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Immobilier

Investissement résidentiel en France : tendances et perspectives 2024

Investissement résidentiel en France : tendances et perspectives 2024

L’investissement résidentiel en France poursuit sa lente reprise malgré une baisse de 14 % au troisième trimestre 2024 par rapport à l’an dernier. Selon les données d’Immostat commentées par BNP Paribas Real Estate, plus de 581 millions d’euros ont été investis durant cette période. Cependant, le dynamisme observé au premier semestre permet au marché de rester en progression, avec une hausse de 7 % sur les neuf premiers mois de l’année. Entre logements classiques, intermédiaires et intergénérationnels, ce secteur immobilier continue de susciter l’intérêt des investisseurs. Cependant, il doit également relever certains défis, en particulier dans des sous-catégories comme le résidentiel géré.

Sommaire :

Un marché en redressement malgré un ralentissement ponctuel

Le marché de l’investissement résidentiel en France affiche une dynamique de redressement en 2024. Bien qu’elle soit ponctuée par une baisse de 14 % au troisième trimestre comparé à 2023. Cette tendance positive sur les neuf premiers mois de l’année, avec 2,2 milliards d’euros investis, représente une augmentation de 7 % par rapport à l’année précédente.

Jean-François Morineau, Directeur Général Délégué Conseil Habitation et Hospitality de BNP Paribas Real Estate, souligne : « Le dynamisme du 1er semestre 2024 aura, néanmoins, permis au marché de se positionner au-dessus du résultat enregistré l’an dernier, signe qu’il se redresse lentement mais sûrement. ».

Les transactions, telles que la vente de 90 millions d’euros du portefeuille de GL Immobilier Marais à 6ème sens immobilier, témoignent de la solidité du secteur malgré des défis à court terme. D’autres portefeuilles pourraient alimenter le marché d’ici la fin de l’année, ajoutant ainsi à la résilience du secteur.
Investissement résidentiel en France

Logement classique : moteur principal de l’investissement résidentiel en France

Le segment du logement classique reste prédominant sur le marché de l’investissement résidentiel. En effet, plus de 1,6 milliard d’euros y ont été investis au cours des neuf premiers mois de 2024.

Jean-François Morineau précise : « L’investissement en logement classique a continué d’être la principale locomotive du marché. »

Ce type de logement reste un choix stratégique pour les investisseurs institutionnels cherchant à sécuriser des rendements stables. Notons que ce marché est principalement concentré dans les grandes métropoles, en particulier à Paris. En 2024, les investisseurs ont réalisé cinq transactions majeures, chacune dépassant les 50 millions d’euros.

Logement classique : moteur principal de l'investissement résidentiel en France

Logements intermédiaires et intergénérationnels : un marché en croissance

Le segment des logements intermédiaires et intergénérationnels est en pleine croissance. Les investisseurs ont placé plus de 220 millions d’euros dans ce segment au cours des neuf premiers mois de 2024, marquant ainsi une augmentation de 8 % par rapport à l’année précédente. Ces logements, qui offrent des solutions adaptées à certaines populations (jeunes adultes et seniors), répondent à une demande croissante pour des habitats flexibles et abordables.

Jean-François Morineau déclare : « Ce trimestre aura été marqué par la concrétisation de trois portefeuilles portant ainsi à quatre le nombre de portefeuilles enregistrés en France depuis le début de cette année ».

Cette évolution souligne l’intérêt croissant pour ce type de logements, soutenu par des incitations publiques et une demande soutenue.

Logements intermédiaires et intergénérationnels : un marché en croissance

Résidentiel géré : un secteur en difficulté

Contrairement aux segments précédents, le résidentiel géré (résidences étudiantes, seniors, coliving) a subi une forte baisse en 2024. Avec seulement 31 millions d’euros investis au troisième trimestre, le total annuel atteint 354 millions d’euros.

Jean-François Morineau note : « Le résidentiel géré rencontre quelques difficultés depuis le début de l’année et ce manque de dynamisme s’est malheureusement confirmé. »

Ce secteur connaît une contraction significative. En effet, les investissements dans les résidences étudiantes ont chuté de 66 %, tandis que les résidences seniors ont enregistré une baisse de 57 % et le coliving une diminution de 50 %.

Résidentiel géré : un secteur en difficulté

Isabelle DAHAN

Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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