L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) vient de publier une analyse détaillée* des facteurs individuels et environnementaux sur la probabilité d’être victime de cambriolage. Les résultats obtenus montrent que les facteurs ayant l’effet le plus important sont ceux caractérisant l’environnement du logement.
Des ménages plus visés en Île-de-France
Certaines régions présentent un risque plus élevé que le logement soit visé. Il s’agit par ordre décroissant de l’Ile-de-France, du Sud-Est, du bassin parisien et de l’Est. Par rapport à la situation de référence, une personne vivant en Île-de-France a 1,3 fois plus de risque d’être victime d’atteinte(s) contre sa résidence principale. Lorsque le logement est situé dans le regroupement de région du « Bassin Parisien », le risque d’être victime augmente de 12% par rapport à la situation de référence.
La taille de la commune
Les résidences situées dans des communes de plus de 100.000 habitants ont une probabilité plus élevée d’être visées. Par exemple, les personnes résidant en « zone rurale » ont 1,6 fois moins de chance d’être victime d’atteinte(s) visant leur logement principal que celles situées dans « une commune de plus de 100.000 habitants».
Le risque d’être victime diminue de près de 30% lorsque la commune est située dans une « unité urbaine de moins de 20.000 habitants» comparée aux « unités urbaines de plus de 100.000 habitants».
En ce qui concerne la situation géographique de la commune, les logements situés dans une commune de type «ville-centre» sont plus vulnérables que ceux situés en zone «rurale» ou «périurbaine». Pour les résidences localisées en «zone périurbaine», le risque diminue de 19% par rapport aux logements se trouvant en «ville-centre». Pour celles situées «en banlieue», la probabilité de se déclarer victime diminue de 16%.
La fréquence répétée des actes de vandalisme
Le vandalisme répété dans le quartier ou le village a également un fort impact sur le risque d’être victime. Lorsque des actes de vandalisme ont lieu «souvent» le risque d’être victime augmente de 88% par rapport aux personnes ayant déclaré ne «jamais» observer d’actes de vandalisme. Les personnes qui résident dans un quartier/village où les actes de vandalisme sont fréquents ont 1,7 fois plus de chance de se déclarer victime que ceux qui sont «rarement» confrontés à ce type d’actes.
L’aspect dégradé de l’environnement de l’habitat
Lorsque le répondant a au moins émis une critique sur l’environnement de son habitat (rues dégradées, éclairage défaillant, immeubles en mauvais état, etc.), il a un risque plus élevé d’être victime. On estime que ce risque est 29% plus élevé.
Les logements situés en « cité, grand-ensemble »
Le risque qu’une personne soit victime d’atteinte(s) contre sa résidence principale diffère selon le type d’habitat et le voisinage du quartier. Par exemple, les personnes habitant dans un quartier de type « cité, grand-ensemble » ont 1,2 fois moins de chance d’être victimes que les personnes vivant dans un «quartier d’immeubles» ou un «quartier mixte ».
Les logements situés dans un quartier de type «pavillonnaire » sont 20% plus vulnérables que ceux situés dans un quartier de type « cité, grand-ensemble ». En revanche, la probabilité que le logement soit visé n’est pas plus élevée lorsque une personne réside dans un quartier de type «maisons isolée », «quartier immeuble » ou «quartiers mixtes», «toutes choses égales par ailleurs».
*Cette analyse, effectuée d’après les données des enquêtes 2007-2014 « cadre de vie et sécurité » réalisées auprès d’un échantillon de 130.000 ménages, porte sur les cambriolages, les tentatives et les vols sans effraction dans les résidences principales.