux conduits de cheminées auxquels ils sont arrimés. Les câbles d’alimentation électrique et de circulation des fluides passent par les chatières des couvertures en zinc, par les fenêtres de toit ou par les conduits de cheminées désaffectés.

Des installations souvent informelles

De nombreuses installations de climatisation à Paris, notamment sur les toits et balcons, sont réalisées sans autorisation d’urbanisme ni accord des copropriétés. Selon l’APUR, les demandes d’autorisations d’urbanisme sous-estiment sans doute le nombre réel de climatiseurs installés à Paris. Elles n’en révèlent pas moins une hausse exponentielle de l’équipement des logements dans la capitale.

Les statistiques des autorisations d’urbanisme contenant le mot climatisation sont en hausse constante depuis les années 2000. On compte aujourd’hui près de 100 demandes par an. Et, environ 80 % d’entre elles sont acceptées.

Mais, ces chiffres ne reflètent qu’une partie de la réalité. Une large part des installations se fait sans déclaration préalable. Cette situation complique le contrôle des nuisances sonores ou visuelles. Elle contribue aussi à une dégradation progressive du paysage urbain parisien.

Le PLU bioclimatique de Paris, en vigueur depuis novembre 2024, tente d’encadrer le développement des équipements techniques en façade. À cet effet, il impose que les éléments comme les extracteurs, gaines ou climatiseurs soient intégrés au volume bâti ou regroupés. Ils doivent aussi faire l’objet d’un traitement architectural soigné, afin de limiter leur impact visuel et réduire les nuisances sonores pour le voisinage. Ce nouveau cadre vise à mieux concilier performance énergétique, confort thermique et qualité urbaine.

Synthèse des nuisances selon les types d’installations de climatisation à Paris

Les systèmes individuels : concentration de nuisances

Les climatiseurs individuels, notamment les mobiles et les splits de façade, sont les plus problématiques. Ils affichent une faible efficacité énergétique. De plus, ils rejettent de l’air chaud directement dans l’espace public, dégradant le confort thermique extérieur. Enfin, leur intégration aux façades est souvent sommaire, voire invasive. À grande échelle, ces installations posent de vrais défis en matière d’urbanisme et de transition énergétique.

Nuisances associées aux différentes modalités de climatisation à Paris
Nuisances associées aux différentes modalités de climatisation à Paris

L’étude de l’APUR propose un tableau comparatif des principaux systèmes de climatisation. Trois critères sont évalués : efficacité énergétique, rejets de chaleur et insertion urbaine. Ainsi, les climatiseurs mobiles arrivent en bas du classement. Leur efficacité est jugée “faible”, surtout en cas d’utilisation avec une fenêtre ouverte. Ils rejettent de l’air chaud à 47°C directement dans la rue, aggravant l’inconfort thermique en ville. Un système à la fois peu performant et mal adapté au contexte urbain dense.

Quant aux splits installés en façade, ils présentent une efficacité énergétique moyenne. Mais, ils génèrent aussi des rejets de chaleur importants (jusqu’à 50°C). De plus, ils sont souvent très visibles depuis l’espace public, altérant la qualité paysagère des rues parisiennes.

Les systèmes décentralisés : une meilleure performance globale

À l’inverse, les systèmes de climatisation décentralisés, conçus pour des immeubles entiers, offrent de meilleures performances. Ils sont plus efficaces sur le plan énergétique. Leur insertion architecturale est souvent plus soignée et mieux intégrée au bâti. Ces solutions limitent les rejets de chaleur dans l’espace public et préservent la qualité du cadre urbain.

Les groupes froids installés sur les toits des immeubles de bureaux sont globalement performants. Ils offrent une bonne efficacité énergétique. Leurs rejets de chaleur, situés en hauteur, sont moins gênants pour les piétons et les logements voisins. Côté urbanisme, leur intégration est jugée satisfaisante : ces équipements sont peu visibles depuis la rue et n’altèrent pas le paysage urbain.

Parmi les solutions existantes, le réseau de froid urbain “Fraîcheur de Paris” se distingue comme la plus vertueuse en matière de nuisances. D’une part, il offre une excellente efficacité énergétique. D’autre part, ses rejets de chaleur sont centralisés et maîtrisés, limitant leur impact sur l’environnement immédiat. En termes d’intégration urbaine, c’est aussi un modèle : le réseau est entièrement souterrain, ce qui le rend invisible dans l’espace public. Enfin, il repose en partie sur l’aquathermie, grâce à la valorisation de l’eau de la Seine, une technologie qui affiche de très bons rendements.

