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Copropriété

Charges de copropriété : 233€ en moyenne par mois en Île-de-France

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Charges de copropriété : 233€ en moyenne par mois en Île-de-France

L’institut d’Aménagement et d’Urbanisme (IAU) publie une contribution sur les conditions de logement en Île-de-France suite à l’« Enquête nationale logement 2013 » dont la parution est prévue au 1er trimestre 2017.

 

En Île-de-France, les copropriétaires représentent 48% des propriétaires

Le montant des charges de copropriété recouvre une variété importante de dépenses appelées « postes », différentes selon les caractéristiques du logement et de l’immeuble : chauffage, eau chaude, eau froide, ascenseur, gardiennage, entretien des parties communes ou des espaces verts, provisions pour gros travaux…

L’enquête logement ne permet pas d’isoler le montant précis de chaque prestation à la charge des copropriétaires. Seule est connue la nature des prestations couvertes, regroupées en dix postes ou catégories de prestations. Ainsi, 89% des copropriétaires franciliens s’acquittent de charges pour l’eau froide, 62% pour l’ascenseur, 52% pour le chauffage, 42% pour l’eau chaude, etc. 30% des copropriétaires s’acquittent de charges comprenant au moins chauffage collectif, ascenseur et gardien, alors que 20% ne supportent aucune de ces prestations.

 

Un montant de charges trois fois plus élevé pour un cinq pièces que pour un studio

En Île-de-France, le montant des charges de copropriété atteint, en moyenne, 233€ par mois, soit 3,30€ par m². Les propriétaires accédants paient des charges un peu moins élevées que les non-accédants : 204€ contre 251€. Cette différence s’explique surtout par une surface plus faible des logements des accédants : 66 m² contre 75 m².

Les charges de copropriété varient selon la taille du logement. Leur montant passe de 125€ pour un studio à 370€ pour un « cinq pièces ou plus », soit du simple au triple. Rapportées à la surface, les charges liées à la propriété d’un studio sont légèrement plus élevées. Cela s’explique notamment par la sur-occupation plus fréquente de ces petits logements qui entraîne de facto une hausse des charges.

De la taille du logement dépend aussi le nombre des prestations : elles sont plus nombreuses pour les logements les plus grands. Dans les « 5 pièces ou plus », les charges recouvrent en moyenne 6,5 postes contre 5,3 dans les studios. Toutefois, même pour des logements comptant un nombre de pièces identique, la diversité des prestations acquittées est très forte et rend la seule utilisation de la moyenne délicate.

La dispersion du montant peut s’apprécier en retenant l’intervalle interquartile. Ainsi, 50% des charges de copropriété se situent entre 129€ et 299€ par mois. La dispersion du montant des charges est légèrement plus élevée pour les petites surfaces. En effet, cet intervalle va de 53€ à 142€ pour les studios, soit un rapport de 2,7 et de 248€ à 462€ pour les « 5 pièces ou plus », soit un rapport de 1,9.

 

Des charges moins élevées dans les immeubles anciens ou très récents

L’un des facteurs de dispersion des charges est l’époque de construction du logement. Dans les immeubles les plus anciens, comme dans les plus récents, les propriétaires paient des charges de copropriété moins élevées que la moyenne.

En effet, dans les constructions d’avant 1949 et dans celles datant des années 1980, les installations de chauffage et d’eau chaude sont très souvent individuelles. Seuls 22% des propriétaires d’un logement construit après 1981 et 19% pour les logements d’avant 1949 s’acquittent de charges de chauffage collectif contre 83% dans les immeubles construits de 1949 à 1981. Pour l’eau chaude, la proportion passe de 13% dans les logements les plus anciens à 21% dans les plus récents et 66% dans ceux datant de la période 1949-1981. De même, avec la généralisation des digicodes, les services de gardiennage sont de moins en moins répandus.

 

Manda R.

Manda R.

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