Grâce à OSLO, la FNAIM entend contribuer à combler les lacunes de l’observation des marchés locaux. Ce nouvel outil se fonde sur l’exploitation de quelque 250000 locations annuelles, réalisées par plus de 4000 agences réparties sur l’ensemble du territoire.
OSLO : Loyers de relocation médians dans les grandes agglomérations
Entre le 1er avril 2016 et le 31 mars 2017, les loyers médians de relocation dans les grandes villes s’étagent de 19,9 €/m² pour l’agglomération parisienne à 7,0 €/m² pour celle de Saint-Étienne.
Les loyers des studios sont supérieurs à ceux des 2 pièces de 41% dans l’agglomération de Rennes et de 39% dans celle de Strasbourg. L’agglomération parisienne ne se situe qu’à la 8ème place avec un écart de 31%. Les loyers des deux pièces sont supérieurs à ceux des 3 pièces de 24,2% dans l’agglomération de Marseille-Aix et de 11,3% dans celle de Nice. Enfin, les loyers des 3 à 4 pièces et plus sont plus proches entre eux, quelles que soient les agglomérations.
« Cette hiérarchie s’explique par la mobilité des locataires, d’autant plus forte que les logements sont plus petits. Les locataires stables bénéficient en effet d’une « prime à la durée d’occupation », alors que les loyers des nouveaux locataires sont fixés en fonction de l’état du marché. En outre, le risque de vacance, lui aussi, fonction de la mobilité des locataires, se répercute sur le niveau du loyer. C’est notamment le cas des logements loués à des étudiants, qui restent souvent inoccupés pendant les vacances d’été », analyse Jean-François Buet, Président de la FNAIM.
Délais de location médians dans les grandes agglomérations
Entre le 1er avril 2016 et le 31 mars 2017, les délais médians de location vont de 14 jours à Lille à plus de 3 mois à Saint-Etienne. Le délai de location est un indicateur de la tension d’un marché. Un délai très long indique une surabondance de l’offre locative, face à une demande atone, et s’accompagne d’un taux de vacance élevé. A l’inverse, un délai bref traduit une forte pression de la demande.
À l’exception des agglomérations de Lille et de Rouen, les délais de location des studios sont légèrement supérieurs à ceux des 2 pièces (entre 1 et 1,3 fois le délai de location des 2 pièces). En revanche, l’écart avec les autres types de biens n’est pas significatif. La spécificité des studios tient sans doute à la part importante des étudiants parmi les locataires qui explique, comme indiqué plus haut, des délais de relocation plus élevés.
« Délai de location ne signifie pas forcément vacance. Le logement ne connaît une période de vacance que si le délai de relocation excède le délai de préavis qui est de trois mois, sauf dans les zones tendues où il est d’un mois. Les offres de relocation sont en effet généralement publiées dès la réception du congé du locataire », précise Jean-François Buet.
« Pour les locataires et les investisseurs privés, il s’agit là d’informations précieuses, car elles font apparaître les prix locaux de marché, les villes les plus et les moins chères, celles où le marché est tendu, celles où le rendement locatif est le meilleur. C’est en l’occurrence Dijon, avec un rendement locatif de 6,3%, à comparer avec Paris, la moins rentable avec 3,4% », conclut Jean-François Buet.
Retrouvez les cartes et tableaux qui présentent les loyers et délais de location médians pour les communes-centres, et pour les autres communes (périphérie) de chaque agglomération.