La cartographie des rejets de chaleur

La modélisation des rejets de chaleur liés à la climatisation à Paris met en lumière des zones particulièrement sensibles. L’APUR a réalisé une cartographie à partir de plusieurs hypothèses. Parmi elles : l’absence de climatisation dans les logements et une climatisation généralisée du parc tertiaire, proportionnelle à la surface des bâtiments. Cette carte révèle une forte concentration des rejets dans le quartier central des affaires. Il s’étend de la porte Maillot à l’ouest jusqu’au Louvre à l’est.

D’autres pôles tertiaires apparaissent également, bien que plus restreints : Montparnasse, Balard, Gare de l’Est ou encore Porte des Lilas. Dans certains secteurs, le réseau de froid urbain joue un rôle d’amortisseur. C’est le cas de l’avenue de France, où les rejets sont peu visibles sur la carte, malgré une forte densité de bureaux.

En revanche, le raccordement de zones excentrées et fortement émettrices, comme Montparnasse ou Balard. Elles restent un défi technique majeur pour l’extension du réseau de froid dans les années à venir.

Vers des solutions durables de climatisation à Paris

L’encadrement réglementaire par le PLU bioclimatique

Depuis novembre 2024, le PLU bioclimatique de Paris intègre des dispositions spécifiques concernant la climatisation.

L’article UG.2.2.3 relatif au couronnement et à la couverture des bâtiments stipule que “les accessoires à caractère technique (extracteurs, gaines, caissons de climatisation…) doivent être intégrés au volume bâti ou regroupés, et bénéficier d’un traitement de qualité destiné à en limiter l’impact visuel et à prévenir toute gêne sonore pour le voisinage”.

L’article UG.5.1.3 concernant le confort d’été va plus loin en précisant que “le confort d’été doit être recherché prioritairement au moyen de dispositifs passifs. Le cas échéant, le recours complémentaire à un système de production de froid doit intervenir prioritairement par raccordement au réseau de froid urbain”.

Cet article précise également que “les systèmes de climatisation non collectifs ne peuvent être retenus qu’en dernier recours, en cas d’impossibilité technique de recourir aux systèmes indiqués ci-dessus ou pour le rafraîchissement de locaux nécessitant une atmosphère contrôlée”.

Ces dispositions réglementaires visent à limiter la prolifération anarchique des installations individuelles de climatisation à Paris et à privilégier des solutions plus durables et moins nuisibles pour l’environnement urbain.

La priorité aux alternatives passives

Face à la multiplication des installations de climatisation à Paris, l’APUR recommande de privilégier les interventions permettant de réduire l’inconfort thermique estival sans recourir à la climatisation. Ces solutions passives incluent :

  • La réinstallation de volets lorsqu’ils ont été supprimés ou leur installation lorsqu’ils n’avaient pas été prévus initialement
  • La préservation ou la restauration de la ventilation naturelle des cours et courettes, en évitant leur fermeture
  • Le maintien des cheminées qui peuvent faciliter la circulation verticale de l’air dans les bâtiments
  • L’isolation thermique extérieure lorsqu’elle est possible et compatible avec la préservation du patrimoine architectural

Ces principes sont abordés dans le PLU bioclimatique de Paris et constituent une approche préventive des nuisances liées à la climatisation en réduisant les besoins de refroidissement actif.

L’extension du réseau de froid urbain

Le développement du réseau de froid urbain parisien représente une solution stratégique pour réduire les nuisances liées à la climatisation à Paris. Ce réseau permet désormais le raccordement à de faibles puissances. Ainsi, il permet la climatisation des rez-de-chaussée commerciaux sans installations extérieures visibles ni rejets directs de chaleur dans l’espace public.

Selon l’APUR, ce réseau présente de nombreux avantages :

  • Une production centralisée et contrôlée, avec des rejets de chaleur localisés et optimisés
  • Une distribution souterraine qui préserve l’esthétique urbaine
  • Une production basée en partie sur l’aquathermie (utilisation de l’eau de Seine) qui offre un excellent rendement énergétique
  • Une absence totale de nuisances sonores ou visuelles pour les usagers et riverains

L’extension de ce réseau à l’ensemble des quartiers parisiens, et notamment aux pôles tertiaires excentrés comme Montparnasse ou Balard, constitue un enjeu majeur pour la gestion future des nuisances thermiques liées à la climatisation à Paris.

Isabelle DAHAN

Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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